D’où vous vient cette passion pour les cartes ?
Adeline Besse : Enfant, nous faisions de nombreux voyages avec mes parents. Pendant ces périples en voiture, ma mère avait toujours le nez sur une carte routière ou un guide et voulait toujours me montrer où l’on se trouvait. Ça m’est resté ! Elle ma transmis sa curiosité pour le monde, le goût de l’exploration et des cartes. Par la suite, j’ai continué à voyager d’abord pour mes études d’arts appliqués en Suisse, puis pour mon travail de graphiste à New-York, et enfin pour le plaisir. Il y a deux ans j’ai commencé à chercher des cartes géographiques murales pour mes deux enfants, en âge d’appréhender le monde. N’en trouvant aucune à mon goût, j’ai décidé de les réaliser moi-même, puis en 2016, de les éditer via le studio de création Émile en ville. S’inspirant largement du graphisme des cartes d’école de notre enfance et plus particulièrement de celles de Paul Vidal-Lablache, elles sont réactualisées et mises au goût du jour avec des couleurs pastel. De la conception à la pose des oeillets, je réalise chaque carte avec le plus grand soin dans mon atelier et je porte une attention toute particulière à l’impression, 100% écologique et réalisée en région Normandie. À ce jour, trois réalisations cartographiques ont vu le jour : une carte des nouvelles régions françaises, un planisphère politique et une carte du Grand Paris.
Pourquoi une carte du Grand Paris?
Je suis une globe-trotteuse invétérée et habitant Paris, j’ai toujours eu la curiosité d’en sortir pour aller à la découverte de la banlieue. Du coup j’ai eu envie d’en faire une carte murale, où l’on aurait une vue d’ensemble de ce territoire, de ses espaces verts, de ses sites touristiques (culturels, historiques…) et des transports en commun qui nous y conduisent. Je souhaitais aussi être au plus proche de l’actualité en faisant une carte du Grand Paris et de ses 12 territoires (actés en 2016, NDLR) dévoilant ainsi les contours de cette nouvelle métropole, que finalement personne ne semble vraiment connaître.
A lire : Avec le premier Atlas des environs de Paris, le Grand Paris joue cartes sur table
5 février 2019