Un tour à la campagne en vélorail dans le 7-7

Etre sur des rails tout en sortant de l'ordinaire. C'est ce que permet le vélorail la Ferra Botanica qui vous emmène faire un tour à la campagne à travers un espace naturel sensible sur une ancienne voie ferrée en Seine-et-Marne.

Ce reportage a été réalisé en collaboration avec Seine-et-Marne Vivre en grand

Si vous vous trouvez en possession de ce qu’on appelle un adolescent, vous le savez : le tirer du lit avant 10h le week-end nécessite la location d’un treuil. Quant à lui proposer une activité se déroulant avant 14h, cela requiert une force de persuasion assez colossale. Oui mais voilà. Ce samedi, c’est vélorail. Sur sept kilomètres de l’ancienne voie ferrée reliant Paris à Sézanne (Marne), nous allons arpenter la campagne briarde et l’espace naturel sensible du Val du Haut Morin à bord de ce drôle d’engin : on est à mi-chemin entre la Rosalie de bord de mer et la draisine, cet appareil qui servait à contrôler l’état des rails, actionné à la force des bras et moyen de transport récurrent des Dalton dans Lucky Luke. Bizarrement, on a beaucoup moins de mal à les motiver que pour aller au musée.

Il y a le ciel, le soleil et le Grand Morin

Rendez-vous à 10h à l’ancienne gare de Lescherolles (Seine-et-Marne). La petite station accueille le point de départ de la balade. Avant de monter, nous faisons donc connaissance avec le fameux vélorail. Pour faire court : deux pédalent pendant que trois se la coulent douce. Evidemment, on peut alterner. Nous sommes une petite dizaine de groupe : des familles mais aussi plusieurs amis venus fêter un enterrement de vie de garçon. Les encadrants nous invitent d’abord à nous familiariser avec l’usage du frein mais aussi de l’assistance électrique qui peut donner un petit coup d’allant à notre monture. Les enfants reçoivent un carnet pédagogique : car durant l’excursion il y a non seulement de la faune et de la flore à observer mais aussi des oeuvres d’arts disséminées tout au long du trajet. Nos ados trépignent ; ils ont visiblement les mollets qui les démangent. Ça tombe bien : le départ est annoncé.

Les vélorails partent les uns après les autres en respectant une distance d’au moins cinquante mètres. Nous mettons deux ados au boulot au pédalage pendant que nous profitons du décor. Aux allées ombragées par les arbres succède une échappée dans les sous-bois. Dommage qu’on ne puisse pas s’arrêter : le sureau en fleur nous fait de l’oeil et nous, on en ferait bien la récolte pour du sirop ! Au passage, on aperçoit des termitières géantes, un nid immense aux oeufs colorés et une maison dévorée par une nature qui reprend ses droits. Ce sont les fameuses oeuvres d’art installées le long du parcours. Lors de la traversée d’un pont, nous apercevons en contrebas la rivière du Grand Morin. Puis retour dans la plaine, au milieu des champs de blé, avec, en fond, une petite église de village. « C’est trop bien », soufflent nos ados.

Les meilleures chips de France 

Ce qui est bien aussi, c’est de souffler. Après 45 minutes de vélorail, la gare de Meilleray, terminus de l’excursion, se profile. Et, avec elle, une pause de trois quarts d’heure avant de repartir dans l’autre sens. Certains ont prévu leur pique-nique, d’autres ont passé commande d’un déjeuner lors de leur inscription. Mais pour les têtes de linotte dans notre genre, le snack installé sur place dans une jolie cahutte en bois propose de quoi se restaurer. Avec une belle sélection de produits locaux : terrines du coin mais aussi les jus de pomme de Michel Biberon, la bière de Meaux, les gâteaux Les P’tits Rocs au chocolat ou aux noisettes, les glaces Brie’zons la glace  et les chips Thaas Chips, dans le top 5 des meilleures chips établi par le journal Les Echos.

Il est temps de repartir. On laisse les enfants digérer et on enfourche à notre tour les deux selles du vélorail. On fait quelques pointes à la demande de nos passagers – « plus vite, plus vite ! » – mais il y a un vrai plaisir à ne pas trop forcer le rythme pour profiter des paysages. Les papillons volettent autour de nous, les fleurs de carotte se balancent dans le vent, on aperçoit même des fraisiers sauvages entre les rails. On se sent à des années-lumières de la ville et ça fait un bien fou à tout le monde. La gare de Lescherolles apparaît presque trop vite. On descend à regret de notre vélorail, avec lequel on aurait volontiers taillé davantage la route à travers la campagne.

Infos pratiques : Vélorail la Ferra Botanica. Départ de la gare de Trotignon à Lescherolles (77). Trois sessions par jour : 10h, 13h et 16h. Tarif : 45€ par vélorail pour une balade de deux fois 45 minutes (aller et retour) et 45 minutes de pause. Tél. : 01 64 04 06 68. Réservation ici. Accès en transports en commun : Gare de Coulommiers Ligne P  puis bus 17 jusqu’à l’arrêt Avenue des Etats-Unis à La Ferté-Gaucher. Suivre ensuite la direction « centre-ville » jusqu’au Bureau d’information touristique, 35 rue des promenades, La Ferté-Gaucher (77). Plus d’infos sur ferrabotanica.com

Pour plus d’idées week-ends en Seine-et-Marne, consultez decouvrirengrandlaseineetmarne.fr

Lire aussi : J’ai testé faire du ski à roulettes sur les pentes de Seine-et-Marne

Lire aussi : 100 adresses pour voyager le long de la Seine de Paris à Fontainebleau

Lire aussi : Balade sur la Petite ceinture ferroviaire avec la photographe Jérômine Derigny