Ils appellent ça la "z’âne attitude". Depuis 2006, Sandrine et Gilles Lemaire proposent de découvrir le parc naturel du Vexin français (7 fois plus grand que Paris) au rythme du pas lent des ânes.
Il y a des images que l’on associe pas à l’Île-de-France. Celle par exemple d’une randonnée au milieu des champs de blé accompagné d’un âne. Et pourtant… C’est au coeur du parc naturel régional du Vexin français, à cheval entre le Val-d’Oise et les Yvelines, que Sandrine et Gilles Lemaire ont choisi de s’installer en 2006 et ont créé « Ânes en Vexin ». Tous deux âniers et guides, ils proposent des sorties avec leurs ânes, accompagnées ou en solo, le temps d’une demi-journée, d’une journée ou d’un week-end avec bivouac.
Découvrir des paysages au rythme lent de l’âne
Cette « z’âne attitude », selon l’expression de Gilles, Antoine Brissé et sa famille y ont pris goût. Chaque année avec des amis, ils partent sur les routes du Vexin au rythme lent de leur compagnon de route aux grandes oreilles. « C’est une bonne façon de prendre conscience de l’environnement, de ressentir pleinement la nature et d’observer les paysages« , témoigne Antoine. Le soir venu, le bivouac prend place dans un bois, propriété de Gilles et Sandrine. Après avoir nourri l’âne, les randonneurs s’installent autour d’un feu pour déguster des produits locaux achetés le matin même chez les producteurs du Vexin. Une bonne façon de prendre des forces avant de boucler la boucle le lendemain. Une boucle qu’a bien voulu nous raconter Vénus Jouini, 10 ans, partie elle-aussi avec la bande d’Antoine et sa maman, Jérômine Derigny, photographe pour Enlarge your Paris. Un récit à découvrir ci-dessous.
Infos pratiques : Ânes en Vexin, 21 rue du moulin, Longuesse (95). Ouvert toute l’année. Balades avec un âne en demi-journée, journée ou bivouac, avec ou sans guide. Plus d’infos sur anesenvexin.fr
Ânes en Vexin vu par Vénus Jouini
« Une bonne balade ne fait pas de mal… », me suis-je dit en partant le matin de Bagnolet. Je me suis faufilée dans les stations de métro puis dans le RER pour attraper un bus. J’ai été totalement dépaysée par le passage de la ville à la campagne. Je suis descendue à Longuesse, place de l’église dans le village le plus sympa que je connaisse avec des petites ruelles, des fleurs de partout, des jolies maisons aux murs de pierres, un joli petit pont, bref, je m’y suis sentie bien !
C’est là que j’ai retrouvé le groupe de marcheurs et leurs deux ânes, Marmot et Balthazar. Ils pouvaient heureusement porter mes affaires les plus lourdes et me motiver à avancer. Car c’est sûr que quand on m’a dit « ça prendra 500 m » alors que ça en prend plus de 5 km, j’ai été vite démoralisée. Alors j’ai pris mon bâton de marche, ma gourde, mon sac à dos et je suis partie pour une incroyable expérience naturelle qui m’a redonné le sourire !
Au début j’étais au taquet et j’ai commencé à me donner des objectifs pour rester motivée pour la suite de la balade. Ensuite est venue la période fatigante où j’ai monté des collines et traversé des carrières. J’ai eu des moments de joie avec les ânes suivis de pleurs car je commençais à fatiguer. Je me suis ressaisie en buvant de l’eau fraîche et suis repartie joyeusement. Au bout de quelques heures de marche, nous sommes arrivés au lieu de campement qui se situait au milieu de la forêt. Un endroit agréable pour y passer la nuit. Gilles nous a appris à reconnaître les habitants de la forêt : des chevreuils et bien d’autres animaux qui avaient laissé leurs traces. J’étais contente de voir leurs traces, j’aurais aimé les voir en vrai, mais nous faisions trop de bruit… Avec succès nous avons fait des chamallows grillés et un dîner de luxe au feu de bois. C’était une bonne aventure naturelle.
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21 août 2020 - Longuesse
