Elles sont devenues un classique des étés grand-parisiens. Encore cette année, les friches devraient rythmer les nuits du Grand Paris alors qu'aucune date n'a été fixée pour la réouverture des discothèques. Voici notre sélection.
La Halle Papin 2, l’infatigable
Comment oublier les jours heureux à la Halle Papin à Pantin (Seine-Saint-Denis) ? Les heures de bringue et de chill dans un décor de briques rouges et de canapés un peu fatigués ? Fermée depuis 2019, la friche animée par le collectif Soukmachines s’est transportée depuis l’an dernier près du canal de l’Ourcq. Toujours à Pantin, mais dans une halle industrielle plus grande. Le site a beau avoir changé, la Halle Papin 2 garde la même formule magique que son aïeule : guinguette, ateliers jeunes publics, tables de ping pong et baby-foot. Le tout au rythme de concerts et DJ sets aux accents du monde entier. Autant de promesses de beaux après-midis à venir et de nuits à rallonge. De quoi remiser, espérons-le, le couvre-feu au rang des mauvais souvenirs.
Infos pratiques : La Halle Papin 2, 16 Chemin latéral au chemin de fer, Pantin (93). Accès : Métro Eglise de Pantin Ligne 5. Plus d’infos sur lahallepapin.com
Mercury, la friche queen size
Portée par le collectif Newtrack, déjà à l’oeuvre l’an passé avec Border City, la friche Mercury a pour ambition de faire exploser le thermomètre. Et pour ce faire, le projet investit pas moins de 5.600 m2 aux Docks de Paris à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). Au programme, des sets électro (le point fort de Newtrack) mais aussi du rock et du rap. Expos, karaoké, voguing et l’inoxydable atelier yoga sont également au programme de ce giga espace en plein air qui sera ouvert du mercredi au dimanche et ce jusque fin octobre. « De quoi vous faire danser, savourer, profiter et surtout revivre !« , promettent les organisateurs sur le compte Instagram qui, pour l’instant, prend soin de demeurer un brin sibyllin. Et ainsi, d’attiser l’enthousiasme de clubbeurs asséchés par des mois de nuits trop mornes…
Infos pratiques : Mercury, 85 avenue des Magasins Généraux, Aubervilliers (93). Accès : Métro Front Populaire (ligne 12). Plus d’infos sur Facebook et Instagram
Les Cinq Toits, l’ancienne caserne qui sort du rang
On ne change pas une équipe qui gagne ! Les Grands Voisins (14e) ont tiré leur révérence en octobre dernier au terme de fêtes mémorables. Mais les Cinq Toits (16e) sont là pour prendre le relais. Dans une ancienne caserne de gendarmerie, l’association Aurore et la coopérative Plateau Urbain – déjà présents aux Grands Voisins – déploient un projet solidaire, durable et culturel tout en faisant le pari de la diversité des usages et des publics. Dans ce centre d’hébergement d’urgence, on vient aussi bien pour des ateliers et des concerts que pour réparer son vélo, manger un bout à la Table du Recho ou bien encore flâner dans un jardin partagé. Et tandis que les briques martiales de la caserne dialoguent avec le mobilier coloré, le visiteur se laisse happer par les rencontres et les surprises.
Infos pratiques : Les Cinq Toits, 51 boulevard Exelmans, Paris (16e). Accès : Métro Exelmans Ligne 9. Plus d’infos sur Facebook
Zone Sensible, la ferme urbaine agriculturelle
Aux commandes du Parti Poétique et producteur du Miel Béton à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), l’hyperactif Olivier Darné s’est lancé depuis 2018 avec les Fermes de Gally dans un nouveau pari : reprendre la dernière ferme maraîchère du XIXe siècle encore en activité aux portes de Paris pour en faire le centre de gravité de ceux qui veulent mêler art, environnement, culture et nourriture. Au programme de cette « Zone Sensible » des visites guidées sur la permaculture, des ateliers biodiversité pour les enfants, des conférences, des concerts et des séances de yoga les pieds dans l’herbe.
Infos pratiques : Zone sensible-Ferme urbaine de Saint-Denis, 112 avenue de Stalingrad, Saint-Denis (93). Accès : Métro Saint-Denis Université Ligne 13. Plus d’infos sur Facebook
La Station – Gare des Mines, hors des rails du mainstream
On ne présente plus la Station – Gare des Mines, lieu d’expérimentation artistique et sonore installé dans un ancien dépôt de charbon de la SNCF Porte d’Aubervilliers (18e). Pilier des nuits festives du Grand Paris, on en oublie parfois l’hyperactivité de sa face diurne. Sous le soleil, vous pourrez donc profiter entre autres d’un fab lab dédié à la conception d’instruments de musique ou encore participer à des activités solidaires. Une fois le soleil couché, la fête fait retentir aussi bien le post-punk, la new wave, la techno sombre ou encore le shoegaze. Pour une fois, vous serez content d’aller à la mine…
Infos pratiques : La Station – Gare des Mines, 29 avenue de la Porte d’Aubervilliers, Paris (18e). Accès : Métro Front populaire Ligne 12. Plus d’infos sur lastation.paris
Vive les Groues, oasis de verdure au pied des tours de La Défense
Le lieu revient chaque année dans nos tops… et ce n’est pas un hasard. L’association Yes We Camp a ouvert à Nanterre (Hauts-de-Seine), au pied des tours de La Défense, une parenthèse de calme et de nature de 9.000m2. Depuis 2017, cette Arcadie urbaine ne cesse d’évoluer. Jardin partagé, pépinière imaginée par l’artiste Thierry Boutonnier, banya, camping, bar, food trucks, l’endroit ne manque pas de ressources et sert d’écrin à de nombreux événements. Alors Vivre les Groues !
Infos pratiques : Vive les Groues !, 290 rue de la Garenne, Nanterre (92). Accès : Gare de Nanterre Préfecture RER A. Plus d’infos sur vivelesgroues.org
Les Chambres, une friche, une vraie, une tatouée
C’est dans un entrepôt désaffecté du nord d’Aubervilliers (Saine-Saint-Denis) que vient d’éclore le projet des Chambres. Ce lieu hybride mêle art contemporain, fooding et… tatouage. De quoi penser à sa future manchette japonaise ou au micro motif à l’épaule autour d’un copieux petit-déjeuner ou en dégustant des tapas le soir venu. Autre option possible : venir travailler en journée dans l’espace de coworking en attendant le vernissage du soir à la galerie. Allez hop, filez dans les Chambres !
Infos pratiques : Les Chambres, 57 boulevard Anatole France, Aubervilliers (93). Accès : Gare La Courneuve – Aubervilliers RER B. Plus d’infos sur leschambres.fr
Le Chalet de la Porte jaune, parfum d’ailleurs
Comme un bout de Suisse en lisière de Paris… Au coeur du bois de Vincennes (12e), le Chalet de la Porte Jaune est une drôle de bâtisse rouge et blanche nichée au milieu d’arbres centenaires. Jusqu’alors dédié à des événements privés, le lieu s’apprête à connaître une nouvelle jeunesse avec l’arrivée aux commandes de l’équipe du Rosa Bonheur, LE spot festif des Buttes-Chaumont (19e). Et c’est peu dire que ce commando est passé maître dans l’art de l’enjaillement en plein air. Une destination aussi joyeuse que bucolique et qui permet désormais au Rosa d’être présent aux quatre points cardinaux du Grand Paris avec le Rosa à l’Ouest et le Rosa Seine.
Infos pratiques : Le Chalet de la Porte jaune, avenue de Nogent, Paris (12e). Accès : Gare de Fontenay-sous-Bois RER A. Plus d’infos sur Facebook
Lire aussi : L’occupation temporaire des friches, outil démocratique ou nouveau marché ?
Lire aussi : Un open air va s’installer sous le périph’ cet été
Lire aussi : Un roman raconte les folles nuits des friches du Grand Paris
10 mai 2021
