Sidi Bou, le meilleur couscous au poisson du Grand Paris
Une adresse qui n’a pas échappé – hourra ! – au critique gastronomique François-Régis Gaudry (Très Très Bon sur Paris Première). Il faut dire que le lieu est une carte postale à lui seul, avec son total look blanc-bleu Méditerranée, ses oliviers en terrasse, ses nappes en tissu imprimées avec les photos du port, des maisons, des ruelles… Directeur de salle volubile et accueillant, Fayçal Merai est originaire de Zarzis, ville côtière du sud-est de la Tunisie, non loin de Djerba. Qu’est-ce qu’on mange ici ? LA grande spécialité tunisienne, pardi, commune avec la région de Trapani, en Sicile : le couscous de la mer ! Au mérou, à la daurade ou même au poulpe, ça dépend du retour du marché. Vous n’êtes pas fan d’écailles ? Rassurez-vous, ils servent aussi des couscous merguez et autres bons p’tits plats mijotés. À l’instar de cette savoureuse souris d’agneau dite « à la gargoulette » : cuite au four dans une golla, une sorte de cruche en terre cuite, façon tagine, et servie avec des pommes de terre. Bon à savoir : depuis deux mois, ils ont annexé une grande salle privatisable pour mariages ou anniversaires (jusqu’à 250 couverts).
Infos pratiques : Sidi Bou, 69, avenue Jean Jaurès, Aubervilliers (93). Ouvert tous les jours de 11 h à 23 h 30. Couscous daurade : 12 €. Couscous mérou : 13 €. Couscous poulpe : 14 €. Spaghettis aux fruits de mer : 11 €. Daurade entière, sardines, thon ou espadon grillés : 12 à 13 €. Souris d’agneau Galla : 15 €. Accès : métro Aubervilliers–Pantin-Quatre Chemins (ligne 7). Plus d’infos sur sidibouaubervilliers.fr
Mama Nissa, parfum d’Algérie
Il faut bien l’avouer : déjeuner dans le quartier de Montorgueil (2e) n’est pas toujours une partie de plaisir. Entre les attrape-touristes et les adresses surcotées, pas évident de trouver du bon à un prix acceptable. C’est là que Mama Nissa intervient. La cantine d’Hanane Tancrède-Abdelli est non seulement délicieuse mais elle a en plus le mérite de mettre à l’honneur une cuisine encore trop méconnue : la gastronomie algérienne. L’occasion de déguster entre autres un couscous kabyle à l’orge aux cinq légumes de saison, ou celui aux raisins secs. À noter, si on veut prolonger le plaisir, qu’Hanane vient de sortir un excellent livre de recettes, Goûts d’Algérie (Éd. Mango). Vous y retrouverez « la » recette pour réussir votre graine (non, balancer de l’eau chaude sur la semoule et attendre que ça gonfle, ce n’est juste pas acceptable et vous le savez très bien !), mais aussi celle du couscous traditionnel algérien ainsi que celle du couscous amekfoul kabyle : sans bouillon, sans viande et sans épices et pourtant pas sans saveurs ! Un ouvrage si beau et si passionnant que, même si on ne cuisine pas, on aura envie de le dévorer.
Notre reportage est à lire dans la rubrique Art de vivre
Infos pratiques : Mama Nissa, 14, rue Mandar, Paris (2e). Ouvert du lundi au jeudi de midi à 16 h et de 18 h à 22 h 30 ; vendredi et samedi de midi à 22 h 30. Couscous à l’orge : 11,40 €. Couscous aux raisins secs : 11,40 €. Accès : métro Sentier (ligne 3) ou Étienne Marcel (ligne 4). Plus d’infos sur mamanissa.fr
Titi Touareg, chaleur et sourires
Une institution montrougienne. Après un passage par le 9e arrondissement de Paris, Titi Touareg s’épanouit pleinement depuis plus de quinze ans juste de l’autre côté du périph, à Montrouge. Entre sa terrasse blindée aux beaux jours face à l’agréable parvis de la piscine et sa chaleureuse salle composée de tables en bois, paravents et moulures au plafond, le maître mot chez Titi Touareg semble bien l’accueil chaleureux. Ajoutez à cela les sourires constants de l’équipe et notamment celui, immense, de Karim, le chef d’orchestre du lieu, et vous pouvez dire au revoir aux traditionnelles cures de vitamine D. « Ici, on reste un bistrot de quartier, il faut juste venir humer l’ambiance et se détendre. Montrouge a changé ces dernières années, c’est devenu plus « parisien » mais les gens savent bien que nous, on reste fidèle à notre esprit », se défend presque Karim. Côté cuisine, on doit l’avouer : le choix dans les couscous n’a rien de bien original, mais ce n’est pas ce qu’on vient chercher chez Titi Touareg. Que vous choisissiez le poulet, les merguez, les boulettes (maison évidemment), les brochettes d’agneau grillé (notre préféré), vous aurez évidemment la joie de goûter les légumes, fondants mais pas trop, cuits dans leur bouillon généreux et servis dans le traditionnel pot en terre cuite. Seul hic : quand on dit institution, on dit aussi patience avant de trouver une table. Mais on garde le moral chez Titi et ce sera l’occasion de prendre le pouls du quartier et surtout le temps de humer les effluves épicés avant de les savourer.
Infos pratiques : Titi Touareg, 92, avenue Henri Ginoux, à Montrouge (92). Ouvert tous les jours de 9 h à minuit, le dimanche de 9 h à 18 h. Couscous 1/2/4 viande(s) : 15/20/27 €. Couscous végétarien : 12 €. Accès : métro Mairie de Montrouge (ligne 4). Plus d’infos et réservations par tél. : 09 50 73 74 98.
Au Royal Couscous, on n’est pas Pré de l’oublier
On avoue une tendresse particulière pour ce restaurant de quartier du Pré-Saint-Gervais (Seine-Saint-Denis). Sur le papier, rien de bouleversifiant pourtant. Couscous mixte, agneau, boulettes, royal… on retrouve là les grands classiques du genre. Oui, mais alors cette semoule ! Ultra-fine, délicate, goûteuse avec une pointe de beurre qui vient y ajouter un supplément de saveur… C’est bien simple, on la mangerait toute seule. Enfin ce serait quand même dommage de se priver du bouillon qui, lui non plus, n’a pas oublié ses arômes en cuisine. Les végétariens ne sont pas à la peine puisque la carte propose un couscous de légumes. Petit conseil : ne faites pas l’impasse sur les pommes de terre pimentées proposées en amuse-bouche. Elles donnent le ton du reste du repas : simple, goûteux et convivial.
Infos pratiques : Au Royal Couscous, 39, rue André Joineau, Le Pré-Saint-Gervais (93). Accès : métro Hoche (ligne 5). Couscous merguez : 16,40 € ; couscous royal : 18,10 € ; couscous du chef : 18,20 €. Ouvert tous les jours de midi à 14 h 30 et de 19 h à 22 h 30. Plus d’infos sur auroyalcouscous.eatbu.com
L’Olivier, des racines et des ailes
D’abord, il faut avoir l’idée de rentrer dans ce troquet. Bien planqué le long des boulevards des maréchaux, il ressemble de loin à l’une des nombreuses brasseries sans charme de ce quartier de la porte d’Orléans. Mais à l’intérieur, bye-bye les effluves du périph : Slimane vous sert toutes les saveurs de son Algérie natale sur un plateau, depuis près de trente ans. Et si L’Olivier, bien enraciné dans ce petit bout du 14e arrondissement, a survécu aux interminables travaux du tramway devant sa porte, c’est bien que le couscous servi vaut plus que le détour. Si le charismatique Slimane s’apprête désormais à passer la main au sympathique Khelifa, il tient néanmoins à passer le flambeau tout en douceur pour être certain que la cuisine et les valeurs de L’Olivier soient respectées. Parmi les propositions classiques, nous, on adore son couscous méchoui avec son épaule d’agneau grillée et confite qui fond sur la langue. Autre particularité de L’Olivier : ici on ne fait pas l’impasse sur les herbes et les assaisonnements du bouillon dont il est impossible de se lasser. Enfin, avis aux gros mangeurs : pas de demi-mesures, la générosité des portions, ici, n’est pas une question.
Infos pratiques : L’Olivier, 181, boulevard Brune, Paris (14e). Ouvert tous les jours, midi et soir. Couscous Méchoui : 26 €. Couscous légumes : 13 €. Couscous Poulet : 15 €. Accès : métro Porte d’Orléans (ligne 4). Plus d’infos et réservations : 01 45 45 47 47.
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1 octobre 2024