Porté par le Collectif Vélo Île-de-France et soutenu par la Région Île-de-France, le RER Vélo, qui repose sur un réseau de 650 km de pistes sécurisées, a fait l'objet de son premier comité de pilotage ce 30 novembre en vue de sa mise en service. Responsable du projet au sein du collectif, Vincent Degove fait le point sur les enjeux et le calendrier.
Qu’est-ce que le RER Vélo (Réseau express régional Vélo) ?
Vincent Degove : Initialement, il s’agit d’un projet associatif porté par le collectif Vélo Ile-de-France et la centaine de structures qui en font partie. Notre objectif est de construire un réseau continu de pistes cyclables de qualité, larges, sécurisées et efficaces. Actuellement, passé le périphérique, le réseau est assez morcelé. Ce projet de RER V a été proposé à la Région qui l’a adopté. La présidente Valérie Pécresse l’a d’ailleurs bien expliqué. Ça va dans le sens de l’histoire. Nous aurons besoin tôt ou tard de ce réseau de pistes cyclables.
Le premier comité de pilotage du RER V a eu lieu ce 30 novembre. Qu’a-t-il été décidé ?
Ce comité de pilotage a permis de définir la méthode de travail pour lancer la construction. Cette dernière va en effet nécessiter de coordonner l’ensemble des aménageurs. Ils auront chacun la responsabilité d’un tronçon. Nous avons également constitué des comités de lignes pour définir le tracé précis de chacune. Par quelles portes allons-nous faire sortir les vélos de Paris ? Y a-t-il assez de place pour créer une piste sur cette route nationale ? Ce sont le genre de questions auxquelles nous devons répondre.
Quel est le calendrier de mise en service prévu ?
La Région a tranché pour deux phases de construction, dont la première avec cinq premières lignes prévues pour 2024-2025. Et la phase 2 sortira de terre à horizon 2030. Ce qui se passe, c’est du jamais vu pour pour le vélo en Île-de-France, surtout si on tient ce calendrier !
Quels sont les défis à relever dans un tel projet ?
Le principal enjeu est de respecter le cahier des charges, qui est en cours de rédaction, pour des pistes cyclables à haut niveau de service. Le piège serait de faire un RER V au rabais en faisant trop d’exceptions à ce cahier des charges. Il va en effet falloir prendre de la place sur la voirie. Mais on a démontré que la solution la plus simple est de prendre de la place aujourd’hui dévolue à la voiture, comme sur le pont de Neuilly. Et les élus ont bien compris l’exigence de qualité !
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3 décembre 2020
