De la Ferme du Buisson à Noisiel, qui organise ce 13 juillet une Block Party spéciale JO, aux croisières street art dans le 93 en passant par l'histoire des médailles olympiques à la Monnaie de Paris, Enlarge your Paris et Paris Mômes vous ont préparé une sélection pour profiter de l'Olympiade culturelle en famille cet été.
Quand l’histoire du monde se raconte à travers les Jeux olympiques
Au palais de la Porte-Dorée (12e), l’histoire des Jeux olympiques est racontée autrement, à travers des portraits emblématiques d’hommes et de femmes, mais aussi au regard des guerres et des luttes dans un parcours chronologique qui éclaire l’évolution du monde. Constituée de nombreuses photos, objets et documents d’archives, l’exposition est émaillée de textes éclairants et de petits cartels spéciaux pour les enfants, avec, pour couronner le tout, des vidéos d’une grande intensité émotionnelle : le moment suspendu où Jesse Owens bat le record de saut en longueur lors des JO de 1936 à Berlin ; le match de waterpolo entre Russes et Hongrois en 1956, alors que les chars russes ont envahi Budapest pour réprimer l’insurrection ; la chanson Beds Are Burning chantée par Midnight Oil en Australie lors de la clôture des JO de Sydney, dénonçant la spoliation des terres aborigènes et devenue depuis, aussi, un hymne écologique contre l’exploitation de la Terre… À voir en famille, plutôt avec des grands, avant d’aller se poser sur l’agréable terrasse Poisson-Lune du musée, ouverte tout l’été, avec une programmation d’animations variées et familiales.
Infos pratiques : exposition « Olympisme, une histoire du monde », au musée national de l’Histoire de l’immigration (palais de la Porte-Dorée), 293, avenue Daumesnil (12e). Jusqu’au 8 septembre. Ouvert du mardi au vendredi de 10 h à 17 h 30, le samedi et le dimanche de 10 h à 19 h. Tarifs : de 7 à 10 €. Accès : métro Porte Dorée (ligne 8), tram T3a arrêt Porte Dorée. Plus d’infos sur palais-portedoree.fr
Les jeux antiques s’invitent dans un joyau gothique
Cette fascinante exposition-installation de l’artiste Sophie Comtet Kouyaté réinterprète les jeux antiques d’Olympie au cœur de la basilique de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), nécropole des rois et reines de France. « La Trêve » désigne ce moment dans l’Antiquité où les peuples interrompaient guerres et combats pendant la période des jeux Olympiques. Mêlant photographies et textiles, l’artiste propose une série de portraits, fresques et costumes inspirés de l’univers des JO de la Grèce antique. Un travail collaboratif, issu d’ateliers qui se sont déroulés pendant les vacances scolaires, qui met en scène 40 habitants et habitantes de Saint-Denis et d’Aubervilliers de tous âges ainsi que 8 athlètes olympiques et paralympiques. Le tout offre une plongée dans l’univers fascinant des jeux antiques où les clichés deviennent porteurs de symboles et de partage. La scénographie est particulièrement réussie, le travail de l’artiste s’inscrivant parfaitement dans le décor de la basilique, avec ses vitraux et son architecture gothique.
Infos pratiques : exposition « La Trêve » à la basilique de Saint-Denis, 1, rue de la Légion d’Honneur, Saint-Denis (93). Jusqu’au 15 septembre. Ouvert tous les jours. Tarif : 11 € (plein tarif avec accès à la nécropole), gratuit pour les moins de 18 ans. Accès : métro Basilique de Saint-Denis (ligne 13). Plus d’infos sur saint-denis-basilique.fr
Les stades se racontent en maquettes
À la Cité de l’architecture et du patrimoine (16e), l’expo « Il était une fois les stades » vise, comme son titre l’indique, à revisiter en trois temps – démocratiser, performer, mondialiser – l’histoire architecturale de ces grandes enceintes sportives. À entendre Émilie Régnault, la commissaire, ce n’est pas du luxe : « Il s’agit d’une architecture principalement connue pour ce qu’elle met en scène, considérée comme un espace vide. Il va donc falloir amener le regard du public vers ce qui est rarement regardé », explique-t-elle. Mais aussi voir comment, en quelques décennies, le stade passe d’équipement public à véritable monument. Vélodrome de Marseille, Stade Matmut Atlantique de Bordeaux et, évidemment, Stade de France… Les maquettes permettent de saisir que la performance sportive prend place au sein de véritables exploits architecturaux. Et de juger sur pièce la véracité de la célèbre phrase d’Albert Camus : « Il n’y a pas d’endroit dans le monde où l’homme est plus heureux que dans un stade de football ».
Infos pratiques : Exposition « Il était une fois les stades » à la Cité de l’architecture et du patrimoine, palais de Chaillot, place du Trocadéro, Paris (16e). Ouvert tous les jours jusqu’au 16 septembre de 11 h à 19 h sauf le mardi. Tarifs : 9 € (plein tarif), 6 € (tarif réduit). Accès : métro Trocadéro (lignes 6 et 9). Plus d’infos sur citedelarchitecture.fr
Une Block Party spéciale JO dans une ancienne ferme
Ancienne ferme du XIXe siècle inscrite aux monuments historiques et ex-propriété de la famille de chocolatiers Menier, la Ferme du Buisson à Noisiel (Seine-et-Marne) est devenue en une trentaine d’années une place forte de la culture en banlieue. À l’occasion des JO, elle organise samedi 13 juillet une « Dream Big Block Party » autour de la culture hip-hop, dans l’esprit des Block parties américaines. Au programme : musique, sport, animations pour les familles, exposition de sneakers, ateliers, performances artistiques, DJ sets et tournois de basket. Un beau week-end buissonnier en perspective ! Et même un été buissonnier avec « La Ferme fait ses jeux » jusqu’au 7 septembre.
Infos pratiques : journée « Dream Big Block Party » à la Ferme du Buisson, allée de la Ferme, Noisiel (77). Samedi 13 juillet à partir de 14 h. Gratuit. Accès : gare de Noisiel (RER A). Plus d’infos sur lafermedubuisson.com
Tout, tout, tout, vous saurez tout sur l’histoire des médailles olympiques
Découvrez l’histoire de la médaille olympique à la Monnaie de Paris (6e). Les médailles olympiques, on les voit luire au cou des championnes et des champions lors de leur passage sur le podium. Mais à quoi ressemblent-elles ? Qui les a dessinées ? Quand sont-elles apparues ? Toutes ces questions trouvent leur réponse dans la nouvelle et passionnante exposition de la Monnaie, « D’or, d’argent, de bronze. Une histoire de la médaille olympique ». On y trouve une multitude d’anecdotes sur ces petits disques de métal ouvragés si convoités : leur design, leur fabrication, les symboles qu’ils évoquent… Mais aussi sur les premiers Jeux olympiques, les héros et héroïnes qui ont marqué l’histoire des Jeux modernes, et plein d’autres secrets à découvrir. Téléchargez le livret-jeux conçu par Paris Mômes pour vous accompagner durant la visite.
Infos pratiques : exposition « D’or, d’argent, de bronze » à la Monnaie de Paris, 11, quai de Conti (6e). Jusqu’au 3 novembre. Du mardi au dimanche de 11 h à 18 h, nocturne tous les mercredis jusqu’à 21 h. Tarif : 12 € (plein tarif), gratuit pour les moins de 26 ans. Accès : métro Pont Neuf (ligne 7), Odéon (lignes 4 et 10), Saint-Michel (ligne 4), gare de Saint-Michel Notre-Dame (RER B et C). Plus d’infos sur monnaiedeparis.fr
Un regard politique sur 100 ans d’olympisme
Le Mémorial de la Shoah consacre pour sa part une exposition à cent ans d’olympisme et pose sur le sujet un regard politique : comment les symboles de l’olympisme ont-ils été détournés par les régimes totalitaires ? Le stade, outil de propagande ou lieu de réjouissance populaire ? Quels liens se nouent entre sport et géopolitique ? L’exposition permet aussi de revisiter les parcours de grands champions dont le destin a été intimement imbriqué avec l’Histoire. À l’instar d’Alfred Nakache, nageur déporté à Auschwitz, de Jesse Owens, athlète afro-américain qui remporte quatre médailles d’or sous les yeux d’Hitler aux JO de Berlin en 1936 ou encore de Nadia Comaneci, gymnaste prodige qui fuira la Roumanie de Ceaucescu. De quoi, au fil des salles, faire marcher les jambes mais surtout la tête.
Infos pratiques : exposition « Paris 1924-Paris 2024 : Jeux olympiques, miroirs des sociétés » au Mémorial de la Shoah, 17, rue Geoffroy l’Asnier, Paris (4e). Jusqu’au 17 novembre. Ouvert du dimanche au vendredi de 10 h à 18 h, le jeudi jusqu’à 22 h. Entrée gratuite. Accès : métro Saint-Paul (ligne 1) ou Pont Marie (ligne 7). Plus d’infos sur memorialdelashoah.org
Le canal, fil bleu de l’été
Alors qu’elle s’apprête à être le cœur battant des JO avec Paris, la Seine-Saint-Denis organise « L’Été du canal » avec cette année encore une riche programmation culturelle. Au menu entre autres : des croisières musicales ou street art et ce 13 juillet une parade festive à vélo.
Infos pratiques : festival « L’Été du canal » en Seine-Saint-Denis jusqu’au 11 août. Plus d’infos sur tourisme93.com
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11 juillet 2024