De la gare des Yvris-Noisy-le-Grand (RER E) à celle de Chelles (RER E et ligne P) / Itinéraire de 18 km (sentiers en terre ou gravillonnés : 90 % / trottoirs : 10 %) – 6 heures de marche. La gare de Noisiel (RER A) permet de quitter le parcours au KM 8. Parcours le long du sentier de grande randonnée de pays (GRP) de la Ceinture verte d’Île-de-France balisé par la Fédération française de la randonnée pédestre (*). Cet itinéraire s’inscrit dans le cadre du Randopolitain, un cycle de 100 randonnées programmées jusqu’aux JOP2024 en partenariat avec Transilien et la Fédération française de la randonnée pédestre en Île-de-France
Les traces d’un passé industriel glorieux
Infos pratiques : Le parcours intégral est à retrouver gratuitement sur openrunner.com et sur MaRando, l’application officielle de la Fédération française de la randonnée pédestre. Vous pouvez aussi télécharger ici le parcours en format GPX afin de le lire sur votre téléphone portable ou appareil GPS. Il vous faut au préalable avoir chargé des applications (gratuites) permettant de lire ces fichiers, comme Open Runner (Google Play et App Store), Google Earth (Google Play et App Store) ou GPX Viewer (Google Play). Pour rejoindre la gare de départ, consultez le calculateur d’itinéraires transilien.com.
*Parcours établi et publié grâce à la Fédération française de la randonnée pédestre d’Île-de-France. À noter : ce tracé s’écarte de celui de la Fédération française de la randonnée pédestre à de nombreuses reprises. Veillez à respecter le code de la route lors de vos déplacements.
Sur le chemin
Le château de Champs-sur-Marne
Le château de Champs-sur-Marne, aujourd’hui propriété de l’Etat et ouvert au public, est une « maison de plaisance » du XVIIIe siècle, reflet de l’attirance de l’aristocratie pour un nouvel art de vivre loin de l’étiquette de la cour et des tracas de la ville. On se faisait alors construire des châteaux accessibles à une heure en carrosse de Paris, avec un confort très innovant pour l’époque : une salle à manger séparé de la cuisine, des pièces fermées et des appartements offrant un peu d’intimité. Il faut voir absolument le parc, mélange de parc à la française et de jardin à l’anglaise, dont la visite est gratuite. La visite du château, magnifiquement restauré et remeublé à la fin du XIXe siècle par le banquier Louis Cahen d’Anvers (fondateur de Paribas), est également fortement recommandée. Le baron Cahen d’Anvers et ses descendants ont sauvé un domaine qui était bien mal en point depuis la Révolution française avant de l’offrir en 1934 à l’Etat français, qui en fit jusqu’aux années 1970 la résidence des présidents étrangers en visite d’Etat en France.
La chocolaterie de Noisiel
En sortant du château de Champs-sur-Marne, on prend à gauche sur 300 mètres jusqu’à l’entrée du parc de Noisiel, que l’on traverse pour regagner les berges de la Marne. Là, une passerelle permet de rejoindre l’ancienne chocolaterie de Noisiel. Un site industriel classé monument historique qui raconte l’épopée du chocolat. En 1825, des apothicaires du Marais, les Menier, ont acheté un moulin à Noisiel pour y fabriquer le chocolat qui servait à l’enrobage des dragées et autres médicaments dont ils faisaient le commerce. Très vite, ils décidèrent d’abandonner la pharmacie pour se consacrer au chocolat, dont ils lancèrent largement la mode, inventant même la tablette au milieu du XIX e siècle. Aux grandes heures de la société Menier, à la fin du XIXe siècle, quelque 2 200 ouvriers s’y affairaient pour produire 70 tonnes de chocolat par jour. La concurrence des barres chocolatées américaines, après la Seconde guerre mondiale, mit un terme à la saga Menier. Le site, racheté par Nestlé, a été magnifiquement restauré à la fin du XXe siècle. L’ancienne chocolaterie, avec son moulin de briques vernissées et sa « cathédrale » d’acier, est aujourd’hui l’un des sites industriels les mieux préservés de France.
La Marne olympique et populaire
A environ 500 mètres de la chocolaterie se trouve la base de loisirs de Vaires-Torcy : sur ce gigantesque plan d’eau, on peut s’initier à la planche à voiles, au paddle et à la navigation sur petits dériveurs. Ou plus simplement se restaurer à la cafétéria de l’UCPA. Enfin, à deux pas du petit port, se trouve le site de la rivière olympique qui accueillera les épreuves de canoé-kayak de 2024. Au moment de la création de la région Île-de-France, dans les années 1970, il fut décidé d’y ouvrir plus de mille parcs de loisirs et de sport. Finalement, on construisit douze très grandes bases de loisirs, généralement dans d’anciennes gravières ou carrières en bordure de fleuve ou de rivière. Les bases de loisirs ont été situées de façon que tous les habitants puissent s’y rendre moyennant un trajet d’une heure de voiture maximum, ce qui à l’époque n’était pas vu comme un problème, « l’automobile pour tous » étant un progrès social. Il est toutefois possible de s’y rendre à pied ou à vélo depuis l’une des gares à proximité, Chelles-Gournay et Vaires-Torcy.
PODCAST. Le Bois Saint-Martin, emblème de la longévité de la Ceinture verte
« Le bois Saint-Martin fait partie d’un massif forestier d’environ 630 ha, à cheval sur les départements de Seine-Saint-Denis et de Seine-et-Marne. Il forme le dernier poumon vert subsistant entre le bois de Vincennes et la ville nouvelle de Marne-la-Vallée. » Dans le cadre du #randopolitain, l‘Institut Paris Region vous propose avec ce #podcast la découverte de l’histoire de ce bois acquis en 2020 après des décennies de travail d’Île-de-France Nature. L’enjeu était de taille : cet élément majeur de la Ceinture verte régionale constituait, dans la métropole parisienne, le plus grand bois privé fermé au public. Et qui, cerise sur la gâteau, est directement accessible en RER E avec Transilien : la forêt est au bout du quai !
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3 mai 2023 - Noisy-le-Grand