Caroline Sabotinov-Tuernal : elle fait genre
Dans son échoppe entre Château-d’Eau et République (10e), Caroline Sabotinov-Tuernal élabore de sacrés bijoux. Ou ne seraient-ce pas des bijoux sacrés ? En tout cas, ils célèbrent la diversité des genres et des sexualités. On a offert à toutes nos copines ses porte-clefs en forme de mugs sur lesquels il est inscrit « male tears », et ses broches « Drama Gouine » ou « Bravo les lesbiennes » ont fait bien des heureuses. Sans oublier ses super boucles d’oreilles « bowiesques » et sa fameuse broche à l’effigie du clitoris. Le bijou joyeusement militant ? Caroline a trouvé la martingale.
Son portrait est à lire dans la rubrique Société
Cécile Cée : en lutte pour qu’une station Serge Gainsbourg ne fleurisse pas aux Lilas
« Un homme violent, misogyne notoire et chantre de l’inceste ! » Autant de raisons pour que l’illustratrice Cécile Cée s’élève avec deux autres comparses contre le fait de baptiser « Serge Gainsbourg » la station de métro qui verra le jour aux Lilas (Seine-Saint-Denis) dans le cadre du prolongement de la ligne 11. Lancée en novembre dernier, la pétition « Serge Gainsbourg dans le métro : c’est non » a recueilli plus de 17 000 signatures. En lieu et place de l’homme à tête de chou, Cécile propose de renommer la station Anne Sylvestre, Audre Lorde, Monique Wittig ou Charlotte Delbo. Afin, aussi, que les femmes cessent d’occuper les strapontins dans le train de l’Histoire.
Son interview est à lire dans la rubrique Société
Camille Paix : aussi appelée Mère Lachaise
En créant le compte Instagram « Mère Lachaise » et en publiant en 2022 Mère Lachaise, 100 portraits pour déterrer le matrimoine funéraire, Camille Paix a choisi d’entretenir la mémoire des femmes illustres oubliées. Nous nous sommes promenés avec elle dans les allées du cimetière du Père-Lachaise (20e) à la découverte de ces tranches de vie remarquables.
Notre balade est à lire dans la rubrique Société
Ranwa Stéphan : elle met le Grand Paris en conserves
Elle a été reporter de guerre et a mis un beau nombre de reportages en boîte au Moyen-Orient. Désormais, ce sont des conserves que Ranwa Stéphan met en boîte dans son labo de Noisy-le-Sec (Seine Saint-Denis). Pourtant, du journalisme à la gastronomie, le fossé est bien moins large qu’il n’y paraît. Dans les deux cas, il s’agit de redonner une part de liberté aux gens, en les incitant à être bien informés ou à mieux se nourrir. Nous, on raffole de sa marmelade bergamote-thé noir au goût puissant. Et de son caviar d’aubergine fumée qui fait l’unanimité lors de nos apéros. En fait, on est tout simplement fans de Ranwa…
Son portrait est à lire dans la rubrique Société
Hanane Tancrède-Abdelli : la gastronomie algérienne en héritage
C’est une histoire de transmission. Un jour, Hanane Tancrède-Abdelli s’est vu remettre par sa mère son livre de recettes algériennes. Au lieu d’en réserver les secrets à sa famille, elle décide d’ouvrir une cantine célébrant la gastronomie de son enfance. Pour ce faire, elle part se former à l’école Ferrandi (6e) et ouvre, quelque temps plus tard, Mama Nissa (clin d’œil au prénom de sa mère), dans une artère paisible adjacente à la fourmillante rue Montorgueil (2e). « Je voulais être dans un quartier accessible à tous, casser les codes », raconte-t-elle à Enlarge your Paris.
Une rencontre à découvrir dans la rubrique Artdevivre
Rafaella Scheer : « greenlaugheuse » et cheffe de troupe
Peut-on rire de tout, y compris du réchauffement climatique ? C’est le pari du Greenwashing Comedy Club, une troupe de stand-uppers écolos convaincus mais pas culpabilisants pour autant qui mise sur le « greenlaughing » plutôt que sur le « greenwashing ». Enlarge your Paris s’est entretenu avec Rafaella Scheer, humoriste et organisatrice de la troupe.
Un entretien à lire dans la rubrique Société
Hanane Somi : maraîchère engagée
Il y a dix ans, Hanane Somi a choisi de devenir maraîchère. Depuis, elle fait pousser salades, courges jack-be-little ou pommes sur la parcelle qu’elle loue à la région sur les hauteurs de Chelles (Seine-et-Marne). Sur son exploitation baptisée « Sauvages et cultivées », l’ancienne étudiante en philo développe ses propres maximes. Notamment « je mange bien donc je suis mieux » ou encore « je suis agricultrice donc j’œuvre pour le bien commun ». On ne peut que lui décerner les félicitations du jury.
Son portrait est à lire dans la rubrique Société
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5 mars 2024