Publié le 19 avril 2022. Actualisé le 19 août 2022
On sait pas vous, mais en ce qui nous concerne, on ne serait pas contre un petit shoot de légèreté ces derniers jours… Autant dire que l’ouverture de l’exposition Pop Air à la Grande Halle de la Villette à Paris (19e) tombe à pic. Sur 5000 m2, des structures gonflables imaginées par des artistes se déploient, conférant à l’endroit une allure de fête foraine XXL.
Tout de suite, nous voilà plongés dans le grand bain. Sans jeu de mots aucun puisque c’est une piscine à boules géante qui ouvre le bal. Proposée par le collectif Quiet Ensemble, Hypercosmo se veut une expérience sensorielle. Il faut reconnaître que c’est assez rigolo de plonger dans ces milliers de balles. En plus de cela, l’ambiance lumineuse et sonore évolue tout le temps et, au fil de ces changements, les balles se parent de teintes iridescentes. Une petite mise en garde néanmoins : l’autrice de ces lignes a plongé dans le bassin avec son portable dans la poche arrière du jean. Arriva ce qui devait arriver : on se retrouve à recherche le téléphone au milieu de millions de balles brassées sans cesse par les visiteurs. Et on peut se bénir de ne pas avoir été en silencieux à ce moment là. Alors pensez à ranger portable et clés dans des poches fermées avant de vous lâcher.
Autre oeuvre sympathique, Ada, de Karina Smigla-Bobinski, un énorme ballon serti de picots terminés par des stylos et installé dans une pièce parée de grandes toiles blanches sur les murs et au plafond. A vous de le manipuler pour faire des dessins. A Pop Air, tout ramène de toutes façons à l’enfance : que ce soit Knot de Cyril Lancelin, grosse structure qui invite à se cacher dedans, ou les Ginjos imaginés par Rub Kandy, sorte de cousins italiens des fameuses Noiraudes aperçues dans Mon voisin Totoro, en passant par la Grande Halle refaçonnée en rose Malabar par Penique Production.
Une Balloon Street
On le sent : la scénographie de l’expo est clairement pensée pour être instagrammable. Pour preuve la « Balloon Street », des cubes dans lesquels on peut se prendre en photo, soit tenant en laisse une meute de chiens en ballons de baudruche, soit dans un salon totalement gonflable ou encore dans une cabine téléphonique débordant là encore de ballons. L’objectif affiché est de procurer du fun aux visiteurs et, de fait, parents comme enfants s’en donnent à coeur joie. L’exposition n’a d’ailleurs pas dévoilé toutes ses surprises puisqu’elle accueillera à partir du 19 mai et jusqu’au 5 juin le White Bouncy Castle imaginé par le chorégraphe américain William Forsythe et la performeuse Dana Caspersen : un château gonflable immaculé à l’intérieur duquel sauter dans tous les sens.
Pas besoin d’être grand clerc pour anticiper que l’expo qui peut éclater minots, ados et tutti quanti va être prise d’assaut. Mieux vaut réserver sur l’heure du déjeuner le week-end ou en semaine (si possible) pour éviter une visite bondée. D’autant que – et c’est là un petit bémol – le tarif d’entrée, qui n’est déjà pas donné, est majoré les samedis, dimanches et jours fériés. Vous avez dit gonflé ?
Infos pratiques : Exposition Pop Air à la Grande Halle de la Villette, 211, avenue Jean Jaurès, Paris (19e). Jusqu’au 4 septembre. Ouvert de 10 h à 20 h du lundi au jeudi, de 10 h à 22 h le vendredi, de 9 h à 22 h le samedi et de 9 h à 20 h le dimanche. Accès : métro Porte de Pantin (ligne 5) / tramway T3b arrêt Porte de Pantin – Parc de la Villette. Tarifs : de 10 € à 20 €. Infos et réservations sur lavillette.com
Lire aussi : Balzac, Hugo, Dumas et Zola : poussez les portes de quatre monstres sacrés
Lire aussi : Les incontournables pour un été en famille dans le Grand Paris
Lire aussi : Douze façons de profiter du passe Navigo culture
19 août 2022 - Paris