C'est l'une des plus grandes forêts du Grand Paris avec ses 3000 ha. La forêt de Sénart en Essonne offre l'occasion d'une escapade artistique et gastronomique à 20 km de Paris.
En partenariat avec l’Office du tourisme Grand Paris Sud et Essonne Tourisme
Une expo d’art contemporain au coeur de la forêt
C’est au hameau de la Faisanderie, en forêt de Sénart (Essonne), que Louis XV aurait, dit-on, rencontré la Pompadour. Pourtant, ce ne sont pas les amours royales qui nous attirent au cœur des bois, mais plutôt Georges Pompidou. On s’explique. En 1971, le président de la République, féru d’art contemporain, décide d’y lancer une création collective : plusieurs artistes réalisent en même temps et au même endroit une œuvre. Le choix du lieu n’a rien d’anodin : à l’époque, la ville nouvelle de Melun-Sénart est dans les tuyaux mais les grands musées se trouvent dans la capitale. L’événement permettrait donc de rendre la sculpture moderne accessible aux habitants lors de leurs balades dominicales.
C’est ainsi que, entre 1971 et 1973, 18 œuvres voient le jour. Aucune contrainte de thème ni de matériau. Les artistes ont été sélectionnés sur la foi de leur maquette. Cinquante ans plus tard, découvrir la clairière couverte de sculptures fait toujours son petit effet. Si chacun des sculpteurs a eu carte blanche, l’ensemble reste homogène. Le bois, la pierre et le béton prédominent. Pas de teintes tapageuses, mais du brun, du blanc, du gris, qui épousent les nuances chromatiques du paysage. Peut-être est-elle le reflet de ce travail en commun ? Dans un film diffusé au cours de la visite, on voit cette joyeuse bande d’artistes venus des quatre coins du monde travailler de concert, s’entraider à transporter des blocs de pierre, couler du béton, le tout… en slip. Les seventies en toute décontraction, en somme. Les œuvres aussi fleurent bon les années 70 : géométrie, abstraction et sobriété semblent être les maîtres mots. Et, même si elles sont monumentales, les sculptures ne sont pas pour autant écrasantes. Au contraire. Signée du Hongrois Patkai Ervin, l’une d’entre elles évoque une cascade gelée. Le Japonais Kano Minoru propose une sphère fissurée qui pourrait être un satellite fraîchement tombé sur la terre. Jean Camberoque a imaginé pour sa part un étonnant tronc d’arbre aux multiples pliures. Il faut s’approcher de près pour réaliser qu’il s’agit non pas de bois mais de béton.
L’ensemble est touchant parce qu’il témoigne de la façon dont les années déposent leur patine sur une œuvre d’art : l’acier s’oxyde, le bois se décolore un peu… La balade se teinte d’une réflexion sur le temps qui passe, le pouvoir de la nature, et devient presque philosophique. Le lieu est ouvert lors des visites guidées organisées régulièrement par l’Office de tourisme Grand Paris Sud. Ne passez pas à côté. Promis, à la Faisanderie, vous n’aurez pas l’impression d’être pris pour un pigeon.
Infos pratiques : la Faisanderie de Sénart, Étiolles (91). Le parc est ouvert à la visite uniquement lors de visites proposées par l’Office de tourisme Grand Paris Sud : guidées les 18 juillet, 3 et 17 août à 14 h, contées (spécial familles) les 25 juillet, 10 et 24 août à 14 h et nocturne le 19 août à 20h. Tarifs pour les visites diurnes : 3 € (+ de 16 ans), 2 € (+ de 7 ans), gratuit (moins de 7 ans) / Tarifs pour les visites nocturnes : 4 € (+ 16 ans), 3 € (+ 7 ans), gratuit (moins de 7 ans). Infos et réservations au 07 64 67 91 11 et sur tourisme-grandparissud.com
Table avec vue sur les champs
Le nombre de voitures sur le parking parle de lui-même. Ouvert il y a tout juste un an, le restaurant La Fontaine d’Étiolles a la cote, et cette réputation n’est pas usurpée. D’emblée, on est accueilli par une très belle terrasse qui donne sur un champ verdoyant avec la Seine à l’horizon. Dans le lointain, les tours d’Évry confèrent au paysage sa singularité entre ville et campagne. Le service, attentionné sans être obséquieux, nous rappelle qu’on a quitté la capitale et gagné en douceur de vivre. Et puis, bien sûr, il y a ce que l’on trouve dans l’assiette. Le midi, on y propose une formule entrée/plat ou plat/dessert à 22 €. Pour la totale, il faut compter 26 €, ce qui est fort raisonnable étant donné la qualité de la cuisine. Ici, on mise sur le « fait maison » et les produits de saison. En ce début d’été, on hésite entre une tarte fine de tomates et de bonite ornée de graines de pavot et un gâteau de lapin fermier en fine gelée. Du côté des plats, la bavette de bœuf angus maturée un mois et sa sauce au foie gras nous fait de l’œil. Mais on choisit la voie de la sagesse calorique en optant pour des filets de rouget barbet avec leurs courgettes en tapenade. La preuve qu’on peut réconcilier le cœur et la raison : l’assiette fait écho à la vue environnante avec la fraîcheur des herbes qui accompagnent le poisson, les courgettes tendres mais pas mollasses et une sauce veloutée au curry qui vient donner un petit coup de fouet à l’ensemble. Le temps nous a manqué mais on aurait bien continué avec la soupe de fraises au basilic et sa chantilly légère. D’autres ne se sont pas gênés : à 14 h 30, au moment de quitter le restaurant, la salle et la terrasse étaient loin d’être vides. La preuve que l’endroit appelle à prolonger le plus possible l’instant. Comme dirait une certaine Valérie T. : « Merci pour ce moment ».
Infos pratiques : La Fontaine d’Étiolles, 43, avenue de la Fontaine-au-Soulier, Étiolles (91). Ouvert du mardi au samedi de midi à 14 h 30 et de 19 h à 22 h 30, le dimanche de 12 h à 14 h 30. Accès : gare d’Évry-Val de Seine (RER D). Tél. : 09 71 72 58 06. Plus d’infos sur Instagram
La traversée de la forêt de Sénart de la Seine
De la gare de Ris-Orangis à celle de Brunoy, de la Seine aux rives de l’Yerres, notre balade de 16 km vous fait partir à la découverte de la forêt de Sénart en prenant soin de s’écarter des sentiers battus. On vous a tout balisé. Il ne vous reste plus qu’à enfiler vos chaussures de marche et le tour est joué !
Plus d’infos dans la rubrique Balades
Plus d’idées sorties en Essonne sur essonnetourisme.com et sur tourisme-grandparissud.com
Lire aussi : Le Port aux Cerises, 200 ha rafraîchissants à 15 km de Paris sur les bords de Seine
Lire aussi : J’ai testé le char à voile sur une ancienne base militaire de l’Essonne
Lire aussi : A Saintry, laissez-vous mettre en boîte dans un container tout confort
8 juillet 2022
