Société
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Il faut faire du Grand Paris une ville oasis

Le parc de La Courneuve / © Guilhem Vellut (Creative commons - Flickr)
Le parc Georges-Valbon en Seine-Saint-Denis / © Guilhem Vellut (Creative commons – Flickr)

A l'heure où de nombreux Grand-Parisiens sont privés d'un accès à la nature en raison du confinement et de la limitation des déplacements, la rédaction d'Enlarge your Paris plaide pour que soit effectué un inventaire des espaces vers dans le Grand Paris afin de mieux identifier les manques.

Voilà, le premier week-end de confinement vient de se terminer, avec parmi les privations les plus pesantes l’absence de contact avec la nature pour les habitants des villes.  Lors du précédent confinement, les urbains, excédés d’être à ce point privés de vert, ont été rejoints, secourus même, par de nombreux universitaires, scientifiques, écologues, naturalistes… qui ont confirmé à quel point l’Homme, cet animal, avait besoin de nature. 

Ce cri du cœur massif et collectif a été entendu par les autorités, qui ont cette fois décidé de laisser ouverts les espaces verts. Et c’est tant mieux. Toutefois, cette fois encore, éclatent au grand jour les profondes inégalités qui existent en ville. Alors que certains vivent à proximité d’une forêt ou d’un parc, d’autres n’ont pour respirer qu’un modeste parterre végétalisé du fait de la limite fixée à un kilomètre pour se déplacer.

Depuis deux jours, on voit fleurir sur les réseaux sociaux des commentaires de citadins expliquant, cartes à la clé, à quelles ressources naturelles ils ont accès. Et force est de constater que de nombreux Grand-Parisiens n’ont pour tout espace vert qu’un cimetière, des allées arborées longeant des routes départementales ou des squares rachitiques. D’autres déplorent que le rayon d’un kilomètre les emmène juste à la porte d’un jardin ou d’un bois. On pense bien sûr aux habitants des centres urbains  denses mais n’oublions pas ceux des quartiers populaires ni les habitants des zones pavillonnaires qui ne possèdent pas toujours de jardins.

« Déterminer dans quelles zones les habitants sont les plus carencés en espaces verts »

Et si à la fin de ce nouveau confinement nous faisions un travail systématique d’analyse des cartes du Grand Paris pour déterminer dans quelles zones les habitants sont les plus carencés en espaces verts ? Et ce afin que les futurs plans locaux d’urbanisme (PLU) des municipalités intègrent ce besoin vital. Chaque Grand-Parisien devrait disposer d’un vrai espace vert à moins d’un kilomètre de chez lui, et pas seulement en prévision d’un éventuel reconfinement. .

Parce que le réchauffement climatique va durablement et durement affecter la viabilité des métropoles, leur végétalisation est une nécessité pour garantir de la fraîcheur et la conservation de la biodiversité. Il faut faire du Grand Paris une ville oasis. Ce qui va dans le sens du projet  de la Métropole qui entend planter un million d’arbres en 6 ans. Alors saisissons-nous de ce moment d’épreuve qu’est ce second confinement pour s’emparer tous ensemble de ce sujet. 

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