La Cité internationale universitaire de Paris, c'est cet étonnant campus situé en lisière du parc Montsouris à Paris composé de 43 maisons représentant autant de pays ou régions et accueillant 12 000 étudiants, artistes et chercheurs. Le quidam peut y déambuler dans son parc éco-responsable de 43 hectares, profiter de son théâtre et même y manger. En effet, plusieurs des maisons abritent des restaurants qu'Enlarge your Paris est allé tester en bande.
Maison Heinrich Heine, aux sources de la Currywurst
Dans le hall, nous passons sous le buste de Heinrich Heine, guidés par une légère odeur de friture. Une volée de marches plus bas, en rez-de-jardin, voici La Cafet’. Côté salle, on a le choix entre l’intérieur, une pièce cosy et claire, et la terrasse bordée de rosiers. Côté carte, le plat du jour consiste en des lasagnes chèvre-épinards. Mais, faisant honneur à ses origines, l’endroit propose aussi en permanence des Currywurst (saucisse au curry) et des Nürnberger (des mini-saucisses, originaires, comme leur nom l’indique, de Nuremberg). En accompagnement : frites, purée, légumes, le tout pour un tarif imbattable de 7 euros. Comme le souligne Guillaume, l’un de nos compagnons de bombance, « c’est allemand au sens où c’est économiquement compétitif… même si ils passent un peu à côté de la note artistique ». Notre autre acolyte, Gaëtan, fraîchement revenu de Hambourg, confirme qu’« on n’est pas dans l’éveil des sens ». Néanmoins, côté qualité de la saucisse, il ne note pas de différence notable avec ce qu’il a pu déguster outre-Rhin, ce qui est plutôt une bonne nouvelle. Quant aux frites, elles sont de très bonne tenue. Une chose est sûre : on a eu un petit goût d’Allemagne !
Infos pratiques : La Cafet’ de la Maison Heinrich Heine, 27C, boulevard Jourdan, Paris (14e). Ouvert du lundi au vendredi de 8 h 30 à 16 h, le samedi de 10 h à 16 h. Service du midi de 12 h à 14 h 30. Accès : Cité Universitaire (RER B ou tram T3). Plus d’infos sur maison-heinrich-heine.org
Café Zaïm, street food tunisienne
Il n’y a pas à dire : le pavillon Habib Bourguiba de la Maison de la Tunisie a une sacrée allure. Sur sa façade, ce ne sont pas moins de 1 892 lettres de la calligraphie arabe qui enrobent le bâtiment inauguré en 2020. En rez-de-jardin, le Café Zaïm ne dépare pas. On y prend place sur les vastes banquettes lilas pour déguster de la street food tunisienne aux petits oignons. On y trouve des sandwichs makloub (le mythique sandwich tunisien), des mlawi (les fameuses galettes de semoule) ; on peut aussi commander un rouget à la tunisienne ou des brochettes. Évidemment, côté douceur, le thé à la menthe s’accompagne des traditionnelles pâtisseries comme les makrouts de Kairouan. D’un seul coup, le 14e prend les couleurs de la Méditerranée…
Infos pratiques : Le Café Zaïm, Maison Habib Bourguiba, 45E, boulevard Jourdan, Paris (14e). Ouvert tous les jours de 7 h 30 à 23 h. Accès : Cité Universitaire (RER B ou tram T3). plus d’infos sur Facebook
Le Comptoir coréen, matin calme et volupté
À la gauche de la Maison de la Corée se dresse le Comptoir coréen, une élégante salle à laquelle est adossée une petite épicerie elle aussi spécialisée dans les produits du pays du Matin calme. Jolie vaisselle, carte travaillée : on est ici davantage dans une logique de restaurant. Tandis que Gaëtan teste le jus de riz (validé), nous partageons une assiette de mandoo, des raviolis aux légumes délicieusement croustillants. Puis nous partageons un ramyeon, soupe de nouilles, légumes et œufs un peu relevée, ainsi qu’un bulgogi, bœuf mariné à la sauce soja. On arrose le tout de thé au sarrasin ou au ginseng en faisant l’impasse – soyons raisonnables – sur le matchsoon, un vin de prunes vertes. En dessert, craquez pour le hatteok, une galette de blé fondante surmontée de pâte de haricots rouges et de chantilly. Le service est rapide, efficace et s’impose comme la cerise sur le gâteau d’une très bonne surprise culinaire.
Infos pratiques : Le Comptoir coréen, 17, boulevard Jourdan, Paris (14e). Le midi : du lundi au vendredi de 12 h à 14 h 30 et du samedi au dimanche de 12 h à 15 h. Le soir : du lundi au samedi de 19 h à 22 h, le dimanche de 19 h à 21 h (uniquement à emporter). Accès : Cité Universitaire (RER B ou tram T3). Plus d’infos sur cite.comptoircoreen.fr
Colegio de España, viva tortilla
Repartir d’ici sans avoir goûté la tortilla proposée au Collège d’Espagne ? No way, Jose ! Le Colegio de España a une entrée majestueuse qui lui donne des airs d’hôtel de luxe. Là aussi, on descend en rez-de-jardin où se trouve le self. Aujourd’hui, on a le au choix entre le dos de merlu et la moussaka. Mais la tortilla est toujours à la carte, proposée à 7 euros avec accompagnement au choix. Régulièrement, nous confie-t-on, d’autres spécialités hispaniques ou latino-américaines sont mises en avant. Des burritos de poulet sont ainsi prévus dans la semaine et la paella est régulièrement au menu. On repart avec notre tortilla au jambon, poivrons et fromage pour la grignoter plus tard, notre estomac demandant grâce. Dense et généreuse, elle se défend plutôt bien, elle aussi. À noter : une formule petit-déj servie 7 jours sur 7 jusqu’à 10 h 30 avec boisson chaude, viennoiserie, jus de fruit, tartines et céréales, pour la somme imbattable de 3,50 euros. De quoi se mettre en jambes avant d’arpenter la Cité…
Infos pratiques : restaurant du Colegio de España. 7E, boulevard Jourdan, Paris (14e). Petit déjeuner : du lundi au vendredi de 7 h 15 à 10 h 30, samedi, dimanche et jours fériés de 8 h 30 à 10 h 30. Déjeuner : du lundi au samedi de 12 h à 14 h 30. Accès : Cité Universitaire (RER B ou tram T3). Plus d’infos sur colesp.org
Et pour la digestion…
Notre ventre étant lesté, pour être équitables, rassasions aussi nos yeux. À la Fondation suisse, conçue par Le Corbusier, il est possible de visiter une chambre témoin conçue par l’architecte pour 2 euros (attention, la CB n’est pas acceptée). Quelques mètres plus loin, une autre halte s’impose à la Maison du Japon. Pour la même somme (2 euros donc, pour ceux qui n’auraient pas suivi), on vous ouvre un vaste salon sur le mur duquel s’étend une très belle fresque réalisée en 1929 par le peintre Foujita. Envie de nature ? Ça tombe bien : les 23 et 24 septembre se déroule à la Cité le festival Les bienfaits des arbres. Conférences, parcours pour les enfants, ateliers et expos sont au programme.
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23 septembre 2022 - Paris
