Pour ses 10 ans, Enlarge your Paris fait le tour des grandes gares parisiennes et des sites immanquables qu'elles desservent outre-périphérique. Avec la gare du Nord, on vous emmène dans une abbaye « octocentenaire », dans les ruelles d'Auvers-sur-Oise sur les traces de Van Gogh et sur la Croisette du Grand Paris à Enghien-les-Bains.
À 6 minutes de la gare du Nord : Saint-Denis comme vous ne l’avez sans doute jamais vue
Des rois de France à NTM, c’est peu dire que Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) sait faire le grand écart. Si vous ne l’avez encore jamais fait (ce qui est fort probable), il est temps de franchir les portes de la basilique où se trouvent d’impressionnants gisants des rois et reines de France (qui reçoivent la visite de moins de 150 000 visiteurs par an). Pour étancher votre soif de culture, rendez-vous ensuite au musée d’Art et d’Histoire Paul-Éluard (le poète était dionysien de naissance). Aménagé dans un ancien carmel, il accueille jusqu’au 10 juillet une exposition consacrée à l’amitié entre Éluard et Picasso. Et cela vaut la peine d’y jeter un œil avant le décrochage… Pour la hype, c’est évidemment dans la friche du 6b que ça se passe. Ce week-end, les 8 et 9 juillet, est même l’occasion de s’y rendre en famille puisque l’endroit accueille le festival « Livres en herbe », dévolu à la littérature et la BD jeunesse. On vous laisse jeter un œil sur la programmation de juillet, vous devriez y trouver votre bonheur. Profitez en pour faire coucou à Sébastien Lefrançois, ancien danseur et qui a ouvert sa boulangerie artisanale dans un container. Enfin, pour nourrir votre imaginaire, faites un tour à La P’tite Denise, excellente librairie où vous pourrez faire le plein de lectures pour l’été.
Infos pratiques : « Une journée à Saint-Denis ». Accès : gare de Saint-Denis (RER D et ligne H)
À 15 minutes de la gare du Nord : Enghien, la Croisette du Grand Paris
Des palmiers, des drapeaux flottant au vent, une vue dégagée, l’esplanade Henri Patenôtre-Desnoyers à Enghien-les-Bains (Val-d’Oise) en jette. Cette mini-Croisette est l’endroit idéal pour une première rencontre avec la ville thermale et son lac. Un lac dont vous pouvez faire le tour par l’avenue de Ceinture. Bien qu’elle n’épouse pas parfaitement ses rives, cette promenade de 3 km – que beaucoup font en courant – est ponctuée de quelques beaux points de vue, notamment depuis le parc bordant l’école de pêche au numéro 81. C’est aussi l’occasion d’admirer pléthore de villas et, si le cœur vous en dit, de vous adonner à des exercices de cardio face au lac sur les appareils de fitness installés dans le square du côté du pont de la Muse. Après cela, que vous ayez on non transpiré, faites-vous du bien au Spa Diane Barrière, avec sa vue sur le lac (encore lui) et sur la tour Eiffel dans un décor en mosaïque. Piscine à débordement, cascades, geysers, sauna, hammam… L’eau se met dans tous ses états pour votre seul bien-être. Sachant que, si vous voulez vraiment vous faire plaisir, vous n’aurez ensuite que quelques mètres à effectuer pour vous prélasser dans l’une des chambres du Grand Hôtel, où descendent les joueurs de l’équipe de France de foot les veilles de match au Stade de France. L’herbe est parfois plus verte ailleurs…
Infos pratiques : « Une journée à Enghien-les-Bains ». Accès : gare d’Enghien-les-Bains (ligne H)
À 35 minutes de la gare du Nord : Chantilly, une crème de château
Fief des Condé, Chantilly (Oise) abrite – on ne le sait encore que trop peu – la deuxième plus importante collection de peintures anciennes en France juste après le musée du Louvre. Ça vous pose un château, ça, Madame… Et comme ces trésors ne se situent qu’à 25 minutes en train – + 2,5 km à pied – de Paris, ce serait bien dommage de passer à côté. D’autant que, entre son parc, sa forêt et sa table gastronomique, Chantilly mérite d’y passer un week-end. Ça tombe bien : on vous a balisé le terrain dans notre guide Autour de Paris : 20 balades à portée de passe Navigo sorti en 2021 avec Hachette. Et, comme on est sympa, on vous a mis tout ça en ligne ! En fait, les crèmes, c’est nous… À lire dans la rubrique Balades
Infos pratiques : « Une journée à Chantilly ». Accès : gare de Chantilly-Gouvieux (RER D et TER) / trajet de 25 min en train puis 2,5 km à pied ou 10 min en navette (horaires à retrouver ici). Pack TER aller-retour depuis la gare du Nord à 25 € et à 1 € pour les moins de 12 ans (infos et réservation ici). Plus d’infos sur chateaudechantilly.fr
À 40 minutes de la gare du Nord : Senlis la discrète
Moins accessible que ses collègues du Nord grand-parisien (il vous faudra emprunter un bus pour la visiter), Senlis (Oise) mérite les (petits) efforts qu’elle nécessite. Appréciée de nombreux cinéastes en raison de son centre médiéval mais aussi de ses beaux hôtels particuliers, elle compte l’une des plus petites cathédrales gothiques de France qui abrite une relique dotée d’un certain mordant : la mâchoire de Saint-Rieul. À la Chapelle Saint-Frambourg, admirez les vitraux conçu par le peintre Miró. Mais côté peinture, c’est une femme qui occupe la première place dans la ville. Car c’est ici que vécut Séraphine de Senlis, femme de ménage le jour et artiste aux œuvres chatoyantes et inquiètes le soir. Représentante de l’art brut, elle a ses œuvres exposées au musée d’Art et d’Archéologie de la ville et un circuit pédestre a été imaginé qui permet de retracer sa vie mais aussi de découvrir les sites de tournage du film qui lui a été consacré. Pour manger, faites confiance au Julianon, restaurant lové dans une maison en pierres du XVIIe. Et pour dormir, on vous recommande l’Hostellerie de la Porte Bellon, sise dans un ancien relais de poste.
Infos pratiques : « Un week-end à Senlis ». Accès : gare d’Orry-la-Ville (RER D) puis bus n°13 (19 min de train puis puis 18 min de bus)
À 40 minutes de la gare du Nord : sur les bords de l’Oise à Pontoise
Effectivement : Pontoise (Val-d’Oise) n’est pas la première destination à laquelle on penserait pour le week-end. Pire : si vous évoquez l’idée d’y passer deux jours, certains ne manqueront pas de se gausser. Petit rappel : ce sont les mêmes qui rigolaient quand, il y a six ans, vous partiez en week-end au Havre (Seine-Maritime) et qui, désormais, ne jurent que par le Volcan de Niemeyer et Sainte-Adresse. Autant dire que leur avis, c’est de la roupie de sansonnet ! Alors mettez le cap sur Pontoise pour visiter sa magnifique cathédrale Saint-Maclou mais aussi ses souterrains (inscrits à l’inventaire des monuments historiques). Poursuivez au musée d’Art et d’Histoire Camille Pissarro qui abrite bien sûr des toiles du maître mais aussi de Matisse, Arp, Zadkine et Caillebotte… Si vous avez faim, arrêtez-vous à L’Or Q’idée, le restaurant de la cheffe Naoëlle d’Hainaut, lauréate de Top Chef en 2013 et qui possède une étoile Michelin. Et si l’envie de prolonger votre séjour sur les bords de l’Oise vous titille, on vous a même préparé un circuit dans la ville nouvelle de Cergy !
Infos pratiques : « Une journée à Pontoise ». Accès : gare de Pontoise (lignes H et J, RER C)
À 45 minutes de la gare du Nord : dans les pas de Van Gogh à Auvers-sur-Oise
Habituellement, pour aller à Auvers-sur-Oise (Val-d’Oise) depuis la gare du Nord, il faut prendre une correspondance à Saint-Ouen-l’Aumône (Val-d’Oise), ce qui rallonge le voyage jusqu’au village où Van Gogh a vécu ses 70 derniers jours (et où il a peint notamment sa dernière toile). Mais, du 1er avril au 3 septembre, les week-ends et jours fériés, la SNCF met en place un direct qui effectue le trajet en une quarantaine de minutes (au lieu de plus d’une heure) : départ à 9 h 38 et retour par le train de 18 h 15. Ce qui laisse le temps de se balader dans ce bastion impressionniste. D’autant qu’on vous a mâché le travail en répertoriant, du château à l’église en passant par la tombe de Van Gogh, tous les lieux à arpenter en une journée. À lire dans la rubrique Balades
Infos pratiques : « Une journée à Auvers-sur-Oise ». Accès : gare d’Auvers-sur-Oise (ligne H). Train direct le week-end du 1er avril au 3 septembre : départ par le train de 9 h 38 (trajet de 44 min), retour par le train de 18 h 15 (trajet de 36 min)
À 45 minutes de la gare du Nord : un petit château dans la prairie
Depuis la gare d’Écouen-Ézanville (Val-d’Oise), il suffit de traverser une jolie forêt pour arriver au château d’Ecouen avec sa vue dominant les vertes prairies franciliennes. Après avoir franchi les douves et admiré le paysage, vous serez au seuil d’un voyage sur deux étages à travers la production artistique de la Renaissance, au cours duquel vous vous pâmerez entre autres devant une tapisserie de 75 mètres de long – la Tenture de David et Bethsabée tissée de fil d’or, de laine et de soie –, un automate épousant les traits d’un galion à trois mâts – la Nef automate dite « de Charles Quint » – ainsi qu’une réplique de la Cène de Léonard de Vinci peinte par Marco d’Oggiono. Une toile que vous pourrez singer en prenant place à la Table des rois pour vous accorder un en-cas chaud ou froid tout en profitant de la vue sur le parc naturel Oise – Pays de France, l’un des quatre parcs naturels franciliens avec le Vexin français, la Haute Vallée de Chevreuse et le Gâtinais français.
Infos pratiques : musée de la Renaissance au château d’Écouen, rue Jean Bullant, Écouen (95). Fermé le mardi. Tarifs : 5 € (plein tarif), gratuit pour les moins de 26 ans. Accès gratuit au parc du château (et donc à la vue). Accès : gare d’Écouen-Ézanville (ligne H) / 20 min de train depuis la gare du Nord puis 1,5 km de marche. Plus d’infos sur musee-renaissance.fr
À 50 minutes de la gare du Nord : plongée (au sens propre et au sens figuré) dans les Années folles
Dans les années 1920, la plage de L’Isle-Adam (Val-d’Oise) devient l’endroit stylé où il faut être vu. La chanteuse Mistinguett y étrenne son « pyjama de plage », l’ancêtre du maillot de bain, tandis qu’en 1949, le nageur olympique américain (et aussi interprète de Tarzan) Johnny Weissmuller y inaugure un bassin de 25 mètres (complété par un autre depuis) dans lequel vous pouvez encore faire des longueurs, après vous être dûment changé dans les cabines d’époque (elles-aussi toujours debout). Minigolf, toboggans, structures gonflables ainsi que plage de sable fin sont venus s’ajouter à ce décor situé au bord d’un bras de l’Oise où vous pouvez louer également barques et pédalos pour une balade bucolique. Bref, de quoi passer une journée digne des Années folles !
Infos pratiques : La plage de L’Isle-Adam, place du Feu Saint-Jean, L’Isle-Adam (95). Plage ouverte tous les jours du 1er juillet au 3 septembre de 10 h à 19 h. Tarifs : de 8 à 20 € (gratuit pour les moins de 5 ans). Accès : gare de L’Isle Adam–Parmain (ligne H). Plus d’infos sur ville-isle-adam.fr
À 1 heure de la gare du Nord : Royaumont, une abbaye « octocentenaire »
Elle est un régal pour les yeux. Classée monument historique, l’abbaye de Royaumont (Val-d’Oise) a traversé les siècles – huit en tout – sans perdre de sa splendeur. Devenue centre culturel sous l’impulsion d’une riche famille d’industriels dans les années 1930, elle propose toute l’année une programmation artistique de qualité. On a ainsi repéré un pique-nique musical le 16 juillet autour de la musique méditerranéenne ainsi qu’un événement le 29 autour de la Flûte enchantée de Mozart. Un parcours de visite a également été mis en place pour partir à la découverte du monument, de ses jardins et du cloître. Pour profiter encore un peu plus des lieux, vous pouvez prendre place le samedi soir et le dimanche midi à la Table de Royaumont, installée dans l’une des plus belles salles voûtées de l’abbaye et dont la carte tire ses saveurs du potager cultivé sur place. Enfin, si l’envie de prolonger le plaisir est trop forte, il est possible de dormir dans l’une des chambres donnant sur le cloître ou le parc. À bientôt 800 ans, Royaumont est infatigable.
Infos pratiques : Abbaye de Royaumont, Asnières-sur-Oise (95). Ouvert tous les jours, visites libres de 10 h à 18 h (mars à octobre). Tarifs web : 9 € (plein tarif), 6,50 € (enfants à partir de 7 ans) / l’entrée donne accès également aux spectacles les dimanches. Supplément de 2 € pour les visites guidées. Accès : gare de Luzarches (ligne H) puis navette gratuite jusqu’à fin août (48 min de train + 10 min de navette). Réservation recommandée pour l’aller et le retour en navette jusqu’à la gare. Plus d’infos sur royaumont.com
À 1 h 20 de la gare du Nord : Amiens vaut mieux que deux tu l’auras
Certes, la ville signa l’acte de naissance des amours présidentielles, mais ce n’est pas vraiment pour un pèlerinage sur les traces d’Emmanuel et Brigitte Macron qu’on part à Amiens (Picardie). D’abord, il y a la cathédrale Notre-Dame, monument du gothique avec sa flèche de 112 mètres de haut, inscrite au patrimoine mondial de l’humanité. Et puis bien sûr les hortillonnages, ces jardins sur l’eau situés sur un bras de la Somme et cultivés par des maraîchers depuis des siècles. 300 hectares à visiter durant l’été puisque jusqu’au 3 octobre se tient le Festival international des jardins au cours duquel des artistes-paysagistes investissent les lieux. Une visite à faire à pied ou en barque. Pour une halte bistronomique, on vous conseille Ail des Ours, repaire du chef Stéphane Bruyer qui milite pour une gastronomie durable et responsable et propose des menus à 23 ou 30 € le midi, à 43 ou 55 € le soir. Pour la nuit, on vous a trouvé une maison d’hôtes de rêve, Une maison en ville, avec sa piscine aménagée dans une cave voûtée. Bienvenue chez les Ch’tis !
Infos pratiques : « Un week-end à Amiens ». Accès : gare d’Amiens (TER)
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6 juillet 2023
