La Seine à vélo, la Véloscénie, la Scandibérique, l’Avenue verte London-Paris… Si l’Île-de-France est traversée par les véloroutes, aucun de ces itinéraires ne se rapporte directement à elle. À l’inverse, la région dispose de plusieurs sentiers de grande randonnée qui lui sont propres : le GR 1, second GR de l’histoire balisé en France qui effectue une boucle autour de Paris sur 540 km au départ de la porte Maillot, le GR 11, qui relie les quatre parcs naturels, le GR 111, qui fait le tour de l’Essonne, et le dernier né, le GR 75, itinéraire 100 % parisien créé en vue des Jeux olympiques de Paris 2024 (des GR qui ont inspiré le Randopolitain, un cycle de randonnées pour dessiner des parcours d’une vingtaine de kilomètres de gare à gare jusqu’aux JO de Paris organisé par Enlarge your Paris en partenariat avec Transilien SNCF et la Fédération française de la randonnée pédestre en Île-de-France).
Tous ces parcours permettent de se familiariser avec le territoire, de s’imprégner de ses paysages, d’en fouiller les recoins et de construire un autre imaginaire de la région. Des fils d’Ariane d’autant plus utiles que l’Île-de-France fait souvent figure de pelote de laine dans laquelle il est difficile de se frayer un chemin lorsque l’on est piéton ou cycliste.
Une Francilienne du vélo pour favoriser la mise en tourisme de la grande couronne
En plus de faciliter les déplacements, la création d’une Francilienne du vélo, qui relierait les différentes véloroutes entre elles ainsi que les parcs naturels régionaux – à l’instar du GR 11 – serait un moyen de favoriser la mise en tourisme de la grande couronne qui compte 1 750 monuments historiques ainsi que 170 musées et lieux d’exposition. Citons entre autres le château de Fontainebleau (Seine-et-Marne), classé au patrimoine mondial de l’Unesco, l’abbaye de Royaumont (Val-d’Oise), devenue centre d’art, le Cyclop, œuvre monumentale de Jean Tinguely et Niki de Saint Phalle, la Maison Elsa Triolet – Aragon à Saint-Arnoult-en-Yvelines (Yvelines), restée figée à la date du 16 juin 1970, jour de la mort d’Elsa, ou encore l’Axe majeur à Cergy (Val-d’Oise), qui offre l’une des plus belles perspectives de la région.
La connexion avec un chapelet d’itinéraires
Autant de sites qui pourraient servir également de points de départ à des boucles cyclables afin d’encourager l’exploration des territoires traversés par la Francilienne du vélo. La Francilienne constituerait ainsi un chapelet d’itinéraires et autant de destinations à découvrir le temps d’une journée, d’un week-end ou d’un séjour.
Les repérages effectués par la rédaction d’Enlarge your Paris en 2021, des contreforts du Vexin après Mantes (Yvelines) aux boucles de la Marne à Congis-sur-Thérouanne (Seine-et-Marne) en passant par la vallée de la Vaucouleurs (Yvelines), les bords du Loing à Moret (Seine-et-Marne) et les villages du Gâtinais comme Milly-la-Forêt (Essonne), dessinent une trame dont voici les images rapportées par la photographe Jérômine Derigny.
Cet article est extrait d’une enquête sur le cyclotourisme réalisée par Enlarge your Paris pour le Comité régional du tourisme Paris Île-de-France téléchargeable sur pro.visitparisregion.com
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4 octobre 2022