Culture
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L’Escargot Forêt, une oeuvre street art immersive pour réfléchir à l’écologie

L'Escargot Forêt place Stalingrad à Paris / DR
L’Escargot Forêt place Stalingrad à Paris / DR

Installé place Stalingrad jusqu'au 10 septembre, l'"Escargot Forêt" a été conçu par un collectif d'une vingtaine de street artistes. Dans sa coquille, on plonge dans une forêt de conte de fées psyché-punk entièrement réalisée à partir de matériaux récupérés et qui alerte sur les enjeux de l'écologie.

En juin dernier, la Ville de Paris annonçait son intention de faire pousser des forêts urbaines. Depuis, un collectif d’une vingtaine de street artistes a pris les devants en installant une « Forêt Escargot » sur la place Stalingrad (19e). Un projet qui a germé dans la tête du graffeur Hadrien Bernard, déjà à l’initiative de la Réserve Malakoff, entrepôt transformé en galerie d’art éphémère en 2016 à Malakoff (Hauts-de-Seine). Avec Marie Segura, ancienne cheffe de projet RSE (responsabilité sociétale des entreprises, Ndlr) pour le BHV Marais, ils ont imaginé une exposition itinérante sur le thème de l’écologie et du recyclage. « Nous avons constitué un vivier de matériaux récupérés dans lequel les artistes ont pu piocher tout en chinant de leur côté pour réaliser leurs sculptures, qui atteignent jusqu’à six mètres de haut, indique Marie Segura. Tout a été conçu pour être démonté et remonté afin de pouvoir faire voyager la structure dans d’autres villes ».

La maison que porte l’escargot sur son dos n’est autre que notre maison commune, la Terre. A l’intérieur, les artistes ont conçu une forêt de conte de fées psyché-punk sans oublier de faire passer quelques messages à portée universelle bien ancrés dans leur temps. « J’avais beaucoup lu sur la décroissance, explique Hadrien Bernard. Alors je me suis dit pourquoi pas concevoir une installation à partir de la figure de l’escargot !? » Si certains artistes ont voulu montrer l’impact des déchets, à l’image de Djalouz qui a conçu une planète poubelle recouverte d’objets obsolètes, d’autres se sont intéressés à la cause animale comme Mosko qui a fabriqué des girafes à partir de ses bombes de peinture vides. « Même si l’écologie soulève des sujets graves, le message que nous portons est positif« , souligne Marie Segura. 

A lire : « Il faut accepter que la nature se débrouille souvent mieux sans nous »

L'intérieur de l'escargot / © Steve Stillman pour Enlarge your Paris
L’intérieur de l’escargot / © Steve Stillman pour Enlarge your Paris

Des oeuvres qui parlent aux parents et aux enfants

La grande réussite de cette oeuvre collective est d’avoir su créer des installations qui parlent aux parents comme aux enfants, ces derniers ayant un faible particulier pour le doudou géant en forme de panda de Doudou’Style ou le poste de pilotage aménagé dans la tête de l’escargot par Snez (photo ci-dessous). « Pour concevoir le projet, nous n’avons eu recours à aucune subvention, précise Marie Segura. C’est pourquoi nous avons fixé un tarif d’entrée que nous avons voulu accessible à tous, 5€ pour le tarif plein et 3€ pour les moins de 12 ans. » Il est aussi possible de repartir avec un souvenir de cette drôle de canopée en faisant une halte dans la queue de l’escargot où se trouve une boutique qui propose des créations des artistes ayant participé.

Une fois son séjour parisien terminé le 10 septembre, le gastéropode partira pour un tour de France avant de revenir en février à Malakoff. Un éloge de la lenteur à voir au plus vite.

Infos pratiques : La Forêt Escargot, place Stalingrad, Paris (19e). Ouvert jusqu’au 10 septembre du lundi au dimanche de 13h à 20h. Tarifs : 5€ (plein tarif), 3€ (moins de 12 ans), gratuit pour les moins de 3 ans. Accès : Métro Stalingrad Ligne 2, 5 et 7. Plus d’infos sur laforetescargot.com

Le poste de commandement de l'escargot / © Steve Stillman pour Enlarge your Paris
Le poste de commandement de l’escargot / © Steve Stillman pour Enlarge your Paris

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