La galerie Dior, vous allez l’ad(i)orer
« Les couturiers incarnent l’un des derniers refuges du merveilleux. » Cette citation de Christian Dior affichée en lettres d’or à l’entrée de la galerie Dior (mitoyenne de la boutique de l’avenue Montaigne dans le 8e arrondissement) annonce la couleur. À propos de couleurs, il y en a toute une palette dès l’entame de la visite avec le « Diorama » : près de 1 500 créations miniaturisées, installées en dégradé de teintes tout autour du grand escalier. Sur trois étages, on explore d’abord l’enfance du grand couturier à Granville (Manche), puis son succès fulgurant avant sa mort prématurée ; le tout dans une succession de pièces et d’ambiances poétiques qui laissent le visiteur bouche bée. Et la magie opère : pas de bling-bling, mais des créations franchement étourdissantes signées Christian Dior évidemment, mais aussi Yves Saint Laurent, John Galliano, Gianfranco Ferré ou Maria Grazia Chiuri, la dernière directrice artistique en date. Justement, jusqu’au 13 mai prochain, une scénographie spéciale met en avant la relation particulière qui unit des personnalités féminines avec Maria Grazia Chiuri, et donc la maison Dior. On découvre aussi, de fil en aiguille, le bureau du créateur ainsi que la reconstitution d’un atelier. Avant la sortie, passage obligé par l’une des alcôves feutrées du Café Dior. On adore.
Infos pratiques : Galerie Dior, 11 bis, rue François 1er, Paris (8e). Ouvert tous les jours sauf le mardi de 11 h à 19 h. Tarifs : 12 € (plein tarif), 8 € (10-26 ans), gratuit pour les moins de 10 ans. Réservation obligatoire en ligne. Café Dior : ouvert de 11 h 30 à 18 h 30, accessible uniquement aux visiteurs. Accès : métro Franklin Roosevelt (lignes 1 et 9), Champs-Élysées–Clemenceau (lignes 1 et 13). Plus d’infos sur galeriedior.com
La mode a son palais dans le 16e
Un imposant escalier, des baies vitrées XXL et des colonnades blanches rappellent que l’on est bien ici dans un palais. En l’occurrence, celui de la mode, le palais Galliera, où reposent 200 000 œuvres (vêtements, accessoires, photos…) datant du XVIIIe siècle à aujourd’hui. Et jusqu’au 7 septembre 2025, c’est l’exposition « La mode en mouvement » qui se taille la part du lion. Sous les voûtes du palais, entre dédale de galeries étroites et amples salles, on y découvre les liens entre la mode et le sport (coucou les JO !). Et, à partir du 16 mars, vous pourrez aller contempler les 150 clichés du photographe de mode Paolo Roversi auquel Galliera consacre une monographie inédite. De quoi attendre le printemps avec style.
Infos pratiques : musée de la Mode de la Ville de Paris, palais Galliera, 10, avenue Pierre 1er de Serbie, Paris (16e). Ouvert du mardi au dimanche de 10 h à 18 h, nocturne jeudi et vendredi jusqu’à 21 h. Accès : métro Iéna ou Alma Marceau (ligne 9). Tarifs : 15 € (plein tarif), 13 € (tarif réduit), gratuit pour les moins de 18 ans. Réservation recommandée. Plus d’infos sur palaisgalliera.fr
Dans le saint des saints d’Yves Saint Laurent
YSL. Trois lettres qui continuent de faire rêver, 60 ans après la première collection créée par le grand couturier sous son propre patronyme. Depuis 2017, l’hôtel particulier historique du 5, avenue Marceau (16e) où étaient créés les modèles et où avaient lieu les défilés s’est mué en musée Yves Saint Laurent. Bien entendu, on peut y admirer quelques-unes de ses plus belles créations, mais aussi et surtout de nombreux pans de la vie créative de l’artiste, ses bureaux, des films d’époque, et même des témoignages d’amis célèbres. Parmi eux, l’un des portraits pop d’Yves Saint Laurent par Andy Warhol. Jusqu’au 25 août, l’exposition « Transparences, le pouvoir des matières » met en lumière la façon dont le couturier a su habilement jouer de la dentelle ou du tulle pour dévoiler le corps féminin tout en l’habillant. Qui a oublié la robe en mousseline portée en 2010 aux Césars par Laetitia Casta dont la poitrine était à peine dissimulée derrière des broderies ? Cette fameuse NudeDress3 de la collection de 1969 sera visible tout comme la SeeThrough Blouse2, au nom on ne peut plus éloquent. Bienvenue dans le saint des Saint Laurent.
Infos pratiques : musée Yves Saint Laurent, 5, avenue Marceau, Paris (16e). Ouvert du mardi au dimanche de 11 h à 18 h. Nocturne le jeudi jusqu’à 21 h. Tarifs : 7 € / 10 €. Visite une fois par mois de l’atelier de restauration d’Yves Saint Laurent. Accès : métro Alma-Marceau (ligne 9). Plus d’infos sur museeyslparis.com
La haute couture sous toutes ses coutures au 19M
19 comme l’arrondissement où il est situé, M comme Mode : la formule du 19M est facilement déchiffrable. C’est dans ce beau bâtiment habillé d’une ossature de béton blanc qui rappelle le maillage d’un tissu que Chanel a installé ses maisons d’art. Un écrin cousu main, signé de l’architecte Rudy Ricciotti, qui abrite notamment le brodeur Lesage, le plumassier Lemarié et le bottier Massaro. Le public peut pousser les portes de ce lieu d’exception pour y voir une exposition dans la galerie (elle est actuellement fermée durant l’hiver mais rouvre en mars), déguster une cuisine de chef (à des prix imbattables avec des formules déjeuner à 18 ou 20 euros) ou prendre part à des ateliers pour confectionner un carré de soie ou participer à une broderie collective. Autant dire que, au 19M, vous trouverez toujours quoi faire…
Infos pratiques : Le 19M, 2, place Skanderbeg, Paris (19e). La galerie du 19M est ouverte à partir de mars du mercredi au vendredi de 11 h à 18 h, les samedis et dimanches de 11 h à 19 h. Le Café du 19M est toujours ouvert, pour le déjeuner du lundi au vendredi de midi à 15 h, et pour le café du mercredi au dimanche de 11 h à 17 h. Réservation conseillée sur lecafe@le19m.fr. Accès : métro Front Populaire (ligne 12), tramway T3b arrêt Porte d’Aubervilliers, gare Rosa Parks (RER E). Plus d’infos sur le19m.fr
Lire aussi : Six friperies où se saper pour pas cher dans le Grand Paris
Lire aussi : J’ai visité la galerie d’art la plus paumée du Grand Paris au milieu des champs
Lire aussi : Cinq musées du Grand Paris où vous ne ferez pas la queue
23 janvier 2024 - Paris