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J’ai testé télétravailler une journée dans une salle d’escalade

Climb Up a ouvert la plus grande salle d'escalade du monde à Aubervilliers / © Climb Up
Climb Up a ouvert la plus grande salle d’escalade du monde à Aubervilliers / © Climb Up

Le télétravail permet désormais de choisir son bureau. Alors le temps d'une journée, la journaliste d'Enlarge your Paris Joséphine Lebard s'est installée dans la plus grande salle d'escalade d'Europe, Climb Up à Aubervilliers.

En partenariat avec Climb Up

Avouons-le : la rentrée est toujours un peu duraille. En cette fin août, pour mon retour, je me vois assignée des pages de relecture, activité que je goûte fort peu. Oui mais voilà, il faut que je m’y mette. Option 1 : bosser de chez moi. Sauf que je me connais, je vais faire des aller-retours au frigo or l’été s’est révélé suffisamment cruel sur le plan pondéral. Option 2 : aller au bureau. Mais il n’y aura personne et je risque de déprimer toute seule face aux plantes en perdition après un mois sans arrosage. Option 3 : mettre le cap sur Climb Up à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). 

Euh, allô, c’est une salle d’escalade, me rétorque ma progéniture qui a déjà fréquenté les lieux en ma compagnie et a visiblement la sensation que les quelques neurones en ma possession ont définitivement grillé au soleil.

Qui fait aussi espace de coworking, je réponds, en glissant mon ordi dans mon sac à dos. Allez, ciao les boloss ! 

Une demi-heure plus tard, une fois ma tasse de Earl Grey récupérée au bar, je m’assieds à une table située face aux voies à escalader. Je me plonge dans le travail, aidée par la play-list éclectique diffusée à un volume sonore idéal quand on bosse. Face à moi, un trio de jeunes gens alternent les moments de boulot avec les pauses pour grimper une voie.

Regarder les grimpeurs, une alternative aux séances de scrolling sur les réseaux sociaux

A mes côtés, Louis, développeur web attend lui la pause-déjeuner pour s’atteler aux blocs. Le quadragénaire fait de l’escalade depuis 13 ans et fréquente Climb Up depuis un an. « Je viens ici à vélo depuis Enghien-les-Bains (Val-d’Oise) environ deux fois par semaine, me raconte-t-il. Ça me permet de sortir de chez moi et de m’entraîner entre midi et deux ». Au fil de la matinée, je remarque une chose : alors que, habituellement, quand je fais une mini-pause dans mon travail, j’ai tendance à zoner sur les réseaux sociaux, là, je laisse mon regard suivre les grimpeurs. Scoop : c’est beaucoup plus apaisant. Une jeune femme monte la paroi avec la grâce d’une araignée : les jambes et les bras se déploient pour s’arrimer aux prises. C’est un spectacle en soi…

Pour ma part, je n’ai certes pas grimpé mais j’ai activé mes neurones. D’ailleurs, j’ai plutôt bien avancé dans ma tâche ; aussi je décide de m’octroyer une pause déjeuner. Direction le bar pour commander auprès de la Climb Kitchen, le restaurant ouvert du mercredi au dimanche midi et soir. Mais il est possible de grignoter un bout les autres jours à base de sandwichs et de plats en bocaux préparés à l’avance. Pour ma part, ayant déjà testé les délicieux burgers la dernière fois, j’opte pour une salade Cobb fraîche et généreusement servie. Chouette, on trouve aussi à la carte les boisson Symples, des infusions glacées aux plantes qui ont la bonne idée de ne pas être trop chargées en sucres. Bon, il faut dire qu’on est quand même dans une salle d’escalade et que l’idée est de pouvoir se restaurer sans se plomber ni le ventre ni le porte-monnaie. 

Une ambiance paisible

Je me remets ensuite au boulot mais, au bout d’une demi-heure, je sens que la digestion est à l’oeuvre et que mon cerveau s’amollit. Ça ne sert à rien de s’acharner, je vais remettre la machine en route en allant me dépenser un peu à l’espace bien-être. Je me dirige vers le rameur pour en faire une bonne demi-heure puis j’empoigne des haltères : avant l’été, j’avais vu un muscle saillir au niveau de mes biceps mais les apéro-saucisson ont eu raison de lui cet été. Il est temps de refaire sa connaissance… Mine de rien, je me donne à fond (ou alors j’ai perdu en endurance durant le mois d’août, ce qui n’est pas à exclure) et, après ma séance de sport,  je ne suis pas mécontente de pouvoir prendre une douche dans les vestiaires. Sur la route, je croise d’autres usagers qui ont décidé de profiter du sauna. 

Revigorée, je repars pour une session de travail. Entre la verrière dans l’espace escalade – le plus grand d’Europe quand même – et les larges baies vitrées qui habillent l’entrée du lieu, on n’est pas en déficit de lumière. Et la grimpe n’étant pas le rugby, l’ambiance paisible permet de travailler dans un calme très appréciable. La journée touche à sa fin et, après avoir refait une voie, le trio face à moi s’offre un afterwork avec quelques pintes. Je ferme mon ordinateur. Certes, pour ma part, aujourd’hui, je n’ai pas grimpé, mais j’aurai abattu une belle montagne de boulot !

Infos pratiques : Climb up, 111, avenue Victor Hugo, Aubervilliers (93). Ouvert tous les jours de 8 h à minuit. Entrée libre. Accès : métro Aimé Césaire (ligne 12). Plus d’infos sur aubervilliers.climb-up.fr

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