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Quand j’annonce à mes trois neveux et nièces venus passer un « week-end de folie » à Paris que nous partons voir une exposition d’art contemporain, leurs mines se décomposent aussitôt. J’essaie alors de les rassurer en leur disant que ce n’est pas une expo comme les autres mais une Foire foraine, rien n’y fait. Pourtant, à peine franchi le seuil de la grande halle du Centquatre, dans le 19e arrondissement, leurs yeux s’écarquillent et leurs sourires se dessinent. À la vue des manèges et installations disposés dans un décor léché, ils s’émerveillent et commencent à établir leur parcours. Équipés d’un plan et de jetons en carton, on découvre, les unes après les autres, les « œuvres-attractions » de la cinquantaine d’artistes qui ont imaginé cette grande foire foraine.
Bien plus qu’une expo immersive, l’événement, qui se clôturera le 29 janvier prochain, invite à « pratiquer l’art dans un tourbillon d’attractions, de sensations fortes et de plaisirs éphémères ». Ici, on peut toucher à tout, s’amuser avec les œuvres, déguster une gaufre en forme de Space Invader, tirer à la carabine sur des chefs-d’œuvre de l’histoire de l’art, jouer aux fléchettes ou se perdre dans un labyrinthe d’illusions.
Un « banzaïomètre » signé Groland
Les files d’attente qui se forment ne découragent pas mes accompagnateurs du week-end. Première étape : le trompe-l’œil monumental de l’artiste argentin Leandro Erlich. Baptisé « Bâtiment », il se compose d’une gigantesque façade d’immeuble haussmannien de trois étages allongée au sol et d’un miroir, qui par réflexion, donne l’impression que l’édifice est vertical. Pendant une dizaine de minutes, on s’amuse à grimper sans effort et à se suspendre pieds en l’air et tête dans le vide, défiant ainsi les lois de la gravité. On immortalise bien évidemment nos prouesses en imaginant des positions plus loufoques les unes que les autres avant que le vigile nous suggère de laisser la place aux nombreux enfants qui, derrière nous, trépignent d’impatience.
Un petit tour par le manège conçu par l’équipe de la Briche foraine à Saint-Denis et on part « faire nos jeux » dans l’espace consacré à l’univers du casino où la roue des insultes du plasticien Pascale Marthine Tayou a suscité beaucoup d’intérêt ! Déçus que le train-fantasmes soit déconseillé aux plus jeunes, on décide de faire un tour d’autos tamponneuses avant que l’heure de rentrer ne sonne, bien trop tôt évidemment. Nos deux heures et demie au Centquatre ont filé à la vitesse de l’éclair et nous n’avons même pas eu le temps d’écouler tous nos jetons ni d’aller tester le « banzaïomètre », un objet créé par l’équipe des émissions Groland sur Canal + pour mesurer sa puissance vocale. Il nous faudra donc revenir et en profiter pour tester les nouvelles animations qui seront dévoilées à partir du 17 décembre, et peut-être lire davantage les cartels qui expliquent la démarche des artistes. Car, en toute honnêteté, on repart avec le sentiment de s’être plus amusés que cultivés.
Infos pratiques : Foire foraine d’art contemporain du Centquatre, 5, rue Curial, Paris (19e). Jusqu’au 29 janvier. Ouvert du mercredi au dimanche de 14 h à 19 h. Tarifs : 15 € (plein tarif), 8 € (6-12 ans). Accès : gare de Rosa Parks (RER E). Infos et réservations sur 104.fr
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15 décembre 2022 - Paris