Culture
|

La Cité du Cinéma se rêve une nouvelle vie à Saint-Denis

Le nouveau projet de la Cité du Cinéma à Saint-Denis a été présenté ce février / DR
Le nouveau projet de la Cité du Cinéma à Saint-Denis a été présenté ce février / DR

Après avoir servi d'écrin au projet de "Hollywood-sur-Seine" du réalisateur Luc Besson, la Cité du Cinéma, installée dans une ancienne centrale thermique à Saint-Denis, a dévoilé son nouveau projet ce 5 février avec l'intention de devenir un lieu ouvert au public.

Lors de la conférence de presse du 5 février consacrée à l’avenir de la Cité du Cinéma à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), il aura fallu attendre l’intervention de Patrick Supiot pour que le nom qui était dans toutes les têtes jaillisse. « Le projet de Luc Besson a vite montré ses limites car c’était un lieu fermé, a exposé le directeur général Immobilier d’entreprise chez Vinci Immobilier. La Cité du Cinéma n’était pas connue des Dionysiens et n’a jamais vraiment participé à la vie de la ville ». La visite du site qui s’en est suivie servait donc à marquer une nouvelle page dans l’histoire du lieu, à l’origine une centrale thermique bâtie dans le style Art Déco. En 2012, l’idée est d’en faire une sorte de Hollywood-sur-Seine hébergeant des studios mais aussi l’école Louis-Lumière

Sur un pan de mur demeure, comme un souvenir de cette période, le logo de la compagnie de Luc Besson, Europacorp. En ce 5 février, celui qui fait le tour du propriétaire – ou plutôt du nouveau locataire – c’est Didier Gouband, président de Seine et Watts et qui a signé un bail de 10 ans renouvelable 10 années supplémentaires. « Nous voulons continuer d’incarner le rêve », résume-t-il. Les studios de cinéma et l’école Louis-Lumière sont toujours là. Mais l’idée est d’élargir le concept en l’ouvrant aux entreprises et au grand public. Via des expositions « type Harry Potter ou Star Wars », Didier Gouband espère attirer 300 000 visiteurs par an. La salle de cinéma de 450 places proposera quant à elle une programmation gratuite et payante. Et un partenariat avec le groupe Hopscotch, qui gère notamment le festival du Cinéma américain de Deauville, est en discussion. A ceci s’ajoutera un food court avec une terrasse donnant sur la Seine. « L’idée c’est de venir ici passer un bon moment, pas juste de faire un aller-retour, explique Didier Gouband. De se faire une exposition et un film par exemple, ou un brunch et un film. »

« Ce sera the place to be »

Le renouveau de la Cité du Cinéma fait déjà un heureux en la personne de Mathieu Hanotin, maire de Saint-Denis et président de la communauté d’agglomération de Plaine Commune. « L’enjeu était que ce patrimoine majestueux soit rendu aux habitants et au grand public », explique-t-il, évoquant le projet autour du quartier Pleyel, voué à devenir « le premier pôle d’hospitalité de toute l’Île-de-France ». Aujourd’hui, le quartier compte 1000 chambres d’hôtel. Il devrait y en avoir le double à l’horizon 2030. Néanmoins, prévient le maire, « il ne s’agit pas de créer juste un quartier d’hôtels, mais de vie ». Un objectif auquel la Cité du Cinéma devrait contribuer. « Ce sera the place to be« , prophétise Patrick Supiot. Un premier événement devrait permettre de le vérifier. Accueilli en résidence à la Cité du Cinéma avec son Paris Dance Project, le chorégraphe Benjamin Millepied devrait présenter en juin prochain un projet inédit sur une musique de Philipp Glass, accessible gratuitement, au beau milieu de l’impressionnante nef du bâtiment. En attendant une ouverture définitive prévue au deuxième trimestre 2026. 

Infos pratiques : Cité du Cinéma, 20, rue Ampère, Saint-Denis. Accès : métro Carrefour Pleyel (lignes 13 et 14). Plus d’infos sur laciteducinema.fr

Lire aussi : La Villette, un parc culturel urbain qui cultive sa singularité

Lire aussi : Et si vous deveniez mécène du dernier cinéma associatif de Paris ?

Lire aussi : Comment je suis devenue modèle d’une oeuvre d’art du Grand Paris Express