De Massy à Versailles à travers les paysages naturels du plateau de Saclay

A travers les paysages naturels du plateau de Saclay, de la gare de Massy-Palaiseau (RER B ou RER C) à la gare de Versailles-Chantiers (RER C, lignes N et U) / Durée : 6h / Distance : 24 km / Chemins en terre ou gravillonnés (80%) et trottoirs (20%)

Le plateau de Saclay est une terre fertile de 600 hectares située à moins de 20 km à vol d’oiseau de Paris, à cheval sur les départements de l’Essonne et des Yvelines. Bordé par la rivière de la Bièvre au Nord, que longe le RER C, et au sud par la vallée de l’Yvette, que traverse le RER B, le plateau est un territoire agricole très préservé mais que l’on a peu de raisons de connaitre sauf si l’on fréquente Polytechnique ou HEC ou que l’on travaille pour le  Commissariat à l’énergie atomique. La randonnée est donc un excellent prétexte pour découvrir les paysages et les forêts du plateau, ses rigoles creusées sur ordre de Louis XIV et la silhouette des clochers des quelques villages qui parsèment ces terres céréalières d’une grande qualité. Marcher de Massy à Versailles permet de découvrir toute la diversité des panoramas du plateau de Saclay mais avant d’en profiter, il faut d’abord grimper depuis la gare de Massy-Palaiseau jusqu’aux sentiers de la crête de Saclay. Pour les marcheurs moins chevronnés, ce parcours de 24 km pourra être réduit à 15 km, grâce à un départ de la gare d’Igny (RER C) et un retour depuis la gare de Petit Jouy – Les Loges (RER C), à une station de Versailles-Chantiers. 

 

Un peu d’histoire

Le plateau de Saclay fut recouvert sous Louis XIV d’un vaste réseau de rigoles – comme celle de Favreuse que l’on suit un moment – qui devaient canaliser et conduire les eaux de pluie, via l’aqueduc de Buc, vers les réservoirs du château de Versailles afin d’alimenter les jeux d’eau du parc. Un programme mené par les ingénieurs du Roi Soleil et « dont la réalisation va durer près de trois décennies et coûter un argent fou », rappelle Philippe Montillet, historien et co-auteur de l’Atlas des environs de Paris. Ces aménagements hydrauliques contribuèrent largement à améliorer les rendements agricoles du plateau. Si l’urbanisation du XXe siècle a conduit à la destruction de nombreux de ces canaux et rigoles, un vaste programme de conservation et de restauration est aujourd’hui lancé, notamment pour préserver la faune et la flore.

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Les 4 étapes du parcours

1/ De Massy à Igny, au fil de la Bièvre

Le point de départ de cette balade est la gare de Massy-Palaiseau, nœud ferroviaire ou se croisent les RER B et C, le TGV, et bientôt les rames de la ligne 18 du Grand Paris Express (on peut d’ailleurs apercevoir le chantier de la future gare). Massy, située à l’extrémité de la plaine céréalière de l’Hurepoix, est la capitale culturelle et administrative de Saclay mais elle n’est pas sur le plateau. Il faut d’abord quitter la ville en traversant un quartier moderne construit sur la friche de l’usine de graines de la famille de Vilmorin, puis traverser le parc du château de Vilgénis, qui fut pendant cinquante ans le centre de formation des cadres d’Air France. Aujourd’hui ouvert au public, le parc est traversé dans toute sa longueur par la rivière de la Bièvre, dont on suit le cours jusqu’à la petite ville d’Igny. Arrivé à Igny, au fond de la vallée, on aperçoit vers le Nord les contreforts de la  forêt de Verrières qui remonte en direction de Versailles, et de l’autre le petit bois qui borde la lisière du plateau de Saclay. C’est bien sûr vers ce dernier que l’on se dirige, en prenant un raidillon depuis le joli centre historique d’Igny (où se trouvent une boulangerie, un commerce de produits bio et un café).

2/ L’ascension vers le plateau et le mini réacteur nucléaire

Une rapide ascension permet de gagner un chemin de crête qui longe la rigole de Favreuse. Elle fait partie de ce réseau de canalisations créé à la demande de Louis XIV pour alimenter Versailles. On suivra ce charmant ruisseau jusqu’aux abords du village de Saclay, en restant le plus loin possible de la route départementale. On traversera très rapidement les faubourgs et la ZAC de Saclay pour gagner le cœur agricole du plateau et la ferme céréalière d’Orsigny. Les champs de céréales sont parsemés de petits miradors installés par les chasseurs. En direction du Sud on pourra apercevoir le mini réacteur nucléaire du Commissariat à l’énergie atomique. C’est Charles De Gaulle qui décida de créer sur le plateau le « Versailles de l’atome », un lieu de recherche dédié à l’énergie nucléaire très près de Paris mais à l’abri des regards. Agriculture et recherche fondamentale, voici résumé en deux mots ce qui fait vivre le plateau de Saclay, et qui explique qu’il soit resté épargné par l’urbanisation. 

3/ Les fermes céréalières et la Bièvre bucolique

Entre la ferme d’Orsigny et l’étang de Saclay, on emprunte un agréable chemin rural qui contourne le golf de Saint-Marc et permet de descendre au fond du vallon du Trou salé où se trouve un plan d’eau aux rives herbeuses qui invitent à la paresse ou à la pause. Se succèdent ensuite descentes et montées à travers bois et villages bordés de villas cossues. Le long de la petite rivière de la Bièvre, le paysage est bucolique : les oiseaux paressent, les chevaux paissent et les pêcheurs soliloquent. Derrière la maison forestière de Jouy, on attrape un chemin forestier très bien caché, que l’on entrevoit au dernier moment (attention à la traversée de la route sans passage piéton) et qui permet de rejoindre l’aqueduc de Buc, gigantesque monument érigé sur ordre de Louis XIV pour faire parvenir à Versailles les eaux de Saclay. 

4 / Descente dans la vallée de la Bièvre, remontée depuis l’Aqueduc de Buc à Versailles

Une fois passé sous l’aqueduc on traverse – sur les clous cette fois-ci – une route départementale avant de retrouver une nouvelle fois la Bièvre. Parvenu au village de Buc, on le longe sur les hauteurs dans le petit bois du Cerf-volant, jusqu’à l’entrée de Versailles et la rue de la Porte de Buc. La gare de Versailles Chantiers est à 250 mètres.

 

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