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Un Championnat du monde de la frite à 50 min en train de Paris sur la Grand-Place d’Arras

La Grand'Place d'Arras accueillera le Championnat du monde de la frite samedi 28 septembre / © Frédéric Bisson (Creative commons / Flickr)
La Grand-Place d’Arras accueillera le Championnat du monde de la frite samedi 28 septembre / © Frédéric Bisson (Creative commons / Flickr)

Après le succès de l'an dernier, le Championnat du monde de la frite revient pour une seconde édition sur la Grand-Place d'Arras avec une foule d'animations. Journaliste culinaire et désignée Grande Huile de la Confrérie de la frite fraîche d'Arras, Marie-Laure Fréchet dresse le menu des festivités.

Pourquoi et comment un Championnat du monde de la frite a-t-il été créé ?

Marie-Laure Fréchet : Dans les Hauts-de-France et dans l’Artois, on cultive énormément de pommes de terre. Historiquement, Arras est situé au cœur d’un territoire où la culture des friteries est très présente. Ce n’est donc pas un festival hors-sol ! L’Office du tourisme Arras-Pays d’Artois a pour objectif d’organiser un événement festif, grand public et familial, mais sérieux au niveau de la compétition qui, d’ailleurs, est internationale. L’idée est aussi de mettre en valeur un patrimoine culinaire, la frite fraîche maison, et ce avec l’appui de la Confrérie de la frite fraîche d’Arras, créée  l’année dernière et dont je suis la présidente avec pour titre La Grande Huile. C’est le rôle des confréries de défendre et de promouvoir des patrimoines culinaires, et nous considérons que la frite en est un. Elle demande un vrai savoir-faire qui passe par le choix de la variété ou de la cuisson. Nous défendons la frite fraîche maison, la frite de cornet et la frite de friterie telle qu’elle est réalisée dans le nord de la France et en Belgique.

Comment le choix s’est-il porté sur Arras comme ville hôte ?

À Arras (Pas-de-Calais), nous sommes au beau milieu des champs de pomme de terre. Et quinze friteries, à l’échelle d’une ville de la taille d’Arras [qui compte 42 000 habitants] c’est beaucoup ! Je ne suis pas sûre qu’il y ait autant de friteries traditionnelles à Lille. Par ailleurs, le décor baroque flamand de la Grand-Place est exceptionnel et le championnat a lieu le jour du grand marché d’Arras, un des plus beaux marchés de France.

En quoi consiste la compétition ?

L’an dernier il existait quatre catégories et les candidats passaient deux fois, en demi-finale et en finale. Cette année, nous avons augmenté le nombre de catégories pour que la compétition soit encore plus excitante : trois catégories passent le matin et trois autres l’après-midi. Les candidats ne se présentent qu’une seule fois. Avant cela, les présélections se font sur dossier. La catégorie phare, réservée aux professionnels, est celle de la « frite authentique », c’est-à-dire la frite franco-belge. Les autres catégories sont la « frite familiale », l’équivalent de la première catégorie pour les amateurs, la « frite créative », ouverte aux professionnels et aux amateurs et où tout est permis dans la forme et dans l’assaisonnement, la « sauce frite », réservée aux professionnels qui devront présenter une sauce froide et une sauce chaude, la « frite du monde », qui permettra de découvrir d’autres types de frites et enfin la « frite espoir », réservée aux apprentis et aux élèves des écoles de cuisine. 18 jurés composeront trois jurys. Parmi eux, des personnalités du monde de la cuisine, comme Vincent Ferniot, Mercotte ou François-Régis Gaudry, ainsi que des influenceurs et des artistes comme Albin de La Simone.

50 000 visiteurs ont participé l’an dernier. Est-ce le signe d’un attachement à la frite de qualité ?

La frite industrielle de fast-food a desservi la frite. Redécouvrir un patrimoine culinaire, c’est un régal. Si on peut contribuer à redorer le blason de la frite, c’est génial. Mais je crois que ce succès se situe plus généralement dans la lignée du « fait maison ». Aller manger une bonne frite dans un bistrot, c’est réjouissant. D’ailleurs, nous aimerions créer une sorte de label à apposer dans les restaurants qui cuisinent de bonnes frites fraîches maison. On aimerait que le Championnat du monde de la frite devienne un grand rendez-vous annuel qui résonne toujours plus. D’ailleurs, outre la compétition, ce 28 septembre est aussi une grande fête familiale avec des animations pour petits et grands, des courses en sac, des chamboule-tout, des fanfares, un village de producteurs… Et bien entendu, des friteries ! En plus des friteries d’Arras, les deux gagnants de l’année dernière vendront leurs frites depuis leurs camions : la friterie Sensas, une institution, et celle de Florent Ladeyn, qu’on connaît bien dans la région.

Quel est votre plus beau souvenir de frite ?

J’ai tellement de souvenirs… Depuis que mes enfants sont petits, nous descendons régulièrement à la friterie du coin de ma rue. Mais l’un de mes souvenirs les plus savoureux ce sont les cornets que ma grand-mère réalisait avec le papier du jambon du boucher.

Infos pratiques : « Championnat du monde de la frite » sur la Grand-Place d’Arras (62). Samedi 28 septembre. Gratuit. Accès : gare TGV d’Arras (50 min depuis la gare du Nord à Paris). Plus d’infos sur arraspaysdartois.com

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