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Nos conseils pour bien s’éclairer à vélo la nuit

L'éclairage avant et arrière est obligatoire sur un vélo / © Tristan Nitot (Creative commons - Flickr)
L’éclairage avant et arrière est obligatoire sur un vélo / © Tristan Nitot (Creative commons – Flickr)

La nuit, tous les chats sont gris, et les cyclistes aussi. Nous avons demandé à Aymeric Cotard, chargé de mission au sein de l’association Mieux se déplacer à bicyclette, comment bien être vu à vélo le soir venu.

L’éclairage avant/arrière : le minimum légal

En ville, chaque vélo doit posséder deux lampes qui diffusent un flux continu. À l’avant, la lumière doit être blanche ou jaune, non clignotante. À l’arrière, le feu doit être rouge. Le vélo doit également avoir un catadioptre de la même couleur que les lampes sur chaque roue, puis deux catadioptres orange sur chaque pédale. Quand on achète un vélo de ville conçu pour un usage quotidien, ce sont souvent des dispositifs inamovibles, idéalement auto-alimentés par un système de dynamo. Cela permet de ne jamais avoir à se préoccuper de son éclairage. « Si vous possédez un vélo moins adapté à l’usage en ville, je conseille d’acheter des phares qui fonctionnent à l’aide de batteries. Il est plus facile de les recharger que d’acheter des piles », indique Aymeric Cotard, chargé de mission au seine de l’association Mieux se déplacer à bicyclette (MDB).

Un gilet réfléchissant : pour plus de sécurité

En dehors des agglomérations – en grande couronne ou dans les bois parisiens –, il est obligatoire de porter un gilet de haute sécurité à double bandes réfléchissantes. Hormis ces cas précis, « porter ce type de gilet reste, selon nous, l’idéal, note Aymeric Cotard (chaque année, MDB organise l’opération de prévention Cyclistes, brillez !). Le gilet permet de rester visible à 150 mètres contre 30 mètres si l’on n’en porte pas. » D’autant plus que les comportements sont moins courtois la nuit et la vitesse des automobilistes plus rapide. Il reste donc important d’être vu bien en amont. « Pas besoin de se déguiser en sapin de Noël mais, si l’on en a la possibilité, porter des vêtements clairs peut permettre d’être un peu mieux vu par les autres usagers la nuit », ajoute Aymeric Cotard.

Les phares clignotants : une bonne idée ?

S’ils restent autorisés à l’arrière, ils ne le sont pas à l’avant. La raison : le clignotement empêche les véhicules qui arrivent en face – et même les piétons – d’apprécier la distance à laquelle se trouve le cycliste et, par là même, sa vitesse. Quid des inserts lumineux dans les casques ou des leds clignotantes sur les sacs ? « L’intérêt est uniquement de rassurer celui qui le porte. Mais cela n’a vraiment pas d’utilité prouvée. », constate Aymeric Cotard. Concernant les clignotants pour tourner à gauche ou à droite que l’on trouve désormais dans le commerce, il arrive même régulièrement que le cycliste oublie de les enlever : cela fausse le message pour les véhicules arrivant derrière ou les piétons qui veulent traverser.

L’automne, une période de transition délicate

L’automne, en particulier octobre et novembre, serait la période de l’année durant laquelle les cyclistes doivent redoubler de vigilance. « Avec le changement d’heure et le soleil qui se couche de plus en plus tôt, certains automobilistes et cyclistes oublient d’allumer leurs phares. Nous avons pu remarquer une recrudescence d’accidents à ce moment-là », témoigne Aymeric Cotard.

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