Société
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Le serment de la métropole

Le 20 juin 1789, les députés du Tiers état, de la noblesse et du clergé prêtaient serment dans la salle du jeu de paume à Versailles et juraient de ne jamais se séparer. 21e siècle oblige, c’est sur Internet que Pierre Mansat, président de l’Atelier international du Grand Paris, a lancé le 10 février un appel à l’union pour parvenir à un manifeste métropolitain en faveur du Grand Paris. Dans son message au peuple de la métropole, l’ancien adjoint au maire de Bertrand Delanoë commence par regretter la mise sur la touche des citoyens, et des acteurs économiques et sociaux dans la construction actuelle du Grand Paris.

« Deux dimensions font principalement défaut pour la construction de la métropole entendue au sens large : le sentiment d’appartenance + l’implication de toutes les forces vives », affirme-t-il.  « Pour que le Grand Paris Métropole ait un sens au sein des territoires et au-delà des frontières, poursuit-il, il faut des lieux, réels et virtuels, où pouvoir découvrir et agir sur sa construction permanente. Il y a besoin de personnalités (du monde politique, de la société civile) à même de l’incarner. D’une plate-forme E. Métropole, métropole 2.0, qui soit adossée à des pratiques allant du débat de quartier à la rencontre internationale, en passant par des expositions, des appels à projets… ».

Il conclut en soulignant qu’un « manifeste  permettrait de réunir ceux et celles qui à un moment ou à un autre, se sont engagés pour la construction métropolitaine, et qui sont désireux de travailler ensemble sur les deux pôles de cette construction : l’attractivité et la solidarité. D’incarner ce processus, au-delà des alternances politiques et de travailler ensemble à forger l’identité de notre métropole-monde ». La révolution serait-elle en marche ?