Lancée en juin par un collectif d'une vingtaine d'acteurs du transport en Île-de-France, une étude dont le troisième et dernier volet a été dévoilé le 7 octobre passe au crible les bouleversements dans les mobilités des Franciliens depuis la fin confinement.
Quatre mois après la fin du confinement, les déplacements des Franciliens continuent d’être chamboulés. C’est ce que vient confirmer le troisième volet d’une étude menée depuis juin auprès de 4000 personnes par le cabinet de conseil Innov360, en partenariat avec 22 acteurs du transport en Île-de-France (SNCF Réseau, Transdev, Cityscoot, l’Institut Paris Region, Orange, Cyclez, …). Dévoilés le 7 octobre, les résultats de cette dernière publication montrent que « ce sont les déplacements pour les loisirs qui affichent la plus forte baisse, avec 54% des répondants qui indiquent en réaliser beaucoup moins ou un peu moins. » 42% disent également avoir réduit leurs déplacements domicile-travail ainsi que leurs déplacements de la vie quotidienne.
Une forte demande d’aménagements cyclables
L’étude précise que « si par rapport à l’enquête de juillet un certain nombre de répondants ont repris un usage normal des transports en commun (+ 18%), ces derniers restent moins fréquentés qu’avant la crise au profit des véhicules individuels mais aussi des mobilités partagés (scooters, trottinettes, vélos ou voiture en libre-service). » S’agissant de l’usage du vélo, 67% des sondés affirment être favorables à la « pérennisation totale ou partielle des pistes cyclables temporaires » mises en places en Île-de-France à la suite du confinement. Ils sont également 17% à dire leur intention d’acquérir un deux roues dans les prochains mois, dont 63% qui penchent pour un vélo électrique.
L’étude souligne enfin que le télétravail « n’est pas une solution universelle » et que 53% des personnes actives interrogées ne le pratiquent pas, majoritairement parce qu’il n’est pas compatible avec leur activité. Elle en rappelle cependant les bénéfices à grande échelle. « Si l’on considère que le télétravail pourrait concerner deux jours par semaine en moyenne 40 à 45% des Franciliens, il permettrait d’éviter durablement un nombre de déplacements très significatifs de l’ordre du million par jour, avec tous les bénéfices environnementaux induits, analyse ainsi Vincent Pilloy, fondateur d’Innov360. Au-delà du calcul arithmétique simple, il nécessite un travail en profondeur dans chaque entreprise afin de construire une pratique équilibrée et durable. »
Infos pratiques : L’intégralité du troisième et dernier volet de l’étude sur « la mobilité en Île-de-France avec la crise du Covid-19 » est à lire sur la page LinkedIn de l’Institut Paris Region.
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12 octobre 2020
