En partenariat avec la Métropole du Grand Paris, soutien du festival MegaCities-ShortDocs et qui remettra le prix de la Métropole du Grand Paris afin de valoriser une initiative à impact social et/ou environnemental portée par une collectivité ou un habitant de la Métropole
Pourquoi et comment le festival MegaCities-ShortDocs est-il né ?
William Buzy : Il a vu le jour en 2014 sous l’impulsion de Didier Bonnet. Avant cela, il travaillait dans le milieu des Télécoms et a eu envie de changer de voie. Il s’est alors demandé comment valoriser les initiatives qui répondent aux défis urbains d’aujourd’hui et de demain. C’est ainsi qu’est né MegaCities-ShortDocs, festival citoyen et international. L’idée était de dire aux gens : « Prenez votre caméra et allez filmer les porteurs d’initiatives ! » Le tout en quatre minutes maximum. L’an dernier, nous avons reçu 385 films.
Le festival est-il réservé aux professionnels ?
Non, au contraire ! C’est d’ailleurs tout l’enjeu. Le festival est ouvert à tout le monde. L’an dernier, le gagnant était un néophyte complet. Bien sûr, nous avons, parmi les candidats, un certain nombre d’étudiants en journalisme, en cinéma ou en école d’audiovisuel. Mais nous avons aussi ce que j’appellerais des amateurs éclairés qui aiment manier les outils cinématographiques. Et puis nous avons aussi un troisième profil composé de gens plus ou moins engagés, qui naviguent dans des réseaux œuvrant sur ces sujets.
Observez-vous des thématiques récurrentes dans les films que vous recevez ?
C’est assez varié. Mais il est vrai que le festival permet de prendre la température des grandes questions qui traversent la société. Ainsi, depuis deux ou trois ans, nous avons beaucoup de films liés aux réponses apportées aux violences faites aux femmes. Il y a deux ans, nous avons eu un film sur la condition des chauffeurs Deliveroo. Car les films que nous retenons peuvent soit présenter une initiative pour résoudre une problématique, soit se poser en lanceur d’alerte.
On peut envoyer son film jusqu’au 15 janvier 2024…
Oui, mais je ne saurais que trop conseiller de s’inscrire avant. En effet, nous avons en interne des personnes qui proposent un mentorat pour vous épauler dans la réalisation de votre film. Pour les habitants du Grand Paris, nous avons même un accompagnement plus spécifique avec des masterclasses vidéo consacrées à l’écriture, à la réalisation et au montage ainsi qu’un rendez-vous mensuel en visio.
Des films qui braquent un coup de projecteur sur les initiatives pour améliorer la ville… On peut se dire que c’est une démarche positive mais a-t-elle une réelle portée ?
Oui, car c’est une véritable source d’inspiration non seulement pour les citoyens mais aussi pour les élus. Un maire français peut, par exemple, regarder ce qu’a fait le maire de Bogotá pour lutter contre les embouteillages. Donc, effectivement, ces films ont une dimension constructive, en mettant en lumière des initiatives importantes à différentes échelles, en partageant des expériences. Mais ils permettent aussi de dénoncer des situations inacceptables.. N’oublions pas non plus que quinze films sont sélectionnés et présentés dans un cinéma parisien. Parmi ceux-ci, les trois primés sont présentés au Festival de Cannes dans le cadre de la Semaine du cinéma positif. Cela constitue aussi une belle caisse de résonance !
Infos pratiques : pour participer à « MegaCities-ShortDocs », déposez votre film de 4 minutes maximum d’ici au 15 janvier 2024 sur megacities-shortdocs.org
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18 octobre 2023