Cultureuil, la librairie nomade
Elle avait fait le tour du métier de libraire traditionnelle : « J’étais enfermée, je voyais toujours les mêmes personnes… » , résume Adeline. Aussi, en janvier 2019, a-t-elle enfourché son biporteur et lancé Cultureuil, sa librairie nomade qui roule du plateau de Saclay jusqu’à la Vallée de Chevreuse (Essonne). « Je n’interviens pas sur les territoires où des librairies existent déjà, précise-t-elle. Mais là où il y a un besoin« . Côté livres, la trentenaire mise sur l’occasion. « D’abord, je ne m’embête pas à gérer un stock. Et puis le marché de l’édition marche sur la tête avec sa tendance à la surproduction… » Vélo et occasion : la jeune femme ne regrette pas ce double virage dans la pratique de son métier. « La cyclologistique, c’est l’avenir. Quand j’arrive quelque part, cela crée de l’empathie, un contact plus direct avec les gens. Et les enfants hallucinent. » Roulez jeunesse !
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La Seconde Friperie Pantinoise, passion vintage
Chez certains, le confinement a fait naître des idées. Celle d’Alice : monter son entreprise de vente de vêtements vintage, la Seconde Friperie Pantinoise. « Il y a douze ans, je vivais à Montréal, raconte-t-elle. Là-bas, il y a une vraie culture de l’occasion. J’y ai pris le pli d’acheter mais aussi de revendre en friperies. » La jeune femme se lance donc dans l’aventure avec une prédilection pour les pièces des années 70 et 80 : « j’aime l’unisexe, les basiques mais aussi les pièces un peu plus fofolles« . Ce qu’elle n’aime pas, en revanche, c’est la vente en ligne : « pas mon trip« . Aussi, non seulement Alice chine à vélo mais elle se propose de venir sur son biclou pour vous faire essayer les pièces que vous avez repérées sur son compte Instagram. Son périmètre d’action : Pantin (Seine-Saint-Denis), le 19e arrondissement ainsi que les quartiers de Gare du Nord et Charonne. De quoi vous repimper le dressing pour l’été.
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L’Epi de Bri, les courses dans la rue
Après des années dans la culture, Brigitte s’est rapprochée de l’agriculture. Avec l’Epi de Bri, elle a monté une épicerie ambulante qu’elle promène, au gré de ses tournées, dans les différents quartiers de Bondy (Seine-Saint-Denis). Difficile de passer à côté de son beau vélo cargo, « un bon moyen d’aller vers les autres, de ne pas rester derrière un comptoir. » Car c’est l’ambition de la jeune femme : permettre à chacun d’accéder à des meilleurs produits, sans pour autant créer une hémorragie dans son porte-monnaie. En plus d’un grand choix de vrac – « la surconsommation constitue un autre enjeu important de ma démarche« – elle propose de délicieux Neufchâtel, ces fromages cauchois en forme de cœur. Les légumes viennent d’Île-de-France, de l’Eure ou de Picardie. Le pain vient de l’Oise. Brigitte propose même des produits de beauté de la marque Baumora, élaborés à Bondy. Du bio, du local, du responsable… Qui dit mieux ?
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Scènes nomaades, le come-back des concerts
Vous avez vu vos sorties concert s’annuler les unes après les autres. L’initiative du MAAD 93 en Seine-Saint-Denis devrait vous rasséréner un brin. Tous les week-ends de juin et juillet, l’association va proposer des concerts grâce à une scène nomade qui sera tractée par des rosalies, ces petites voitures chères aux touristes sur les bords de mer. « En itinérance, elles peuvent accueillir deux musiciens, explique Fanny Demester, chargée de communication de MAAD 93. Une fois dépliée, en scène fixe, ils peuvent être quatre. » Une enceinte à énergie solaire finira de garantir du bon son pour tous. Bookez d’ores et déjà le 3 juillet : « une déambulation est prévue du 6b à Saint-Denis jusqu’à Mains d’Oeuvres à Saint-Ouen où se tiendra une block party« , annonce Fanny Demester. Qui conclue : « on a besoin de se retrouver, non ?«
Infos pratiques : Plus d’infos sur maad93.com
Tipping point : adopte un glacier
Sur son triporteur, Barthélémy Antoine-Loeff dépose chez les particuliers de la région parisienne un étrange objet : un glacier artificiel abrité sous une cloche en verre et alimenté par un goutte-à-goutte. Baptisé « Tipping point », le projet s’envisage comme « une vanité contemporaine« , résume l’artiste, mais aussi un hommage à l’Okjökull, glacier islandais disparu en 2019. Toutes les semaines, en partenariat avec le MAIF Social Club, le glacier se balade entre Paris et la banlieue chez des « éleveurs » qui prennent soin de lui. « Certains lui parlent, d’autres lui donnent un nom. Au fur et à mesure, l’objet se personnifie, remarque Barthélémy Antoine-Loeff. Chez l’un, les faces vont prendre une teinte plus cristalline, chez l’autre plus glacée, en fonction de là où il a été posé« . Quant à la livraison à triporteur, « elle s’est imposée puisque je parle d’une question écologique. » Une initiative qui ne laisse pas de glace.
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Et aussi : La Brasserie Gallia livre ses bières artisanales en vélo cargo à Paris et dans les villes limitrophes. A Ivry, Alice Breton, ébéniste et restauratrice d’art, privilégie elle aussi les déplacements à vélo. Enfin dans l’ouest parisien (15e et 16e arrondissements, Versailles, Clamart, Meudon, Issy, Viroflay…), l’Atelier qui roule répare et entretient les vélos à domicile.
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4 avril 2021