Welcome to the jungle… tennis ! Mariage parfait entre l’urbex, pratique qui consiste à visiter des lieux abandonnés, et le tennis, le Jungle tennis est une toute jeune discipline créée début juin par quatre Yvelinois (souhaitant garder l’anonymat) suite à une découverte : celle d’un court de tennis construit en pleine forêt et laissé aux mains de dame Nature. Contrairement au central de Roland Garros, buissons, racines et ronces font ici partie intégrante du décor. De quoi rendre les parties plus piquantes (au sens propre comme au sens figuré) et donner des idées à Patrick Mouratoglou, entraîneur de Serena Williams, fondateur de l’Ultimate Tennis Showdown, et qui déclarait récemment au Monde que le tennis était un « dinosaure » trop conservateur.
Si la vie d’une balle sur un court homologué par la Fédération internationale de tennis est d’ordinaire assez répétitive, le Jungle tennis la sort de sa routine en dressant sur sa route toutes sortes d’obstacles que le joueur doit savoir déjouer en plus du traditionnel filet. Outre les faux rebonds causés par le sol crevassé, un buisson peut ainsi s’interposer à tout moment dans le déroulement d’un échange. Ce qui a conduit les quatre inventeurs du Jungle tennis à édicter cette règle : lorsqu’une balle reste suspendue dans un obstacle naturel, le point se poursuit. Le joueur qui se saisit de la balle doit annoncer quel coup il va exécuter (amorti, long de ligne…) avec l’obligation de s’y tenir sous peine de perdre le point. Ce n’est pas parce qu’on est dans la jungle que l’on fait ce qu’on veut.
Une métaphore d’un monde nouveau
Toutefois, pour faciliter la vie du joueur de Jungle tennis, il a été prévu de lui octroyer deux rebonds, et même un troisième sous forme de joker qu’il peut utiliser à cinq reprises lors d’une partie. Un juste ménagement lorsque l’on sait qu’il devra plonger sa main à plusieurs reprises au milieu des ronces pour venir en aide aux balles égarées et qu’il finira avec des griffures aux bras et aux mollets. Si l’ambition des quatre concepteurs n’est pas de faire du Jungle tennis un sport olympique, ils y voient une métaphore d’un monde où l’homme compose davantage avec la nature, plus qu’il ne s’impose. Alors, nouveau sport ou projet politique ? Vous avez deux heures.
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11 juin 2021