De l’hymne écolo Mercy, Mercy Me de Marvin Gaye en 1968 aux marches pour le climat en 2019, notre conscience écologique a fait du chemin. Mais l’essentiel reste à faire. Avec son exposition Collaps’ art, le pochoiriste et activiste Nicolas Obadia, NobAd pour les intimes, investit le bar, les murs, le plafond et même les toilettes du laboratoire artistique 60 AdaDa à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) afin d’illustrer la théorie de l’effondrement, développée par les chercheurs Pablo Servigne et Raphaël Stevens dans leur essai Comment tout peut s’effondrer (éditions Le Seuil, 2015).
Sensibiliser sans être anxiogène
Devenue discipline universitaire, la collapsologie est l’étude de l’effondrement de notre civilisation industrielle. Face à un enjeu mondial qui écrase tous les autres, pas facile de sensibiliser sans être anxiogène. Nicolas Obadia a mis en place pour cela une tactique qu’il a baptisée la TAAC, pour “Tentative d’approche artistique de la collapsologie”. Installations en matériaux recyclés, ouvrages et podcasts pour se documenter sur le sujet, vieilles machines érigées en trésors face à l’obsolescence programmée, portraits de grandes figures militantes, il déploie des trésors d’inventivité pour nous faire réfléchir et ainsi trouver les clés de la résilience.
Infos pratiques : Exposition “Collaps’Art” jusqu’au 21 avril au 60 AdaDa, 60 rue Gabriel-Péri, Saint-Denis (93). Vendredi de 17h à 21h, samedi de 15h à 20h et dimanche de 13h à 20h. Visite guidée suivie d’une table ronde vendredi à 19h30, samedi et dimanche à 17h. Entrée libre. Accès : Métro Saint-Denis Porte de Paris Ligne 13. Plus d’infos sur Facebook
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18 avril 2019 - Saint-Denis