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Marx Dormoy, Louise Michel, Lucie Aubrac… Le panthéon des stations de métro

© François Prosper

Marcel Sembat, Louise Michel, Corentin Cariou, Lucie Aubrac, Marx Dormoy… Qui sont donc ces personnalités porteuses d'idéaux ayant donné leur nom à des stations de métro ? Enlarge your Paris vous dit tout pour que vous pensiez à elles quand vous irez voter dimanche. Avec en bonus quelques bonnes adresses à proximité.

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Champs-Élysées–Clemenceau

Il est de tous les combats. Surnommé « le Tigre », Georges Clemenceau (1841-1929) défend l’amnistie pour les Communards, soutient le capitaine Dreyfus, s’oppose à la colonisation et fonde le journal L’Homme libre, qu’il rebaptise L’Homme enchaîné après avoir été censuré. Par deux fois président du Conseil, il héritera du surnom de « Père la Victoire » à la suite de la Première Guerre mondiale.

À proximité : avec « We are here », le street art s’invite entre les collections du Petit Palais

C’est une première. Avec « We are here », le Petit Palais à Paris (8e) expose une trentaine de street-artistes de renom qui prennent place au milieu des collections permanentes. Une exposition gratuite qu’est allé voir Enlarge your Paris. À lire dans la rubrique Culture

Infos pratiques : exposition « We are here » au Petit Palais, avenue Winston-Churchill, Paris (8e). Jusqu’au 17 novembre. Du mardi au dimanche de 10 h à 18 h. Entrée libre. Plus d’infos sur petitpalais.fr

Reuilly–Diderot

« Rendez-nous la lumière », chante Dominique A. Et, s’il y en a un qui s’y connaît en Lumières, c’est bien Denis Diderot (1713-1784) qui a non seulement supervisé la rédaction de la célèbre Encyclopédie mais aussi inscrit son nom en tant que philosophe des Lumières.

À proximité : la coulée verte René-Dumont, métamorphose d’une voie ferrée

Ouverte entre Bastille (11e) et le bois de Vincennes (12e), la coulée verte René-Dumont (du nom du premier écologiste à s’être présenté à l’élection présidentielle en 1974) emprunte l’ancienne voie ferrée qui traversait autrefois l’Est parisien jusqu’à La Varenne-Saint-Hilaire (Val-de-Marne). Elle offre désormais une promenade originale ponctuée de viaducs, de passerelles et de tunnels. Au fil de la balade, on peut s’offrir des haltes dans les jardins qui jalonnent le parcours : le jardin de Reuilly, le square Charles-Péguy, le jardin Hector-Malot… C’est aussi l’occasion d’admirer les treize copies de L’Esclave mourant de Michel-Ange qui chapeautent le commissariat du 12e. Bref, une belle promenade qui réconcilie amateurs de nature et d’architecture.

Infos pratiques : la coulée verte René-Dumont, de la place de la Bastille (11e) au bois de Vincennes (12e). Ouvert tous les jours du lever au coucher du soleil. Plus d’infos sur paris.fr

Charles de Gaulle–Étoile

Baptisée d’abord Étoile, la station prend le nom de Charles de Gaulle (1890-1970) en 1970, année du décès du Général, pour rendre hommage au plus célèbre des résistants et premier président de la République élu au suffrage universel direct par l’ensemble du corps électoral (hommes et femmes). En 1848, seuls les hommes avaient eu le droit de voter.

À proximité

Sous l’Arc de triomphe (8e), la tombe du Soldat inconnu, inaugurée en 1920, n’est guère inconnue. Mais y êtes-vous déjà allé ? Plus d’infos sur paris-arc-de-triomphe.fr

La station Charles de Gaulle - Etoile / © Chabe01 (Wikimedia commons)
© Chabe01 (Wikimedia commons)

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Victor Hugo

Doit-on vraiment présenter Victor Hugo (1802-1885), l’auteur des Misérables, de Notre-Dame de Paris ou du Dernier jour d’un condamné, plaidoyer vibrant contre la peine de mort ? Sachez toutefois que la comédie musicale Les Misérables se jouera au théâtre du Châtelet (1er) du 20 novembre au 2 janvier.

À proximité : le bois de Boulogne, 2,5 fois plus grand que Central Park

Il représente à lui seul l’équivalent de 2,5 fois Central Park à New York. Pourtant, en dehors de sa réputation sulfureuse, le bois de Boulogne (tout comme le bois de Vincennes) reste encore largement méconnu des Grand-Parisiens, comme le soulignait une étude de l’Atelier parisien d’urbanisme en 2020. Originaire des Hauts-de-Seine, la journaliste d’Enlarge your Paris Virginie Jannière est allée s’y promener. À lire dans la rubrique Balades

 

Jean Jaurès

Pacifiste, Jean Jaurès (1859 – 1914) consacre les dernières années de sa vie à tenter d’empêcher le déclenchement de la Première Guerre mondiale, ce qui lui coûta la vie. Assassiné par le nationaliste Raoul Villain, il repose au Panthéon.

Colonel Fabien

Pierre Georges (1919-1944), alias Colonel Fabien, est un résistant de la première heure durant l’Occupation allemande, mort en opération militaire et auteur du premier attentat meurtrier contre l’armée allemande à la station Barbès–Rochechouart.

Alexandre Dumas

Le papa du Comte de Monte-Cristo et des Trois Mousquetaires (1802-1870) a de quoi être fier : ses héros sont devenus internationaux et perpétuellement en haut de l’affiche. Quant à son fils de sang, prénommé également Alexandre (1824-1895), il marche dans les pas de son illustre père avec notamment sa Dame aux Camélias qui, elle aussi, a « toux » pour plaire. Quelle famille !

À proximité : balade botanique au Père-Lachaise, le plus grand espace vert de Paris

Il tient son nom du confesseur de Louis XIV, le père François d’Aix de La Chaise. Le Père-Lachaise (20e) est le plus grand cimetière de Paris mais aussi son plus grand espace vert avec ses 44 ha. Depuis l’interdiction des pesticides, la nature y est bien vivante. Ce qu’est allé constater pour Enlarge your Paris John Laurenson en compagnie de l’ethnobotaniste Valentine Diguet. À lire dans la rubrique Balades

Infos pratiques : cimetière du Père-Lachaise, 28 ter, boulevard de Ménilmontant, Paris (20e). Ouvert tous les jours. Plus d’infos sur paris.fr

Barbès–Rochechouart

C’est la station deux en un, fruit d’un mariage plus qu’improbable. D’un côté, Armand Barbès (1809-1870), opposant à la monarchie de Juillet. De l’autre, Marguerite de Rochechouart (1665-1727), une érudite abbesse de Montmartre au XVIIIe siècle, et l’une des rares femmes à être mise en valeur sur une station de métro avec entre autres Lucie Aubrac, Louise Michel, Marie Curie et Barbara.

À proximité : le Louxor, j’adore

Avec son style égyptien, le Louxor (10e) est l’une des plus belles salles de cinéma de Paris. On adore.

Infos pratiques : Le Louxor – Palais du cinéma, 170, boulevard de Magenta, Paris (10e). Ouvert tous les jours. Plus d’infos sur cinemalouxor.fr

La station Barbès-Rochechouart / © Chabe01 (Wikimedia commons)
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Anatole France

De quoi donner de l’espoir à tous les cancres. Analphabète jusqu’à 20 ans, Anatole France (1844-1924) reçoit le prix Nobel de littérature en 1921 et laisse une trace autant pour son œuvre que pour ses actes : en 1898, il rendit notamment sa Légion d’honneur par solidarité avec Émile Zola, dreyfusard.

À proximité : l’île de la Jatte, pour un remake du Déjeuner sur l’herbe

Georges Seurat, Claude Monet, Vincent van Gogh et Alfred Sisley aimaient y poser leur chevalet. Il faut dire que l’île de la Jatte à Neuilly (Hauts-de-Seine) réunit tout ce que les peintres impressionnistes aiment : la verdure, la Seine, les jeux de lumière. Une balade de 4 km leur rend hommage, bercée par le clapotis de l’eau et le chant des oiseaux. Pour un remake du Déjeuner sur l’herbe de Manet, posez-vous dans le parc situé sur la pointe de l’île enjambée par le pont de Levallois.

Infos pratiques : île de la Jatte, boulevard Georges-Seurat, Neuilly-sur-Seine (92). Accès : métro Pont de Levallois-Bécon (ligne 3). Plus d’infos sur destination.hauts-de-seine.fr

Parmentier

Hachis seulement c’était vrai ! Si l’introduction de la pomme de terre dans le régime quotidien des Français par Antoine Parmentier (1737-1813) est un mythe tenace, le pharmacien a néanmoins œuvré activement à son introduction en Europe, et ainsi repoussé quelques famines et disettes.

Louise Michel

Louise Michel (1830-1905), une femme libre ? Un pléonasme. L’institutrice n’a jamais mégoté sur ses convictions jusqu’à devenir l’une des plus grandes figures de la Commune de Paris et de l’engagement contre la peine de mort.

La station Louise Michel / © Chabe01 (Wikimedia commons)
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Raspail

Souvent présenté comme un médecin alors qu’il ne l’a jamais été, François-Vincent Raspail (1794-1878) est l’auteur d’un Manuel annuaire de la santé, très populaire auprès du grand public. Défenseur d’une médecine pour tous, il aurait même été surnommé le « Robin des bois de la santé ».

À proximité

Outre les œuvres d’art qu’elle expose, la Fondation Cartier pour l’art contemporain est une œuvre en soi imaginée par Jean Nouvel. Infos pratiques : Fondation Cartier pour l’art contemporain, 261, boulevard Raspail, Paris (14e). Fermée le lundi. Plus d’infos sur fondationcartier.com

Denfert-Rochereau–Colonel Rol-Tanguy

Le premier (1823-1878) a battu les Prussiens à Belfort en 1870 et 1871. Le second (1908-2002), militant communiste, a mené l’insurrection parisienne lors de la Libération de Paris en août 1944 depuis son poste de commandement situé sous la place Denfert-Rochereau.

À proximité : le musée de la Libération, dans les coulisses de l’Histoire

Auparavant fermé au public, le poste de commandement souterrain utilisé pendant la libération de Paris en 1944 par le Colonel Henri Rol-Tanguy est accessible à la visite depuis 2020 au sein du musée de la Libération de Paris. À lire dans la rubrique Balades

Infos pratiques : musée de la Libération de Paris, 4, avenue du Colonel Henri Rol-Tanguy, Paris (14e). Fermé le lundi. Gratuit. Plus d’infos sur museeliberation-leclerc-moulin.paris.fr

Barbara

Barbara (1930-1997) n’a jamais écrit de grands discours politiques. Mais ses chansons témoignent de l’engagement d’une femme libre, ce qu’elle n’a cessé d’être tout au long de sa vie.

À proximité : le cimetière parisien de Bagneux, cimetière jardin

Elle repose à deux pas de la station de métro qui porte son nom. Barbara est l’une des stars du cimetière parisien de Bagneux (Hauts-de-Seine) aux côtés, entre autres, du réalisateur et producteur Claude Berri (Jean de Florette, Tchao Pantin, Germinal, Bienvenue chez les Ch’tis, Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre…) ainsi que des comédiens Claude Piéplu et Jacqueline Maillan. Ils ne sont bien sûr pas les seuls à peupler ce cimetière-jardin. Au-dessus d’eux, les écureuils roux sautent d’arbre en arbre (le cimetière de Bagneux compte pour cela 6 000 arbres, dont un cèdre de l’Atlas classé, soit 2 000 arbres de plus qu’au Père-Lachaise à Paris) tandis que de nombreuses perruches et rouges-gorges volent la vedette aux corbeaux. Il faut le voir pour le « croare ».

Infos pratiques : cimetière parisien de Bagneux, 45, avenue Marx-Dormoy, Bagneux (92). Ouvert tous les jours. Plus d’infos sur paris.fr

Bagneux–Lucie Aubrac

Lucie Aubrac (1912-2007) est l’une des résistantes les plus connues du monde. Avec son mari Raymond Aubrac, cette agrégée d’histoire prend la tête de l’un des plus gros réseaux de Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale. Le parrain de son fils n’est autre que Charles de Gaulle.

À proximité : Les Bains d’Alia, luxe, calme et volupté

Surtout, ne vous fiez pas à l’avenue impersonnelle où les Bains d’Alia sont installés depuis 2017. Car le lieu cache l’un des plus beaux hammams du Grand Paris avec d’un côté le hammam « Or », doré du sol au plafond et réservé aux femmes, et de l’autre le hammam « Majorelle », mixte et dont les mosaïques bleues ont été posées par des artisans venus d’Italie, dixit Inès, la jeune et dynamique créatrice des Bains d’Alia. À l’entrée, on vous équipe d’une grande serviette, d’un gant de kessa, de savon noir, de gel douche et de shampoing. Vous n’avez plus ensuite qu’à vous détendre…

Infos pratiques : Les Bains d’Alia, 125, avenue Henri-Ravera, Bagneux (92). Ouvert tous les jours. Infos et réservations sur lesbainsdalia.fr

 
La station de métro Lucie Aubrac, l'une des deux nouvelles stations de la ligne 4 ouvertes fin janvier à Bagneux / © Virginie Jannière pour Enlarge your Paris
© Virginie Jannière pour Enlarge your Paris

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Jacques Bonsergent

Élève de l’École nationale supérieure d’arts et métiers et membre des « Gadzarts », une asso étudiante culturelle et festive, le jeune Jacques Bonsergent (1912-1940) est surtout connu pour avoir été le premier civil parisien fusillé pendant l’Occupation. Il avait 28 ans.

Bobigny–Pantin–Raymond Queneau

D’abord surréaliste, l’écrivain (1903-1976) se détache du mouvement pour tracer son propre chemin littéraire. Il fonde ainsi l’OuLiPo (ouvroir de littérature potentielle) et n’a de cesse de jongler avec les mots. « L’être ou le néant, voilà le problème », écrit-il dans Zazie dans le métro en 1959.

À proximité : la Prairie du canal, graine de changement

Exploiter les espaces en friche des villes, c’est l’ambition de la Sauge, Société d’agriculture urbaine généreuse et engagée, qui anime depuis 7 ans la Prairie du canal, une ferme urbaine installée le long du canal de l’Ourcq à Bobigny et qui se transforme en open air le week-end venu.

Infos pratiques : la Prairie du canal, 55, rue de Paris, Bobigny (93). Ouvert les week-ends. Plus d’infos sur canalprairie.fr

© Chabe01 (Wikimedia commons)
© Chabe01 (Wikimedia commons)

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Edgar Quinet

Écrivain, historien, professeur au Collège de France, grand voyageur mais aussi l’un des maîtres à penser de la révolution de 1848, Edgar Quinet (1803-1875) fait partie des inclassables. Ami de Victor Hugo, de Lamartine et de Chateaubriand, il aurait également inspiré Jean Jaurès et Jules Ferry.

À proximité : le musée de la Poste, du cheval au drone

Rouvert en 2019 après plusieurs années de travaux, le musée de la Poste (15e) déroule l’histoire palpitante de la distribution du courrier depuis le XVe siècle en suivant trois grands axes : « la conquête du territoire », qui dresse l’inventaire des moyens de locomotion utilisés, du cheval au drone, en passant par le train, le bateau et l’avion ; « des hommes et des métiers », où sont dévoilées les coulisses de cette grande chaîne humaine ; « la Poste, l’art et le timbre », offrant une plongée dans l’univers de la philatélie. Le musée propose également des expositions temporaires. Des visites qui passent comme des lettres à la Poste.

Infos pratiques : musée de la Poste, 34, boulevard de Vaugirard, Paris (15e). Fermé le mardi. Tarif : 9 € (plein tarif), gratuit pour les moins de 26 ans. Plus d’infos surmuseedelaposte.fr

Pasteur

Il en a sauvé, du monde. Chimiste et physicien de formation, Louis Pasteur (1822-1895) s’est surtout illustré dans la mise au point du vaccin contre la rage. S’il n’était pas tout seul à travailler sur l’efficacité de la pénicilline, on peut aussi lui dire merci pour les antibios.

À proximité : le musée Bourdelle, splendeur cachée

Il fut un collaborateur d’Auguste Rodin, a réalisé les fresques de la façade du Théâtre des Champs-Élysées et est spécialiste des œuvres monumentales. Le sculpteur Antoine Bourdelle a également son musée, sis dans son ancien atelier au cœur d’une petite rue du 15e arrondissement. Dans le jardin, le regard se perd entre la tour Montparnasse qui se profile et un gigantesque cheval, reproduction de la statue équestre du général Alvear à Buenos Aires, commandée à Bourdelle. À noter : la dimension très pédagogique des lieux avec une salle expliquant les étapes de la sculpture et la possibilité de manipuler des pièces pour mieux comprendre. Outre les jardins et l’épatant hall des plâtres (actuellement fermé mais auquel on peut jeter un œil de l’extérieur), notons aussi la présence de Rhodia, un café-restaurant testé par nos soins. Si on ajoute à ça que le musée Bourdelle est un musée de la Ville de Paris et que donc, l’accès à ses collections permanentes est gratuit, vous ne devriez pas rester de marbre…

Infos pratiques : Musée Bourdelle, 18, rue Antoine Bourdelle paris (15e). Fermé le lundi. Entrée libre pour les collections permanentes. Plus d’infos sur bourdelle.paris.fr

© Greenski (Wikimedia commons)

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Corentin Cariou

Initialement nommée « Pont de Flandres », la station a changé de nom à l’issue de la Seconde Guerre mondiale pour rendre hommage à ce conseiller municipal communiste et résistant (1898-1942), fusillé par les nazis en représailles à un attentat contre une sentinelle allemande dans le 19arrondissement.

À proximité : La Gare-Le Gore, comme à Berlin

Côté pile : un club de jazz ouvert tous les jours de 21 h à 1 h du matin. Côté face : une boîte électro planquée en sous-sol sous les voûtes où se donner de minuit à 6 h. Voici ce que vous réserve la visite de La Gare-Le Gore, à quelques encablures du parc de la Villette (19e). L’expression « deux salles, deux ambiances » n’a jamais aussi bien porté son nom.

Infos pratiques : La Gare-Le Gore, 1, avenue Corentin-Cariou, Paris (19e). Ouvert tous les jours de midi à 6 h du matin. Accès : métro Corentin Cariou (ligne 7). Plus d’infos sur Instagram

Louis Blanc

Journaliste et historien, Louis Blanc (1811-1882) s’est illustré en militant en faveur du suffrage universel et en défendant le droit au travail. 

Villejuif–Léo Lagrange

Sous-secrétaire d’État aux sports et à l’organisation des loisirs dans le gouvernement du Front populaire en 1936, Léo Lagrange (1900-1940) va mettre toute son énergie dans le développement des auberges de jeunesse et du sport pour tous. Il est tué au combat le 9 juin 1940.

Pierre et Marie Curie

Polonaise d’origine et naturalisée française par son mariage avec le physicien Pierre Curie en 1895, Marie Curie (1867-1934) est encore aujourd’hui la seule femme à avoir reçu deux prix Nobel, l’un pour ses recherches sur les radiations en 1903 et l’autre pour ses travaux sur le polonium et le radium en 1911.

À proximité 

Resto sous le périph, bazar urbain dans une ancienne miroiterie, chapiteau électrisant au pied d’une ancienne centrale EDF… Découvrez six spots alternatifs dans les villes siamoises d’Ivry et Vitry, ou « Ivrytry », dénichées par la rédaction d’Enlarge your Paris et la défricheuse Julie Gourhant, alias Le Grand Paris vu de ma Mini sur Instagram. À lire dans la rubrique Artdevivre

© Chabe01 (Wikimedia commons)

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Botzaris

Après quatre siècles de domination ottomane, les Grecs se soulèvent. À partir de 1821, Markos Botzaris (1788-1823), devenu général de la Grèce occidentale en 1823, s’illustre comme héros de cette guerre d’indépendance avant de mourir au combat.

À proximité : Rosa Buttes, le bonheur tout simplement

Dans un refuge du parc des Buttes-Chaumont (19e), parc pour lequel le créateur Adolphe Alphand s’est inspiré des paysages de montagne (parenthèse culture refermée), le Rosa Buttes est le premier de la lignée des guinguettes Rosa Bonheur, ouvert en 2008. Sa popularité est telle que les queues y sont parfois aussi longues qu’au pied des remontées mécaniques (pour parfaire l’ambiance montagne). Mais il en faudrait plus pour refroidir ses adeptes qui viennent y trinquer dehors ou dedans tout en dégustant quelques tapas (dont le caviar au corail d’oursin et les rillettes aux magrets fumés, nos préférés).

Infos pratiques : Rosa Buttes, 2, avenue de la Cascade, Paris (19e). Ouvert du jeudi au dimanche. Plus d’infos sur rosabonheur.fr

© Chabe01 (Wikimedia commons)

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Ledru-Rollin

Avocat et homme politique, Alexandre-Auguste Ledru-Rollin (1807-1874) participe à la révolution de 1848 qui met fin à la monarchie de Juillet. Il fait adopter le suffrage universel masculin.

À proximité : La Tropicale, invitation au voyage (recommandé par Le Douze Pépouze)

L’histoire du glacier La Tropicale a commencé dans le 13e arrondissement, mais cette adresse familiale a désormais pignon sur rue à deux pas du viaduc des Arts, tout près du marché d’Aligre (12e). Les recettes imaginées par Thai-Thanh Dang sont une véritable invitation au voyage, avec entre autres une glace façon « cà phê sữa đá », le fameux café glacé vietnamien, ou encore des mochis glacés, une spécialité japonaise. Le week-end, ce lieu convivial et familial, qui dispose d’une terrasse au calme, débite des brunchs hauts en couleur. Attention : certains parfums sont vite en rupture de stock. Ne tardez pas quand le soleil pointe le bout de son nez !

Infos pratiques : La Tropicale, 7, rue de Prague, Paris (12e). Fermé le lundi. Plus d’infos sur latropicaleglacier.com

© Eric Parker (Creative commons – Flickr)

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Marcel Sembat

Homme politique socialiste, Marcel Sembat (1862-1922) fut « certainement le deuxième homme le plus important du PS après Jean Jaurès », estime l’historien allemand Gerd Krumeich. Membre de la Ligue des droits de l’Homme, ardent défenseur des droits des femmes, il était aussi l’ami de Matisse et Cézanne.

À proximité : Le musée des Années trente, machine à voyager dans le temps

Le musée des Années trente à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) est insoupçonnable depuis la rue, caché dans le gigantesque espace culturel Landowski. Entre ses murs, l’art de l’entre-deux-guerres s’y étend sur pas moins de 3 000 m² et trois étages. Il est ainsi aisé de s’immerger dans les fastes des riches appartements français, jadis emplis de toutes ces merveilles. La première grande salle présente le design et l’architecture audacieuse de l’époque. Puis les collections balaient les courants artistiques du début du XXe siècle et montrent un bel aperçu de l’art orientaliste et de l’art colonial. Un musée aussi riche qu’inattendu.

Infos pratiques : Musée des Années trente, Espace Landowski, 28, avenue André-Morizet, Boulogne-Billancourt (92). Fermé le lundi. Tarif : 7 € (plein tarif), gratuit pour les moins de 26 ans. Plus d’infos sur boulognebillancourt.com

Voltaire

On ne va pas vous rabâcher la biographie de Voltaire (1694-1778). En revanche, on vous signale que la phrase « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous puissiez le dire » est apocryphe. C’est-à-dire qu’on l’attribue à Voltaire qui ne l’a pourtant jamais prononcée…

À proximité : l’Atelier des Lumières, immersion dans l’art

Aller à l’Atelier des Lumières (11e) est la meilleure façon d’emmener sa progéniture au musée sans en avoir l’air. Alors, certes, vous ne verrez pas les « vraies » toiles des artistes, mais des projections. Il n’empêche que, pour immerger les rétifs aux sorties culturelles de façon ludique et inventive, on n’a pas trouvé mieux. À partir du 8 juillet, vous pourrez vous plonger dans les toiles de Van Gogh. Sans oublier jusqu’au 5 janvier L’Égypte des pharaons.

Infos pratiques : l’Atelier des Lumières, 38, rue Saint-Maur, Paris (11e). Ouvert tous les jours, nocturnes les vendredis et samedis jusqu’à 22 h. Tarif : 17 € (plein tarif). Infos et réservations sur atelier-lumieres.com

Robespierre

La station montreuilloise a été inaugurée en 1937 et doit son nom à la rue Robespierre située à proximité. C’est Jacques Duclos, alors maire communiste de la ville, qui en fait le choix. Quant à Maximilien de Robespierre (1758-1794), personnage illustre de la Révolution, il a notamment défendu l’abolition de la peine de mort… avant d’être guillotiné.

À proximité : Le Chinois, l’ancien resto devenu club

Le Chinois à Montreuil (Seine-Saint-Denis) fait partie de ces lieux qui ont su abolir la frontière entre Paris et la banlieue. Ancien resto chinois (d’où son nom), l’endroit a muté en 2012 pour devenir un club bon enfant où le snobisme n’est pas de mise, contrairement à la bonne musique. Ici, DJ sets et groupes en live se succèdent pour mettre joyeusement le feu au plancher. Un club qui fleure bon la mixité, qu’il s’agisse de la clientèle ou des choix musicaux. Et un bon endroit pour goûter à la richesse multiculturelle de Montreuil.

Infos pratiques : Le Chinois, 6, place du Marché, Montreuil (93). Réouverture en septembre. Plus d’infos sur Facebook

 
© Chabe01 (Wikimedia commons)

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Boulogne–Jean Jaurès

Homme politique emblématique de la gauche française, Jean Jaurès (1859-1914) est la seule personnalité ayant deux stations à son nom, avec celle située dans le 19e.

À proximité : Le musée et jardin Albert-Kahn, pour un tour du monde sans prendre l’avion

Pénétrer dans l’antre d’Albert Kahn (1860-1940) à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) revient à contempler le rêve accompli d’un humaniste voyageur. Ce banquier philanthrope a créé à Boulogne un jardin mappemonde, inspiré de ses voyages. Lavande d’Afghanistan, cerisiers du Japon, vignes de l’Oregon, lilas des Indes, pavots du pays de Galles… La liste est longue. Convaincu que la connaissance des cultures étrangères est nécessaire pour pacifier le monde, Albert Kahn a par ailleurs missionné cinéastes et photographes à travers plus de cinquante pays. Cette collection unique, constituée entre 1909 et 1931, est rassemblée en un musée entièrement repensé depuis 2022.

Infos pratiques : musée départemental Albert Kahn, 2, rue du Port, Boulogne-Billancourt (92). Fermé le lundi. Tarif : 8 € (plein tarif), gratuit pour les moins de 26 ans. Plus d’infos sur albert-kahn.hauts-de-seine.fr

Mirabeau

Fameux tribun de la Révolution française, député du Tiers-État, on doit à Mirabeau (1749-1791) la célèbre phrase « Nous sommes ici par la volonté du peuple et on ne nous en arrachera que par la force des baïonnettes » prononcée lors des États généraux de 1789. Côté métro, la station est unique puisqu’elle ne propose qu’une seule direction : vers la gare d’Austerlitz.

À proximité : Annette K., un complexe sportif complètement barge

Embarquement immédiat chez Annette K, un drôle de complexe flottant au bout du parc André-Citroën dans le 15e. Quand l’équipe du Rosa Bonheur n’ouvre pas de nouvelles guinguettes en Île-de-France, elle s’amarre du côté du port de Javel pour proposer du sport et du bien-être « accessible à tous » – entendre par là : sans nécessité d’abonnement. Chez Annette K. (en référence à Annette Kellermann, une nageuse australienne qui a popularisé le maillot de bain), on peut nager dans une piscine olympique installée sur le toit de la barge, s’adonner au yoga sous une verrière, suer sur des machines ou juste prendre rendez-vous avec un kiné, une diététicienne ou un ostéo. Cerise sur les abdos : le coffee-shop se mue en guinguette avec DJ sets le soir. Y a plus K !

Infos pratiques : Annette K., port de Javel Bas, Paris (15e). Ouvert tous les jours. Plus d’infos sur annettek.fr

Charles Michels

Député de Paris, Charles Michels (1903-1941) fait partie des otages fusillés par les nazis en représailles d’un attentat ayant visé le chef de la Kommandantur à Nantes. Parmi ses compagnons d’infortune, on compte Jean-Pierre Timbaud et Guy Môquet.

À proximité : la Maison de la radio, faites le tour de la Maison ronde

En descendant à Charles Michels, il suffit de traverser la Seine et vous voilà à la fameuse Maison ronde. À l’heure où l’avenir audiovisuel public est questionné, cela vaut le coup de prendre la mesure de la richesse du lieu, non seulement visitable mais aussi où il est possible d’assister à des émissions comme à des concerts.

Infos pratiques : La Maison de la radio, 116, avenue du Président Kennedy, Paris (16e). Plus d’infos sur maisondelaradioetdelamusique.fr

Avenue Émile Zola

Bien sûr, il y a le fameux « J’accuse », plaidoyer en faveur du capitaine Dreyfus. Et, tout au long de l’œuvre d’Émile Zola (1840-1902), le souci de dénoncer les injustices, que ce soit celles vécues par les mineurs du nord de la France ou par les ouvriers parisiens. Ça tombe bien, l’été est là : une bonne occasion de le relire.

Vaneau

Le nom de Louis Vaneau (1811-1830) ne dit plus grand-chose à personne. Ce jeune polytechnicien est mort lors des combats de la révolution de Juillet en 1830. La cour d’honneur de l’École polytechnique porte son nom et une ode lui est dédiée. L’entrée du métro est très discrète. Car, faute de place sur le trottoir, un bout de terrain de l’hôpital Laennec a dû être utilisé pour en construire l’édicule.

À proximité : le jardin Catherine-Labouré, trésor caché

Soyez attentif car il est possible que vous passiez devant sans vous en apercevoir. Le jardin Catherine-Labouré (7e) ressemble à une clairière en pleine ville. Ses grandes pelouses, bordées de tilleuls et de peupliers, sont un solarium prisé. Pour l’anecdote, sachez que l’entrée secrète de l’hôtel de Matignon se trouve juste en face, ce qui explique la présence constante de policiers en faction sur le trottoir. Sinon, profitez d’être là pour vous rendre à la chapelle Notre-Dame de la Médaille miraculeuse. Située au 140, rue du Bac, elle accueille chaque année trois millions de visiteurs venus du monde entier pour contempler le corps embaumé de Catherine Labouré, à qui la Vierge est apparue en 1830.

Infos pratiques : jardin Catherine-Labouré, 29, rue de Babylone, Paris (7e). Ouvert tous les jours. Plus d’infos sur paris.fr

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Aimé Césaire

Poète et homme politique originaire de la Martinique, Aimé Césaire (1913-2008) est un des pères de la négritude. Sur sa tombe à Fort-de-France sont gravés ces mots, extraits de son Calendrier lagunaire : « La pression atmosphérique ou plutôt l’historique/ Agrandit démesurément mes maux/ Même si elle rend somptueux certains de mes mots ».

À proximité : Hoops factory, comme en NBA

Avec son parquet rutilant digne du Madison Square Garden à New York ou de la Crypto.com Arena à L.A., la Hoops Factory d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) est un paradis pour basketteurs. Outre la possibilité de réserver des terrains ou de trouver des adversaires dignes de son rang, la Hoops Factory propose des séances d’entraînement collectives ou individuelles pour peaufiner son shoot et travailler sa détente.

Infos pratiques : Hoops Factory, 3, rue Pierre Larousse, Aubervilliers (93). Ouvert tous les jours. Tarif : à partir de 5 €. Plus d’infos sur hoopsfactory.com

Jules Joffrin

Jules Joffrin (1846-1890) a lutté en faveur de la Commune de Paris avant de s’opposer au boulangisme en fondant la Société des droits de l’Homme et du citoyen. Il fut également député du 18arrondissement, là où est située la station qui porte son nom.

Trinité–d’Estienne d’Orves

Honoré d’Estienne d’Orves (1901-1941) est un résistant, membre des Forces navales françaises libres. Il organise le réseau de résistance Nemrod. Trahi, il est arrêté et fait partie des cent otages qui sont exécutés au mont Valérien (Hauts-de-Seine) en représailles de l’assassinat d’un officier nazi à la station Barbès.

À proximité : Chez Léon, le routier du 9e

C’est le genre d’endroit où l’on ne craint pas de déjeuner seul tant la salle est un spectacle à part entière. Chez Léon (9e), routier situé à mi-chemin entre la gare Saint-Lazare et les Grands Magasins, on croise un petit monsieur en chemisette et pantalons remontés trop haut, presque sous les bras, commandant au comptoir son œuf-mayo « comme d’habitude ». Un autre picore son assiette de frites au comptoir accompagnée d’un Picon-bière. La purée est servie avec son puits de sauce. L’ouvrier d’un chantier voisin vient faire réchauffer sa gamelle en cuisine. On a même retrouvé ici, en pleine forme, l’expression « vous me mettrez la p’tite sœur » qu’on croyait disparue depuis des décennies. Comme dans sa bulle, Léon semble échapper à la frénésie du quartier. On y déjeune des inoxydables steaks tartares, steak œuf à cheval, francfort-frites. Auxquels s’ajoute une liste de cinq à six plats qui changent régulièrement, le tout maison. Et c’est vrai qu’on s’y sent même un peu, à la maison.

Infos pratiques : Chez Léon, 5, rue de l’Isly, Paris (8e). Fermé lundi et dimanche. Tél. : 01 43 87 42 77. Plus d’infos sur Facebook

Corentin Celton

Syndicaliste et résistant, Corentin Celton (1901-1943) participa, pendant la guerre, à l’organisation des Comités populaires des services publics, la forme clandestine des syndicats. Dans sa dernière lettre, avant de mourir fusillé au mont Valérien en 1943, il écrit : « Je tiens à vous dire, au moment où je vais mourir, que j’ai lutté pour un monde meilleur, ce qui reste ma fierté au moment où je vais payer de ma vie mon attachement à mon idéal politique ».

À proximité : parc Suzanne-Lenglen, repaire pour sportifs

Le parc Suzanne-Lenglen est un repaire pour sportifs. Normal, il est particulièrement généreux avec eux puisqu’il cumule terrains de foot et de rugby, piste d’athlétisme, terrains de tennis et de basket. Il regorge en outre de petites buttes prisées des amateurs de footing tonique qui profitent également d’allées recouvertes d’écorces pour des foulées plus douces. Le ballet des hélicoptères sur l’héliport d’Issy fait aussi partie du décor.

Infos pratiques : parc Suzanne Lenglen, 2, rue Louis Armand Paris, Paris (15e). Ouvert tous les jours. Plus d’infos sur paris.fr

Marx Dormoy

Marx Dormoy (1888-1941) est un homme politique et fut ministre de l’Intérieur sous le Front populaire. Il s’y distingua par le « climat nouveau de confiance et de bienveillance » qu’il instaura à l’endroit des étrangers, note son biographe André Touret. En 1940, il fait partie des 80 parlementaires qui refusent de signer les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Il est assassiné par des membres de l’extrême-droite en 1941.

À proximité

Photographe du Guide des Grands Parisiens, sorti le 7 juin dernier et publié par Enlarge your Paris et les Magasins généraux, Vincent Migrenne habite depuis longtemps le quartier de La Chapelle à Paris, à la réputation sulfureuse. Alors qu’une sélection de ses clichés tirés du guide est exposée dans le métro jusqu’au 30 septembre, il partage avec nous sa tendresse et ses meilleures adresses dans cet autre 18e, loin de l’ambiance de Montmartre et autour principalement de la station Marx Dormoy. À lire dans la rubrique Artdevivre
 
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Gabriel Péri

Journaliste et homme politique, Gabriel Péri (1902-1941) pilote, durant la Résistance, de la version clandestine de l’Humanité, journal où il fut rédacteur avant de devenir député. Dénoncé et arrêté, il est fusillé au mont Valérien.

À proximité : La galerie-restaurant Marguerite Charlie (penser à réserver)

Lieu joyeux que ce café-restaurant qui est aussi une galerie à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). La clientèle ne s’y trompe d’ailleurs pas car l’endroit est souvent blindé au déjeuner et mieux vaut penser à réserver. Normal : non seulement c’est délicieux mais les prix savent demeurer modestes. Pour preuve le bowl, renouvelé chaque semaine et proposé à 9 €. De quoi aiguiser l’appétit sans désespérer le porte-monnaie.

Infos pratiques : galerie restaurant Marguerite Charlie, 42, rue de la Boulangerie, Saint-Denis. Fermé le dimanche. Tél. : 09 86 44 91 82. Plus d’infos sur Instagram

 
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