Des forêts de carton à Giverny, la saga Prisu et Monop aux Arts déco à Paris, des artistes qui questionnent notre rapport à la terre à la Ferme du Buisson à Noisiel... Enlarge your Paris vous a choisi cinq expos pour colorer vos vacances dans le Grand Paris.
À base de popopopop
Avec « Hip-Hop 360 », la Philharmonie de Paris (19e) livre une expo dense et intense autour de 40 ans de hip-hop hexagonal. Il y est question de musique, bien sûr, mais pas seulement. On y présente le hip-hop comme un mouvement artistique total qui voit éclore des ramifications aussi bien du côté de la danse et des arts graphiques que de la mode. Pour vous en faire une idée plus précise avant votre visite, lisez l’interview que nous a accordée Jade Bouchemit, directeur adjoint du Musée de la Musique.
Infos pratiques : exposition « Hip-hop 360 » à la Philharmonie de Paris, 221, avenue Jean-Jaurès, Paris (19e). Du 17 décembre au 24 juillet. Tarifs : 12 € (plein tarif), 10 € (- 28 ans), 7 € (- 26 ans, demandeurs d’emploi…), gratuit (- 16 ans, personnes en situation de handicap…). Accès : métro Porte de Pantin (ligne 5) / tramway T3b arrêt Porte de Pantin – Parc de la Villette. Infos et réservations sur philharmoniedeparis.fr
Forêts de carton
Cet hiver, Eva Jospin est partout. L’artiste investit le Musée de la Chasse et de la Nature à Paris (3e), mais aussi le Musée des impressionnismes de Giverny (Eure) où elle expose ses fameuses forêts de carton et dialogue avec les œuvres qu’elle a choisies dans les collections du musée. L’occasion de découvrir sa Chambre de soie, broderie longue de 95 mètres présentée en écho au Parterre de marguerites de Gustave Caillebotte. La minéralité de sa Grotte Folie entre quant à elle en résonance avec les toiles d’impressionnistes célébrant les falaises normandes. Enfin, dans les jardins, vous pourrez découvrir deux œuvres commandées par le musée à l’artiste : Edera et le Bois des Nymphes. Et, puisque vous êtes là, profitez-en également pour faire une balade sur les coteaux de Giverny.
Infos pratiques : exposition « Eva Jospin, de Rome à Giverny » au Musée des impressionnismes, 99, rue Claude-Monet, Giverny (Eure). Jusqu’au 16 janvier. Du 20 décembre au 2 janvier : ouvert tous les jours sauf les jours fériés de 10 h à 18 h. Du 7 au 16 janvier : ouvert les vendredis, samedis, dimanches de 10 h à 18 h. Tarifs : 9 € (plein tarif), 6 € (tarif réduit). Accès : gare de Vernon – Giverny (Ligne J ou TER) puis taxi ou navette (le musée est à 7 km de la gare). Plus d’infos sur mdig.fr
La saga Prisu et Monop
« Et hop, Prisunic ! » Si vous êtes né au XXe siècle, ce slogan vous évoque forcément quelque chose. Auquel cas, l’exposition que consacre le Musée des Arts décoratifs (1er) à la saga des enseignes Prisunic et Monoprix aura sur vous l’effet d’une madeleine Papy Brossard ! De l’esprit pop des années 60 à l’humour du packaging des années 2000 en passant par les fameuses « collabs » avec des créateurs, l’exposition condense soixante ans de design mais aussi de sociologie et de marketing.
Infos pratiques : exposition « De Prisunic à Monoprix, une aventure française » au Musée des Arts décoratifs, 107, rue de Rivoli, Paris (1er). Jusqu’au 15 mai. Ouvert du mardi au dimanche de 11 h à 18 h (nocturne le jeudi jusqu’à 21 h). Tarifs : 14 € (plein tarif), gratuit pour les moins de 26 ans. Accès : métro Palais-Royal (lignes 1 et 7). Plus d’infos sur madparis.fr
Back in the USSR
Ce mois de décembre coïncide avec les trente ans de l’implosion de l’URSS. À cette occasion, la Maison Robert-Doisneau de Gentilly (Val-de-Marne) propose une exposition consacrée au photographe Igor Mukhin : « Générations, de l’URSS à la nouvelle Russie, 1985-2021 ». De Gorbatchev à Poutine, le photographe scanne son pays, montrant la contre-culture naissante dans les années 80, la déliquescence du système soviétique et la montée en puissance des nouvelles élites. Un regard original qui vaut bien des leçons de géopolitique.
Infos pratiques : exposition « Générations, de l’URSS à la nouvelle Russie, 1985-2021 » à la Maison Robert-Doisneau, 1, rue de la Division-du-Général-Leclerc, Gentilly (94). Jusqu’au 9 janvier. Du mercredi au vendredi de 13 h 30 à 18 h 30, samedi et dimanche de 13 h 30 à 19 h. Entrée libre. Accès : gare de Gentilly (RER B). Plus d’infos sur maisondoisneau.grandorlyseinebievre.fr
Allo la terre, ici la terre !
« Il existe, sur la scène artistique contemporaine, un vif intérêt pour ce qui a trait à la terre. » Partant de ce constat, Julie Sicault Maillé, commissaire d’exposition, a monté à la Ferme du Buisson à Noisiel (Seine-et-Marne) « Aterrir », où une quinzaine d’artistes proposent des œuvres évoquant l’écologie et les préoccupations environnementales. Koichi Kurita propose ainsi sa « Bibliothèque des terres d’île-de-France » qu’il a littéralement mises en carafe. Le dessinateur Martin Étienne a interrogé les rapports entre ville et agriculture. Étienne de France, lui, envisage le paysage comme une zone de résistance. Avant de vous plonger dans cette belle expo, vous pouvez lire ce que nous en disait Julie Sicault Maillé.
Infos pratiques : exposition « Aterrir » au centre d’art de la Ferme du Buisson, allée de la Ferme, Noisiel (77). Jusqu’au 30 janvier. Ouvert du mercredi au vendredi de 14 h à 18 h, le samedi et le dimanche de 14 h à 19 h 30. Entrée libre. Accès : gare de Noisiel (RER A). Plus d’infos sur lafermedubuisson.com
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23 décembre 2021
