Ils s'appellent Bonjour Pantin, Mon petit 20e ou Le 16e c'est cool. Tous ont pour point commun de raconter les quartiers du Grand Paris en partageant leurs coups de cœur et leurs adresses souvent confidentielles. Depuis un peu plus d'un an, ils sont réunis au sein de l'Hyperlocal Média Club cofondé par Pierre Villetard. Enlarge your Paris s'est entretenu avec lui et en a profité pour demander leurs recommandations aux membres de ce club qui font de l'ultraproximité leur raison d'être.
Qu’est-ce que l’Hyperlocal Média Club ?
Pierre Villetard : Nous sommes des médias locaux pure players (médias exclusivement en ligne, NDLR) de Paris et du Grand Paris. Chacun dans notre coin, nous étions un peu seuls sur notre territoire, alors que nous menions une action similaire. Nous avons donc commencé à nouer des contacts informels. Cela nous a donné envie d’imaginer un espace d’échanges sur nos projets et nos problématiques qui sont globalement les mêmes.
Quelles sont ces problématiques ?
Le modèle économique, par exemple. Nous nous demandons tous comment dégager du temps pour créer nos médias et en même temps dégager des recettes. Pour la plupart d’entre nous, le levier principal demeure la publicité. Cela a donc été une excellente nouvelle que le 20 mars dernier, au Conseil de Paris, ait été adopté un vœu de soutien aux médias libres tels que les nôtres.
Justement, comment définissez-vous le travail que vous faites ?
Nous sommes des médias d’ultraproximité. Nous délivrons des informations à l’échelle d’un quartier ou d’une ville. Nous évoquons les ouvertures de commerces, la programmation des événements, nous brossons le portrait de porteurs de projets, d’associations… Et puis nous racontons aussi en photo et en vidéo ce que les gens n’ont pas forcément le temps de voir. Là, par exemple, je suis allé photographier les cerisiers japonais en fleur à côté de la mairie de Romainville. Nous ne sommes pas un listing exhaustif, nous agissons plutôt comme un filtre. Nous mettons en avant ce qui peut rendre les habitants fiers d’habiter dans un territoire.
N’y a-t-il pas le risque, dans ces conditions, de délivrer une information trop « Bisounours » ?
Nous nous présentons comme des médias positifs. C’est vrai que nous ne relayons pas en général les faits divers, par exemple. Pour autant, nous ne laissons pas de côté les faits de société. Parmi les membres parisiens du club, plusieurs se sont emparés de la question de la carte scolaire. Nous, à Pantin, nous avons évoqué la question des vendeurs de cigarettes de contrebande en interviewant le maire.
À travers ce club, quelles sont vos ambitions ?
Échanger des idées de sujets et faire des articles communs. Chez Bonjour Pantin, nous l’avons déjà fait avec Mon petit 20e. Alors que l’inflation devenait galopante, nous avons comparé le prix de paniers de courses dans différentes grandes surfaces de Pantin et du 20e arrondissement. Ce club nous permet aussi d’échanger sur nos bonnes pratiques : comment gérer les relations avec les municipalités ? Comment traiter le sujet des trolls ? C’est important de mettre notre savoir-faire en commun car il existe peu de modèles pour l’instant : nous ne fonctionnons ni comme la PQR, ni comme Le Bonbon ou Time Out, ni comme un groupe Facebook. Et puis, bien sûr, nous souhaitons continuer à grandir. Nous devons trouver d’autres médias comme nous et développer, ensemble, notre visibilité.
Plus d’infos sur hyperlocal-media-club.fr
Les bonnes adresses des membres de l’Hyperlocal Média Club :
La table adoubée par Bonjour Pantin et ses voisins
Gangnam
Notre coup de cœur du moment est un resto coréen situé à deux pas du métro Église de Pantin (ligne 5). Vous pourrez y déguster les incontournables bibimbap, kimchi ou encore partager entre amis un généreux BBQ à la viande marinée et pimentée… dans une déco « bling » mais chic à l’image du quartier huppé de Séoul : le Gangnam (le « dessous du fleuve », qui a inspiré le premier tube planétaire de l’ère YouTube, Gangnam Style). Petit plus insoupçonnable de l’avenue : la terrasse donnant sur le parc arboré d’une ancienne manufacture de tabac.
Infos pratiques : Gangnam, 140, avenue Jean Lolive, Pantin (93). Ouvert du lundi au dimanche de 12 h à 15 h et de 19 h à 23 h. Accès : métro Église de Pantin (ligne 5). Plus d’infos sur gangnamparis.com
Le musée repéré par Le Marais Mood
Le musée Cognacq-Jay
Peu connu, le musée Cognacq-Jay est une petite merveille cachée dans une rue discrète du Marais, avec ses collections datant du XVIIIe siècle rassemblées par les fondateurs de la Samaritaine Ernest Cognacq et son épouse Marie-Louise Jay. Les murs de l’hôtel de Donon (fin du XVIe siècle), rue Elzévir, abritent des trésors : peintures de Canaletto, Guardi, Boucher, Fragonard, Vigée Le Brun, Greuze, Watteau ou La Tour. Mais aussi porcelaine de Saxe et de Sèvres ainsi que des objets d’orfèvrerie et des meubles estampillés. Un vrai « petit Louvre » en somme !
Infos pratiques : Musée Cognacq-Jay, 8, rue Elzévir, Paris (3e). Ouvert du mardi au dimanche de 10 h à 18 h. Accès : métro Chemin Vert (ligne 8). Plus d’infos sur museecognacqjay.paris.fr
La boulangerie hautement instagramable approuvée par les Pépites du 19e
Milligramme
À deux pas des Buttes-Chaumont (19e), on trouve chez Milligramme le meilleur des pâtisseries qui excitent les foodistas d’Instagram… Des roulés cannelle moelleux à souhait, des bretzels aussi fondants qu’en Allemagne, des choux à la crème de rose délicatement parfumés, un incroyable Rolls-Rolls au pop-corn… : tout est absolument délicieux, toujours servi avec le sourire. Le plus dur, c’est de choisir !
Infos pratiques : Milligramme, 3-5, rue du Plateau, Paris (19e). Fermé le lundi. Accès : métro Pyrénées (ligne 11) ou Buttes-Chaumont (ligne 7 bis). Plus d’infos sur Instagram
La vue préférée de Mon petit 20e
La butte de Belleville
La vue la plus « wahou » du 20e arrondissement ! Idéal pour un coucher de soleil face à la tour Eiffel. Plus intimiste et plus alternatif que Montmartre. Avec dans un mouchoir de poche pas mal de nos adresses préférées : une galerie arty (Les Temps donnés), un bar à cocktails et à tapas à prix doux (Maison One More) et la meilleure crêperie de Paris (Rond).
Infos pratiques : Le belvédère de Belleville, 27, rue Piat, Paris (20e). Accès : métro Pyrénées (ligne 11)
Le spot recommandé par Le 16e c’est cool
Délit
On se croirait à Manhattan dans ce resto aux allures de loft avec ses tables-banquettes, son coffee-shop, son drive et ses étagères remplies de livres et de vinyles disco. À la carte : des clubs sandwichs mixant cuisine française et deli new-yorkais à base de pain brioché maison, accompagnés de petites assiettes variées (pommes de terre en persillades, carottes au pesto, carpaccio de betterave). À deux pas du Palais de Tokyo et de tous les musées alentour.
Infos pratiques : Délit, 55, avenue Marceau, Paris (16e). Ouvert du lundi au samedi de 8 h à 18 h. Accès : métro George V (ligne 1). Plus d’infos sur Instagram
La cantine validée par Le Douze Pépouze
Trois Crabes
Découvert grâce au compte Instagram C’est meilleur quand c’est bon, le restaurant Trois Crabes est tenu par un sympathique couple de Vietnamiens du Nord. Cette adresse de poche de la rue Claude Tillier est le spot où déguster de délicieuses et authentiques spécialités vietnamiennes, comme des crêpes bánh cuốn au porc et champignons parfumés, typiquement hanoïennes, ou des croustillants de bar aux cinq herbes.
Infos pratiques : Trois Crabes, 17, rue Claude Tillier, Paris (12e). Ouvert de 11 h 45 à 14 h 30 et de 18 h 30 à 22 h 30 tous les jours sauf le dimanche. Accès : métro Reuilly-Diderot (ligne 1). Plus d’infos sur trois crabes.fr
Les trois coups de cœur de Paris Lights Up
Tien Hiang
Adresse familiale fondée dans les années 1990, Tien Hiang a fait de son restaurant de la rue Bichat dans le 10e un incontournable de la scène végétalienne parisienne. Les classiques de la cuisine du Sud-est asiatique y sont déclinés en version 100 % végane sur une carte des plus alléchantes. bò bún, phở, « canard » ou « porc » laqué, pad thai… On recommande d’essayer les nombreuses options disponibles pour découvrir ces spécialités qui n’ont absolument rien à envier à leurs équivalents carnés. De taille modeste, cet établissement populaire et abordable ne prend pas de réservations. Il est donc conseillé d’éviter les heures de pointe pour être certain d’obtenir une table sans attente.
Infos pratiques : Tien Hiang, 14, rue Bichat, Paris (10e). Ouvert tous les jours sauf le mardi de 12 h à 14 h 30 puis de 18 h 30 à 22 h 30. Accès : métro Goncourt (ligne 11). Plus d’infos sur tien-hiang.fr
Slow Galerie
Ouverte depuis bientôt dix ans à deux pas de la place de la République, la Slow Galerie dans le 11e est l’adresse idéale pour découvrir la jeune génération des arts graphiques et de l’illustration. Sa charmante façade bleue accueille une sélection haute en couleur mêlant créations grand format et petits cadres abordables, avec plus de 5 000 œuvres au catalogue, dont des tirages signés et numérotés à la main par les artistes. La Slow Galerie organise par ailleurs régulièrement des expositions consacrées aux jeunes illustratrices et illustrateurs qu’elle représente, installés pour beaucoup dans la capitale.
Infos pratiques : Slow Galerie, 5, rue Jean-Pierre Timbaud, Paris (11e). Ouvert du lundi au samedi de 11 h à 19 h. Accès : métro Oberkampf (lignes 5 et 9). Plus d’infos sur slow galerie.com
Aujourd’hui Demain
Adresse incontournable pour les amateurs de cuisine végétalienne depuis 2017, Aujourd’hui Demain n’est pas seulement un restaurant. À deux pas du carrefour Voltaire (11e), l’établissement propose également une boutique spécialisée dans l’alimentation végane (produits frais et surgelés, conserves, etc.), ainsi que des vêtements, chaussures, et équipements sans composants d’origine animale. L’autre grand atout d’Aujourd’hui Demain reste bien entendu son espace café et restauration, où l’on peut profiter d’une carte variée et 100 % végane dans une atmosphère des plus agréables.
Infos pratiques : Aujourd’hui Demain, 42, rue du Chemin Vert, Paris (11e). Ouvert de 11 h à 22 h 30 du mardi au dimanche, le lundi de 11 h à 19 h. Accès : métro Richard Lenoir (ligne 5). Plus d’infos sur aujourd’hui-demain.com
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3 avril 2023
