Balades
|

J’ai testé le paramoteur dans le ciel du Grand Paris

A la Ferté-Gaucher en Seine-et-Marne, on peut prendre de la hauteur en paramoteur / © Rémi Belot pour Enlarge your Paris
A la Ferté-Gaucher en Seine-et-Marne, on peut prendre de la hauteur en paramoteur / © Rémi Belot pour Enlarge your Paris

À l’aérodrome de La Ferté-Gaucher, on peut s'asseoir dans les airs à bord d'un paramoteur, objet volant identifié à l'allure rudimentaire propulsé par une petite turbine ainsi qu'une voile de parapente. Journaliste pour Enlarge your Paris, Rémi Belot nous raconte son baptême.

En partenariat avec Seine-et-Marne Vivre en grand

Un simple chariot de métal équipé de deux sièges baquets, une petite turbine qui fait le bruit d’une tondeuse à gazon, le tout relié à une voile de parapente : voici le paramoteur ! Difficile de croire que cet appareil à l’allure rudimentaire puisse expédier à plus de 500 mètres de hauteur deux solides gaillards. Et pourtant ! « On utilise la puissance du vent pour décoller », explique simplement Francis Cazaux, l’instructeur qui assure les vols en paramoteur à l’aérodrome de La Ferté-Gaucher (Seine-et-Marne), et qui va ce soir-là me faire vivre mon baptême du ciel francilien. Du vent oui, mais pas trop quand même : pas assez, on ne pourrait pas décoller. Trop, ce serait dangereux.

Francis m’avait d’ailleurs averti, quand j’avais pris rendez-vous il y a quelques semaines pour m’envoyer en l’air : « Si les conditions ne sont pas réunies, je vous appellerai avant pour reporter ». S’il n’y a finalement pas eu de contre-indications climatiques la veille, il faut toutefois s’y reprendre à trois fois pour assurer un décollage dans les règles de l’art le jour J. Le vent changeant l’oblige à réaligner plusieurs fois l’appareil face à la brise pour un décollage sûr et optimal. La troisième tentative est la bonne, l’aile de parapente se gonfle avec autorité, et l’ULM met les voiles.

Rien à voir avec un décollage d’avion classique : on quitte le sol rapidement et en douceur. Pas de pression dans les oreilles, pas de hublot pour limiter le panorama… La vue est spectaculaire, d’autant que le passager a le privilège d’être placé à l’avant de l’appareil, le pilote étant dans son dos. À 180 degrés (voire un peu plus), on profite de la vision sur les champs verdoyants à perte de vue, les fumerolles de vapeur de la centrale de Nogent-sur-Seine (Aube) et même, au loin, les tours de La Défense, situées pourtant à plus de soixante-dix kilomètres.

Les préparatifs avant décollage / © Rémi Belot pour Enlarge your Paris
Les préparatifs avant décollage / © Rémi Belot pour Enlarge your Paris

Un petit côté Ushuaia

On fait comme l’oiseau : on se laisse porter par le vent. C’est parfois impressionnant quand l’appareil se soulève brusquement sous l’effet d’une bourrasque ou d’une ascendance thermique, ces courants naturels qui proviennent de la différence de température entre l’air et le sol. Une sorte de grand huit mais sans les rails. Pour autant, pas d’inquiétude à avoir : tout est sous contrôle ! « Moins on pilote, mieux c’est », résume Francis, avec qui je communique par casque. Il y a d’ailleurs un petit côté Ushuaia à l’entendre donner instructions et explications dans son micro grésillant. À moins que ce ne soit plutôt Top Gun ? 

Après une trentaine de minutes à 500 mètres d’altitude, on retrouve la terre ferme sur laquelle nous attend Éric. Lui n’est pas venu pour un baptême mais pour apprendre à piloter lui-même l’une de ces machines volantes. Avec plus de 1 800 sauts en parachute à son actif, il n’est pas un novice de l’aéronautique : « Je voulais découvrir une nouvelle activité. Francis propose des forfaits pour permettre de passer le brevet de pilote, j’en ai profité ! » Ce soir, il répète ses exercices avec une version allégée du paramoteur biplace dans lequel j’ai voyagé : un simple sac à dos équipé d’un moteur, qui lui permet de voler en solo au-dessus de la base. Dans quelques séances, il pourra se balader en toute autonomie dans le ciel du 77 ou d’ailleurs.

Infos pratiques : Paramoteur Paris Est, aérodrome de La Ferté-Gaucher (77). Baptêmes : à partir de 50 € les 10 mn. Infos et réservation sur paramoteur-paris-est.fr

Pour plus d’idées week-end en Seine-et-Marne, consultez seineetmarnevivreengrand.fr

Lire aussi : Echappée verte, onirique et exotique du côté de Fontainebleau

Lire aussi : Un week-end à vélo hors des sentiers battus en Seine-et-Marne

Lire aussi : Un tour à la campagne en vélorail dans le 7-7