L'arpenter c'est l'adopter. Le parc de La vallée aux loups est un modèle du genre. Et ce n'est pas Chateaubriand qui dira le contraire...
Rien ne sert de crier Vallée-aux-loups, mieux vaut s’y promener. Cette expression, dont le copyright est en cours de dépôt, fait référence à un écrin verdoyant situé à califourchon sur Châtenay-Malabry et le Plessis-Robinson (92). Loin des apparences bien ordonnées de son prestigieux voisin, le parc de Sceaux , il réussit le tour de force de plaire à toutes sortes d’olibrius.
Mens sana in corpore sano
A commencer par les amateurs de marche sportive, tant ses sentiers se sont donnés le mot pour ne jamais être à plat. Les incollables en botanique sont, eux-aussi, gâtés : l’endroit qui, déjà, offre la possibilité de humer muguet, châtaignes fraîchement tombées ou jacinthes des bois, renferme en son sein un arboretum, abritant près de 500 espèces d’arbres dont quelques raretés (qui aurait cru qu’un cèdre bleu pleureur de l’Atlas pouvait exister !), ainsi qu’une « Île verte », succession de petits jardins à l’anglaise et de plans d’eau au romantisme à fleur de ponts suspendus.
A propos de romantisme, rappelons que Chateaubriand, interdit de séjour dans la capitale par Napoléon qu’il avait fâché, acheta le domaine et s’y installa durant dix ans. Sa demeure, où il entama l’écriture des Mémoires d’outre-tombe, se visite. Les groupies de l’écrivain-diplomate-politique-traducteur peuvent y découvrir entre autres la touchante tour Velleda, qui lui servit toutes ces années de cabinet de travail. Quand on vous dit qu’il y en a pour tous les goûts à la Vallée-aux-loups !
3 février 2013 - Châtenay-Malabry