Cette interview a été réalisée dans le cadre d’un partenariat avec la Société du Grand Paris
Comment va se dérouler la journée du 16 octobre sur les chantiers du Grand Paris Express ?
Sandrine Gourlet : Les visiteurs vont pouvoir découvrir ce qui se passe derrière les palissades des chantiers du Grand Paris Express. Les visites se dérouleront par groupes de vingt et le public sera guidé à la fois par un collaborateur de la Société du Grand Paris (chargée du chantier du Grand Paris Express, Ndlr) et par un compagnon qui travaille sur le chantier. Associer le public, c’est dans notre ADN depuis le départ. L’aventure du Grand Paris Express a débuté avec un grand débat public, 55 réunions qui ont rassemblé 12 000 participants. La concertation s’est toujours poursuivie depuis. Nous sommes donc contents de montrer notre travail et de mettre en avant les personnes qui participent à cette aventure.
Combien de chantiers seront ouverts à la visite ?
Nous avons actuellement 130 chantiers ; le 16 octobre, nous en ouvrons une quarantaine au public. Ils sont de toute nature : il y a aussi bien des gares que des sites de maintenance ou de remisage. Ils sont aussi à des niveaux de construction différents. Ce que nous voulions avant tout, c’était pouvoir proposer des sites sur l’ensemble de nos lignes en travaux, c’est-à-dire la 15, la 16, la 17 et la 18.
Pourquoi proposer cet événement maintenant ?
Parce que cela nous semble le moment. Nous avons débuté les travaux du Grand Paris Express il y a cinq ans et les premières mises en service auront lieu dans cinq ans. Nous sommes donc à mi-parcours et en mesure de montrer des choses très variées. Alors, bien sûr, notre ambition initiale était d’ouvrir le maximum de sites mais il y a des chantiers sur lesquels on ne peut pas du tout arrêter l’activité.
Est-ce que tout le monde peut venir à ces visites ?
Les visites sont ouvertes à tous. En revanche, même si le site est aménagé, on n’y déambule pas comme dans un musée. Nous ne pouvons par exemple pas gérer les poussettes. Concernant la tenue, cela demeure un chantier : mieux vaut venir dans une tenue confortable, en pantalon et avec des chaussures adéquates.
Cette ouverture des chantiers est-elle une façon de permettre au public de s’approprier ce Grand Paris Express qui peut encore lui paraître lointain ?
Oui, car cela permet aussi de montrer la complexité des réalisations pas forcément évidente à percevoir de prime abord : pourquoi ces chantiers prennent du temps ? Pourquoi en surface les choses semblent sur le point d’être achevées alors qu’il y a encore du travail en sous-sol ? Cette ouverture offre au public la possibilité de comprendre et de se projeter dans ce que va être demain pour eux. On a déjà beaucoup d’inscrits pour les visites. Nous étions assez confiants car le tourisme industriel suscite beaucoup d’intérêt. Mais là, le nombre d’inscriptions a largement dépassé nos attentes.
La journée du 16 octobre se clôturera par un KM. C’est le neuvième que vous organisez. Pouvez-vous nous expliquer de quoi il s’agit ?
Le KM, c’est une fête de chantier que nous associons à une programmation culturelle et artistique. L’idée, c’est de venir célébrer un moment particulier de la vie du chantier. C’est un temps festif qui nous a beaucoup manqué durant la crise sanitaire et que nous sommes heureux de pouvoir remettre en place. Ce KM se déroulera au puits Maréchal-Leclerc, sur l’un des chantiers de la ligne 18 à Massy (Essonne), en présence des chanteurs de l’opéra de Massy. Au programme, il y aura également un spectacle pyrotechnique, une exposition, des animations jeunesse, une fanfare, ainsi qu’un DJ set. En plus des food trucks qui seront présents sur place, nous offrirons le traditionnel gigot-bitume (un gigot cuit dans du goudron en fusion, une tradition dans le BTP, Ndlr). Surtout, nous baptiserons le deuxième tunnelier de la ligne 18. L’usage est de leur donner un nom féminin. En ce qui nous concerne, il y a deux possibilités. Soit nous donnons le nom d’une femme qui œuvre sur le chantier, soit nous proposons plusieurs noms de figures féminines emblématiques du territoire et laissons les enfants voter. C’est ainsi que nous avons, sur la ligne 16, un tunnelier baptisé Valérie, en l’honneur de Valérie Fratellini, directrice pédagogique de l’Académie Fratellini. Le tunnelier Dieneba sur la ligne 15 rend hommage à une infirmière vitriote qui a sauvé un homme de la noyade. Nous avons aussi les tunnelier Houda et Florence, nommés d’après les prénoms de collaboratrices de la Société du Grand Paris.
Peut-on vous demander le nom de ce nouveau tunnelier ?
Impossible, nous gardons la surprise pour le 16 octobre ! Je peux juste vous dire qu’il s’agit d’une sportive de haut niveau issue du territoire. Je vous laisse chercher de qui il peut s’agir !
Infos pratiques : Journée portes ouvertes des chantiers du Grand Paris Express, samedi 16 octobre. Gratuit. Inscription sur societedugrandparis.fr. KM9 au puits Maréchal-Leclerc, 241, avenue du Maréchal-Leclerc, Massy (91). Samedi 16 octobre de 18 h à 23 h. Gratuit. Accès : navette gratuite jusqu’au site depuis la gare de Massy-Palaiseau (RER B et C). Plus d’infos sur societedugrandparis.fr
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28 septembre 2021