Nous sommes le 14 juillet 1990. La Grande Arche, le CNIT, les tours (beaucoup moins nombreuses qu’aujourd’hui), La Défense (Hauts-de-Seine), devenu le premier quartier d’affaires d’Europe, est déjà un symbole du paysage grand-parisien. Et pour Jean-Michel Jarre, visionnaire, il s’agit de la scène de spectacle du XXIème siècle.
En cette soirée de fête nationale, il s’apprête à assurer un show hors normes comme il en a l’habitude. Le communiqué de presse de l’époque, que l’on trouve encore en quelques clics sur un blog tenu par des fans fervents du compositeur français, annonce la couleur : « Paris-La Défense : une ville en concert ».
Sur la vidéo du spectacle, tout le quartier s’illumine de lasers et d’apparitions fantasmagoriques. Une pyramide installée sur le parvis accueille le multi-instrumentiste et ses musiciens ainsi que toute sa machinerie futuriste. « Un kaléidoscope d’idéogrammes chinois, de tournesols éclatés et de visages vénérés. Un ruissellement de notes synthétiques et d’étincelles jaillies des tours. Une scène-pyramide ourlée d’or au bas de la colline de La Défense, tandis que l’Arche, au loin, tour à tour pâlissait d’étonnement ou rosissait de béatitude. Musiques et lumières indémêlables », écrit un journaliste du Monde trois jours après l’événement.
Et les gradins ? C’est tout l’axe entre l’Arc de Triomphe et la Grande Arche qui est investi par près de 2 millions de personnes, faisant du show l’un des plus grands concerts en plein air de tous les temps. « Marier la musique et la lumière à un quartier comme celui de La Défense, c’est tenter d’établir un trait d’union entre l’architecture des sons et celle d’une ville », écrivait Jean-Michel Jarre à l’époque. Trente ans après, le 31 décembre prochain, il donnera cette fois un concert en direct dans Notre-Dame reconstituée virtuellement. Une façon là encore de conjuguer le futur au présent.
Infos pratiques : « Notre-Dame concert virtuel » le 31 décembre à partir de 23h25. A voir sur BFM TV Paris
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23 décembre 2020 - Paris