Ils cartonnent sur les réseaux sociaux. À quoi ressemblent les corn-dogs, ces hot-dogs frits à la coréenne ? Journaliste pour Enlarge your Paris, Pauline de Quatrebarbes est allée se faire son opinion dans un passage secret du Sentier.
Il y a tout juste un an Joséphine Lebard osait le test du kebab pané à Bondy (Seine-Saint-Denis). Alors pour marquer mon entrée au sein de la rédaction d’Enlarge your Paris, et rendre hommage à l’esprit de sacrifice de ma consoeur, je me suis attaquée à un autre sommet de la junk food : le fameux « corn-dog », ou hot-dog à la coréenne. Pourtant issue de la Gen Z, je n’ai jamais pris le temps d’aller goûter ce petit bonbon salé si populaire sur les réseaux constitué d’une saucisse enrobée de mozzarella et d’une pâte frite, le tout recouvert de diverses sauces.
Pour cela direction le passage du Ponceau (2e) chez Daoul Bun Sik, considéré comme l’un des temples de la street-food coréenne à Paris. Bien cachée, cette petite boutique à l’intérieur rose Barbie a su conquérir son public à coups de vidéos bien montées et de partenariats sur TikTok. Mais contrairement à ce que l’on pourrait imaginer d’une adresse tendance, l’endroit est assez paisible, constitué d’une clientèle d’habitués. A la carte, une variété de snacks coréens : des tteokbokki (galettes de riz gluant servis dans une sauce piquante), des kimbap (sortes de sushis coréen), des 10-yens cheese-coins (brioches en forme de pièces remplies de fromage), mais aussi un large choix de plats halal ou végétariens. Les conseils du caissier renseigne les néophytes comme moi sur les choix et les combinaisons de sauces à tester. Ça sera deux corn-dog végétariens à déguster sur place. Et ne lésinez pas sur la sauce !
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Effet cheese-pull garanti
A l’étage, l’ambiance est boisée et assez intimiste. Des clips coréens défilent en continu, heureusement pas trop fort. On se sent comme immergé dans un Bun Sik, ces étroites cantines coréennes où l’on grignote des mets sur le pouce. Le biper sonne : je redescends chercher mes deux petits délices. Petits ? Pas exactement… Dans mon assiette s’accoudent deux gros gourdins panés, l’un parsemé de sauce aigre-douce et de sauce piquante, l’autre aspergé de moutarde et de ketchup. J’entame le premier, à savoir la recette classique composée de saucisse (végétale pour moi) et de mozzarella. Dès la première bouchée, un long fil de fromage s’étire entre ma bouche et le bâtonnet, le fameux « cheese-pull » digne des meilleures vidéos de foodista. Moi qui m’attendais à un mets un peu étouffant, je suis très surprise par le moelleux du beignet, pas trop bourratif, avec un petit goût de purée. L’ensemble ressemble honnêtement à une bonne pizza pepperoni, avec ce petit twist sucré typique de la cuisine asiatique, et surtout beaucoup de moelleux.
Vient ensuite le tour du deuxième corn-dog, d’une gourmandise folle puisque entièrement fourré à la mozzarella, et dont la panure est entourée de petites pommes de terre rissolées. Je tape un croc dans la bête et, là encore, bonne surprise : l’ensemble est bien maîtrisé et pas trop gras, malgré la friture et les 10 cm de bâtonnet fromager à l’intérieur du beignet. Ce n’est pas ce qui m’empêchera de le finir, repue, mais pas écœurée. Mission junk food accomplie !
Infos pratiques : Daoul Bun Sik, 38, passage du Ponceau, Paris (2e). Ouvert du lundi au vendredi de 12 h à 15 h puis de 17 h 30 à 20 h. Le samedi de 12 h à 15 h et de 17 h à 20 h. Tarifs : corn-dogs entre 5,50 € et 7,50 €. Accès : métro Réaumur Sébastopol (ligne 4). Plus d’infos sur Instagram
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3 février 2025 - Paris
