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J’ai testé la « méditation active du confinement »

La journaliste Manon Gayet en pleine séance de méditation du confinement / © Enlarge your Paris
La journaliste Manon Gayet en pleine séance de méditation active du confinement / © Enlarge your Paris

Parce que la promiscuité imposée par le confinement peut être source de tension, Albert Fédida, spécialiste du tantra et de la méditation, propose à tous ceux qui le souhaitent des sessions collectives de « médiation active du confinement » à distance. Manon Gayet a testé depuis chez elle.

« Et si ce confinement était une formidable opportunité pour te connecter à toi ? » La question m’interpelle, bien sûr. Celui qui la pose ? Albert Fédida, dit Avi. Il est le fondateur d’Être Plus, « un réseau social éthique consacré au mieux-être sous toutes ses formes » créé en 2006. Habituellement, il organise des ateliers d’initiation au tantra et à la méditation à Romainville (Seine-Saint-Denis). Mais avec le confinement, impossible de se réunir pour méditer. Il propose donc des sessions de « méditation active du confinement » tous les deux jours, qu’il souhaite accessibles au plus grand nombre.

Curieuse et méditante occasionnelle, je décide de prendre part à la session du mardi 23 mars. « Connectez-vous au site, lisez les instructions avant le rendez-vous et n’oubliez pas de mettre la musique en route ! », m’indique par téléphone Albert (depuis le 28 mars, Albert Fédida assure la session en Live sur YouTube, Ndlr). Je m’exécute. Le texte parle de taux vibratoire, de bourdonnement, de circulation d’énergies. L’horloge affiche 18h59, vite, je m’installe confortablement, les jambes étendues et les mains sur les cuisses. Je lance la musique. J’ai l’impression de rentrer dans un temple quelque part en Inde.

Une expérience déroutante mais apaisante

La première partie de la séance, d’une durée de trente minutes, est la plus déroutante : il s’agit de générer un bourdonnement suffisamment audible en dépit de la musique. Et ce n’est pas aussi simple que cela en a l’air ! Après plusieurs tentatives, je réussis à caler mes respirations sur les sons de l’enregistrement. Au bout de dix minutes, je me sens déjà beaucoup plus relâchée et j’ai l’impression que mon bourdonnement fait écho à la musique. Mais je n’arrive pas à me focaliser durablement sur l’instant présent, je m’y reprends donc à plusieurs reprises. Il me faudra encore un peu d’entraînement.

Les 15 minutes suivantes consistent à effectuer des mouvements circulaires avec ses bras pour « donner et recevoir de l’énergie ». J’ajuste ma position et mon coussin puis je me lance. Conclusion ? Je ne sais pas si j’ai véritablement reçu ou donné de l’énergie mais cela reste agréable et apaisant. Le dernier quart d’heure de cette méditation active du confinement est ma préférée. Plus de musique, seulement le silence, et un moment suspendu durant lesquels je compte mes respirations, assise en tailleur, les mains posées sur mes genoux. Le gong final me fait sursauter ! C’est que je n’étais plus tout à fait connectée au monde réel…

Infos pratiques : Pour participer à une séance de méditation active du confinement, contactez Albert Fédida par mail : fedida.avi@gmail.com. Plus d’infos sur etreplus.fr

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