7h, le réveil sonne. Me voilà obligée de quitter les bras de Morphée, non sans peine. Mais c’est pour la bonne cause. Car aujourd’hui, je pars en voyage ! Seulement, en cette période de fermeture des frontières, j’ai décidé de mettre le cap sur une destination accessible en passe Navigo : le Vexin français, l’un des quatre parcs naturels d’Île-de-France. Depuis la gare Saint-Lazare (8e), j’attrape in extremis la Ligne J, bien vide en cette matinée du 26 mai. Direction Mantes-la-Jolie, dans les Yvelines.
Après une heure à scruter le paysage, j’arrive à bon port. Julien Masson, guide accompagnateur, m’a préparé tout un programme. Il a créé Vexin Outdoor Adventure pour promouvoir un tourisme raisonné et de proximité. De juin à octobre, il propose plusieurs formules de microaventures. Outre le combo canoë / randonnée, il organise également des sorties en canoë au coucher du soleil qui se terminent sur une plage autour d’un barbecue pour ripailler avec des produits locaux et de la bière du Vexin. Et pour les plus sportifs, Julien a conçu un bivouac multi-activités sur deux à trois jours dans la vallée de l’Epte, avec une nuit dans une ancienne bergerie.
Au coeur des coteaux de la Seine
Voilà pour les présentations. Il est grand temps d’entamer notre microaventure en commençant par un crochet par le village de Vétheuil (Val-d’Oise). Moins connu que Giverny (Eure), Vétheuil a pourtant été un lieu de prédilection pour les impressionnistes, notamment Monet qui y séjourna durant trois ans et y peignit pas moins de 200 toiles avant de s’installer à Giverny. Nous nous dirigeons ensuite sur les bords de Seine, à l’endroit même où Monet venait installer son chevalet. En ce qui nous concerne, nous allons troquer le pinceau pour la pagaie et nous offrir une virée en canoë au coeur de la réserve naturelle nationale des coteaux de la Seine, l’un des spots les mieux préservés d’Île-de-France selon Julien (un site qu’il participe d’ailleurs à entretenir en organisant des sorties en canoë gratuites pour récolter les déchets sauvages). La vue panoramique me permet d’apprécier en un coup d’oeil les falaises de roche calcaire qui se dressent le long du fleuve, les villas enchanteresses de Haute-Isle (Val-d’Oise) et le donjon médiéval de La Roche-Guyon (Val-d’Oise).
Une campagne à perte de vue
Une fois les pieds à nouveau sur terre, je pensais avoir tout vu mais Julien m’a réservé quelques surprises, à commencer par une église entièrement troglodyte. Malheureusement, compte tenu des restrictions du moment, elle reste aussi impénétrable que les voies du seigneur. Nous poursuivons notre exploration jusqu’au sommet des coteaux de la Haute-Isle. De là, une vue époustouflante sur la Seine et la campagne s’offre à moi. Le soleil est au zénith et tape fort sur mes frêles épaules. Un peu de fraîcheur serait la bienvenue. Justement, Julien me propose de découvrir un trésor caché, une grotte de calcaire. Nous nous y engouffrons mais voilà qu’il est déjà l’heure de repartir. Nous regagnons un sentier forestier et toute cette verdure me rappelle une forêt sur l’île de Yakushima au Japon. Jamais je n’aurais pensé être aussi dépaysée en restant à 70 km de chez moi. C’est décidé. Cet été, je pars découvrir les autres parcs naturels franciliens.
Infos pratiques : Pour en savoir plus sur les sorties proposées par Julien Masson, rendez-vous sur la page Facebook de Vexin Outdoor Adventure. Plus d’infos sur le parc naturel du Vexin français sur pnr-vexin-francais.fr
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4 juin 2020 - Haute-Isle