Culture
|

Quatre lieux improbables où voir de l’art contemporain en banlieue

L'une des salles d'exposition de Galleria Continua à côté de Coulommiers / © Oak Taylor-Smith
L’une des salles d’exposition de Galleria Continua à côté de Coulommiers / © Oak Taylor-Smith

Alors que la foire internationale Art Basel Paris se déroule du 18 au 20 octobre au Grand Palais, la rédaction d'Enlarge your Paris vous invite à vous laisser surprendre hors des sentiers battus de l'art contemporain.

La Galleria Continua, la galerie d’art la plus paumée du Grand Paris

Créée initialement à San Gimignano en Toscane, la Galleria Continua possède des succursales à Pékin, Rome, La Havane, Paris ou encore… Boissy-le-Châtel (Seine-et-Marne). Grimpez dans le Transilien avec votre vélo direction Coulommiers (Seine-et-Marne) afin de parcourir tranquillement les 6 kilomètres qui séparent la gare de cette étonnante galerie d’art contemporain, perdue au milieu des champs. De fait, le lieu est installé dans d’anciens moulins à blé. Et vous allez avoir du grain à moudre. Jusqu’au 20 octobre, vous pouvez visiter pas moins de cinq expositions différentes. L’une d’elles est consacrée aux artistes cubains d’aujourd’hui ; une autre, « The Ability to Dream », regroupe des grands noms comme Ai Weiwei ou Adel Abdessemed. À moins que vous ne préfériez expérimenter une séance de piscine en réalité virtuelle proposée par Leandro Erlich ? De quoi plonger sans brassards dans le grand bain de l’art. Notre visite à la Galleria Continua est à lire dans la rubrique Culture

Infos pratiques : Galleria Continua, 46, rue de la Ferté-Gaucher, Boissy-le-Châtel (77). Ouvert du mercredi au dimanche de 12 h à 18 h. Gratuit. Accès : gare de Coulommiers (ligne P) puis 8 minutes en bus express ou 15 minutes à vélo. Il est possible d’embarquer gratuitement son vélo dans les trains SNCF Transilien uniquement en dehors des périodes de pointe : du lundi au vendredi, avant 6 h 30, entre 9 h 30 et 16 h 30 et après 19 h 30 ; le samedi, le dimanche et les jours fériés sans restriction d’horaires. Plus d’infos sur galleriacontinua.com

La Tour aux figures, œuvre immersive pensée comme une rando à la montagne

Viiiite ! Elle n’est ouverte que de mars à octobre. Il ne vous reste donc plus que quelques jours pour visiter la Tour aux figures à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) avant qu’elle n’entre en hibernation. Et, franchement, ce serait dommage de patienter jusqu’au printemps prochain pour découvrir cette structure étonnante signée Jean Dubuffet. Lequel définissait ainsi son œuvre : « L’usager de cette demeure, à défaut d’autre luxe, y jouira d’une exceptionnelle profusion d’espace où se déplacer librement sans portes à passer. Avec le plaisir d’un habitat grimpant comme celui d’un mouflon. » Ah ça, ça vous vend autrement du rêve qu’une annonce immobilière ! Donc vous êtes prévenu : ça va être étonnant et ça va grimper. Heureusement, un médiateur culturel sera là pour vous en dévoiler tous les secrets. Notre visite de la Tour aux figures est à lire dans la rubrique Culture

Infos pratiques : visite de la Tour aux figures sur l’île Saint-Germain, 170, quai de Stalingrad, Issy-les-Moulineaux (92). Visite guidée de mars à octobre sur réservation. Tarifs : 8 € (plein tarif), 6 € (moins de 26 ans et détenteurs du Pass Destination) / parcours famille : 5 € par personne pour la visite + un atelier. Accès : gare d’Issy – Val de Seine (RER C), tram T2 arrêt Jacques-Henri Lartigue. Plus d’infos sur tourauxfigures.hauts-de-seine.fr

La Tour aux Figures, oeuvre monumentale de Jean-Dubuffet sur l'île Saint-Germain à Issy, fait partie des sites à visiter dans le 92 et le 78 où profiter de réductions grâce au Pass Destination / © Jérômine Derigny pour Enlarge your Paris
La Tour aux Figures, oeuvre monumentale de Jean-Dubuffet sur l’île Saint-Germain à Issy / © Jérômine Derigny pour Enlarge your Paris

Le Centre d’art Les Églises, sanctuaire arty

À Chelles (Seine-et-Marne), entre un joli parc et une barre HLM, vous trouverez deux anciennes églises mitoyennes, Sainte-Croix et Saint-Georges. Réunies, elles constituent désormais un très beau centre d’art contemporain encore trop méconnu. Et c’est dommage. Car le programme de cette saison 2024-2025 intitulé poétiquement « Inverser les ruines » envoie du lourd. Actuellement, on peut y voir une très belle rétrospective de l’artiste Thomas Lévy-Lasne qu’à la rédaction on a vraiment beaucoup aimée. Entre humanité en perte de sens, nature mise sous cloche ou en voie de disparition et vestiges de samedis festifs, « La fin du banal » – c’est le nom de cette rétrospective – donne à voir la richesse créative d’une valeur sûre de l’art contemporain français. Notre visite de l’exposition de Thomas Lévy-Lasne au Centre d’art Les Églises est à lire dans la rubrique Culture

Infos pratiques : « La fin du banal », rétrospective de Thomas Lévy-Lasne au Centre d’art Les Églises, parc du souvenir Émile-Fouchard, Chelles (77). Jusqu’au 17 novembre. Ouvert les samedis et dimanches de 15 h à 18 h, et du lundi au vendredi sur rendez-vous. Gratuit. Tél. : 01 64 21 04 33. Accès : gare de Chelles-Gournay (RER E, ligne P). Plus d’infos sur chelles.fr

L’esplanade de La Défense, galerie d’art à ciel ouvert

Avouez-le : vous n’y voyez qu’un quartier rempli de cadres cravatés, trottant du RER aux grandes tours le matin et effectuant le chemin inverse le soir. Pourtant, le quartier de La Défense (Hauts-de-Seine) regorge d’œuvres d’art qui valent le détour. César, Joan Miró, Calder, Buren… Excusez du peu ! On n’est pas sur du menu fretin ! Sans compter un étrange monstre qui repose sous la dalle… Autant dire qu’il convient de laisser vos préjugés à la maison pour partir à l’attaque de La Défense et de ses quelque 70 oeuvres XXL. Notre visite de l’esplanade de La Défense est à lire dans la rubrique Culture

Infos pratiques : la localisation des 73 œuvres sur l’esplanade de La Défense est à retrouver sur parisladefense.com. Accès : métro Esplanade de La Défense (ligne 1)

Les personnages de Joan Miró sur l'esplanade de La Défense / © John Laurenson pour Enlarge your Paris
Les personnages de Joan Miró sur l’esplanade de La Défense / © John Laurenson pour Enlarge your Paris

Lire aussi : Les châteaux remettent le son

Lire aussi : Avec « We are here », le street art s’invite entre les collections du Petit Palais

Lire aussi : La basilique Saint-Denis sort du placard