Le festival OFF d’Avignon parade à Paris pour clore l’été

Il annonce habituellement le début de l'été. Annulé cette année, le festival OFF d'Avignon propose huit spectacles gratuits et en plein air à Paris du 26 août au 6 septembre pour clôturer l'été.

On dirait le Sud. Et pour cause. Du 26 août au 6 septembre, le festival OFF d’Avignon, annulé cette année en raison du Covid-19, prend ses quartiers à Paris dans le cadre d’Un été particulier. Au menu, huit spectacles gratuits et en plein air sont à voir dans des lieux comme le jardin de l’Institut suédois (3e) et des cours de mairies d’arrondissements. Les spectateurs pourront assister à quatre pièces de théâtre (L’Homme qui dormait sous mon lit, Callas, il était une voix, Quand je serai un homme et Boxing Shadows), deux spectacles jeune public (Duologie et La légende de Tsolmon) ainsi que deux spectacles musicaux (Une vie de pianiste et Mélodies chroniques). Jusqu’à quatre représentations auront lieu chaque jour.

Infos pratiques : « Le Festival OFF d’Avignon à Paris », du 26 août au 6 septembre dans plusieurs lieux en plein air à Paris. Gratuit. Programme ci-dessous :

La programmation :

Théâtre :

L’Homme qui dormait sous mon lit, de Pierre Notte
Mise en scène : Pierre Notte
Avec : Muriel Gaudin, Sylvie Lagune et Clyde Yeguete
Durée : 1h20

Un bon migrant est un migrant qui se suicide de lui-même, proprement, sans engager la responsabilité de la France, de l’Allemagne, ou de l’Italie. Mais on compatit, naturellement. On n’est pas des chiens. L’homme qui dormait sous mon lit esquisse un présent prochain où une prime d’indemnité serait allouée à ceux qui hébergent un réfugié, mais à qui une récompense supplémentaire serait accordée au cas où ledit réfugié, poussé à bout, se suiciderait. Trois comédiens incarnent les entités contraires et monstrueuses de cette fantaisie macabre. Pris au piège entre une Europe acculée et incapable, et l’impuissance mondialisée, voilà le monde des humiliés qui appelle au secours. C’est une pièce de guerre, un combat du début à la fin, rythme, une mise à mort avec arbitre. Ce qui doit être sanglant, saignant, rapide et hargneux. Mais ça finit bien, la musique arrive enfin, une valse et la réconciliation possible : l’entente rêvée entre les êtres, entre les peuples, le mariage des différences. La danse, et la vie, souriante, simple, une illusion. On est aussi là pour ça, rêver un peu, après avoir ri tant bien que mal du désastre.

Jardin de l’Institut Suédois
10 rue Elzévir – 75003
du 26 août au 30 août – 1 séance à 15H et une séance à 17H30

Auditorium du Square Saint Lambert
Square Saint Lambert – 75015
du 2 au 6 septembre – 1 séance à 16h et une séance à 19h

Callas, il était une voix, de Jean-François Viot
Mise en scène : Cyril Le Grix
Avec : Irina Solano et Thibault Corrion
Durée : 1h10

En cette belle fin d’après-midi, François Grenier, journaliste à Radio France, n’a qu’une idée en tête : empoigner sa valise et fuir Paris et ses soucis, sauter dans le train et rejoindre sa famille dans le Lot. Mais une actualité brulante va le retenir dans la capitale. En milieu de journée, Maria Callas est décédée, seule, dans son appartement. Chargé par sa direction de réaliser au plus vite une émission spéciale le lendemain, François plonge dans la documentation. Jusqu’à ce qu’une figure féminine mystérieuse fasse son apparition.

Auditorium du Square Saint Lambert
Square Saint Lambert – 75015
du 26 août au 29 août – 1 séance à 16h30 et une séance à 18h30

Cour de la Mairie du 1er arrondissement
4 place du Louvre – 75001
du 2 au 6 septembre – 1 séance à 17h et une séance à 19h

Quand je serai un homme, de Catherine Hauseux
Mise en scène : Catherine Hauseux
Avec : Catherine Hauseux et Stéphane Daurat
Durée : 1h10

Sois un homme ! Mais c’est quoi être un homme ?! Et si on n’est pas un homme, alors on est quoi ? Une mauviette ?… une femmelette ?! Un sous-homme ? Un no man’s land !!? Que veut dire être un homme ? Qu’est-ce que le concept de la virilité ? Qu’en est-il de l’évolution des hommes ? Comment se situent-ils dans une société en pleine mutation où les rapports hommes-femmes se redéfinissent, où la relation père-enfant se réinvente et où les injonctions à « être un homme » paraissent parfois bien contradictoires ? Au-delà des stéréotypes, « Quand je serai un homme » interroge la construction masculine et la question de la transmission avec humour, profondeur et sensibilité.

Jardin de l’Institut Suédois
10 rue Elzévir – 75003
les 3 et 5 septembre à 11h

Boxing Shadows, de Timothy Daly
Mise en scène : Isabelle Starkier
Avec : Roland Timsit, Clara Starkier et Lila Maski
Durée : 1h15

Une jeune fille vole des portefeuilles dans le métro. Un homme bibliothécaire, qui se fait voler son portefeuille. Ils habitent dans la même rue. Une rencontre improbable qui met aux prises une jeunesse désabusée, cynique, raciste, hors la loi, sans papier et un ancien boxer reconverti dans les livres. Une histoire d’éducation, de filiation, de transmission : il lui raconte la boxe pour qu’elle raconte sa vie et finisse par trouver ses véritables adversaires.

Cour de la Mairie du 1er arrondissement
4 place du Louvre – 75001
du 26 août au 29 août – 1 séance à 14h30 et une séance à 17h

Cour de Paris Habitat
7 rue Jean Formigé – 75015
du 2 au 6 septembre – 1 séance à 17h et une séance à 19h

Jeune public :

Duologie, de Emily Calmé et Laurent Maur
Mise en scène : Olivier Prou
Avec : Emily Calmé et Laurent Maur
Durée : 1h00

Ouvre l’œil : c’est parfois au coin d’une rue que l’on peut faire la rencontre la plus importante de sa vie ! Sous ses airs de mauvais garçons, Laurent est un virtuose de l’harmonica ; Emilie est une flutiste brillante et appliquée. La seule chose qu’ils ont en commun, c’est ce bout de trottoir sur lequel ils jouent pour les passants. D’abord méfiants, ils se jaugent, puis se défient, se cherchent de concert en concert, de New-York à Dehli, jusqu’à finalement devenir inséparables. Domptant la note bleue de l’un, les envolées lyriques de l’autre, un duo naît sous nos yeux, dans un émouvant parcours de la rue jusqu’au velours des plus grandes scènes.  Duologie est une comédie musicale de poche, un petit cinéma muet et rempli de mélodies, du Menuet de Bach à  Naîma de Coltrane, de Django Reinhardt à des compositions cousues main. C’est aussi une histoire vraie racontée du bout des doigts et qui touche au cœur.

Auditorium du Square Saint Lambert
Square Saint Lambert – 75015
du 26 au 30 août – 1 séance à 11h

Cour de Paris Habitat
7 rue Jean Formigé – 75015
du 26 au 30 août – 1 séance à 14h

Cour de la Mairie du 1er arrondissement
4 place du Louvre – 75001
du 2 au 6 septembre – 1 séance à 11h et une séance à 14h

La légende de Tsolmon, de Duo Gobi Rhapsodie
Mise en scène : Ulysse Barbry
Avec : Susanna Tiertant et Mandakh Daansuren
Durée : 1h00

Il y a longtemps en Mongolie vivait Kuku Namjil, un jeune berger du désert de Gobi qui, en suivant une étoile, va connaître un destin extraordinaire…Lorsque la pianiste classique Susanna rencontre Maandaakh, virtuose de la vièle et du chant diphonique, le duo Gobi Rhapsodie naît comme une évidence et avec lui une musique unique, au croisement des chants mongols, de la musique classique et du jazz.S’appuyant sur ce répertoire envoûtant, ils revisitent la légende du morin-khurr (vièle à tête de cheval) pour nous offrir une histoire folle et émouvante, au grand galop dans l’immensité des steppes. Entre mythe et réalité, ce spectacle résonne comme un hymne au voyage et à l’amour.

Cour de la Mairie du 4e arrondissement
2 place Baudoyer – 75004
du 26 au 30 août – 1 séance à 11h et une séance à 14h

Auditorium du Square Saint Lambert
Square Saint Lambert – 75015
du 2 au 6 septembre – 1 séance à 11h et une séance à 14h (sauf le 4 septembre)

Spectacles musicaux :

Une vie de pianiste, d’Agnès Boury et Paul Staïcu
Mise en scène : Agnès Boury
Avec : Paul Staïcu
Durée : 1h15

Dans une autobiographie humoristique et musicale, Paul Staïcu met en scène le récit d’une vie de pianiste : la sienne. Voué au piano classique dès son plus jeune âge, formé à la rude école roumaine, élevé parallèlement au jazz dans la plus grande clandestinité, Paul vit son adolescence dans le Bucarest du régime Ceausescu. Viennent ensuite son évasion rocambolesque, l’asile politique et le Conservatoire de Paris et les débuts dans la vie professionnelle. Copieusement primé dans les deux pays qui sont les siens, Paul Staïcu promène son regard candide sur un parcours atypique qu’il illustrera en interprétant, avec le brio qu’on lui connaît, des musiques de tous horizons. Elton John, Prokofiev, Led Zeppelin, Addinsell, Lalo Schiffrin, Mozart, Beethoven, Trénet, Dlnicu, Boney M, Debussy, Piazzola, Ravel, Eroll Garner, Bach, Ten CC, Chopin, Claude François, Oscar Peterson, Schumann, Bobby Mc Ferrin, Paul Staïcu et bien d’autres… Pour ce voyage initiatique au pays du piano, destiné aux curieux, musiciens ou non, Paul Staïcu instaurera une interactivité constante avec le public.

Cour de la Mairie du 4e arrondissement
2 place Baudoyer – 75004
du 26 au 30 août – 1 séance à 16h et une séance à 19h
et du 2 au 6 septembre – 1 séance à 11h30 et 1 séance à 16h30

Mélodies, chroniques de Patrice Mercier
Mise en scène : Xavier Lacouture
Avec : Patrice Mercier et Missonne
Durée : 1h15

Mélodies chroniques est un spectacle de chansons, en piano-voix, qui reprend des mélodies célèbres du répertoire dont les paroles ont été réécrites pour aborder des sujets d’actualité et des thèmes de société.

Auditorium du Square Saint Lambert
Square Saint Lambert – 75015
du 26 août au 30 août – 1 séance à 14h

Cour de Paris Habitat
7 rue Jean Formigé – 75015
du 26 août au 30 août – 1 séance à 17h30

Cour de la Mairie du 4e arrondissement
2 place Baudoyer – 75004
du 2 au 6 septembre –  1 séance à 14h et une séance à 19h

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